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 Fake Fairy Story [PV Ellis]

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Jamie Kusochiky
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Jamie Kusochiky


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MessageSujet: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeDim 2 Déc - 3:08

Il y avait une limite floue entre le Cleveland du mal modéré et celui de la sauvagerie sanglante. Lorsqu’un silence étrange enivrait vos oreilles et que même le frémissement des arbres disparaissant, c’était un signe naturel pour prévenir tout homme qu’il fallait courir pour sauver son sang. Si on s’aventurait dans la partie détruite de Cleveland avec une voiture, fallait prévoir une dizaine de pneus de rechange et quelques bidons d’essence car ce n’était pas le meilleur endroit pour tomber en panne et faire de l’auto stop, quitte à se faire dévorer le pouce. Jamie avait une voiture pourrie, une de celles qu’on vole parce qu’on sait que personne ne la regrettera assez pour se rendre au commissariat signaler sa disparition. En effet, il s’était servi sur le parking d’un hôtel plutôt minable mais lui fournissant un choix de voitures plutôt agréable. Il opta finalement pour un véhicule dont la marque était inconnue, après avoir vérifié qu’il n’y avait pas de corps dans le coffre.
Il aurait très bien s’acheter une de ces Mustangs, emblème du rêve américain, mais il se serait fait défoncer au premier carrefour des putes et de plus Cassidy avait une Mustang, alors les voitures de luxe lui rappellerait trop ce démon qui aurait pu le rendre gay.
Il rigola à sa propre connerie. En ce moment il pensait beaucoup trop à ce démon et Charlie commençait à soupçonner quelque chose. Mais elle était loin de se douter que son ami était toujours à la recherche de son Cassidy favori. Lui qui avait juré avoir tiré un train sur son passé, avait pour passe temps le grattage de la croûte des blessures émotionnelles. L’émotion, Jamie ne l’avait ressentit que lorsqu’il entendait les balles siffler à côté de ses oreilles ou lorsqu’il fumait des joints avec des produits ménagers. Aujourd’hui, garer une voiture volée le rendait aussi sentimentale que les scénaristes des Feux de l’Amour.
Il descendit au croisement de deux rues dont le nom avait disparu en même temps que ses habitants. Une vraie image de western se déroulait devant ses yeux, avec un endroit désert et le vent qui jouait avec les déchets, volant dans les airs comme des colombes boiteuses et grises, des pigeons trisomiques.
Le point de rencontre était une ancienne maternelle, dont il apercevait déjà le toit. Il devait y retrouver un certain Shawn, qui allait lui vendre des vidéos d’une caméra de surveillance à proximité de la Golden Hill, la nuit des explosions. C’était peut être un piège ou alors la casette état bidon, mais il allait tout de même se séparer de 1400$, après deux négociations téléphoniques. C’était très cher mais l’argent n’était pas vraiment un problème. Si jamais l’enregistrement était bidon, sans aucune information utile, il irait éplucher le cul de Shawn comme une patate trop molle.
Ces pensées de violence et son but de venger Cassidy, qu’il savait parfaitement impossible, le rendait chancelant. Trop occupé à réfléchire, il ne pensa pas que les pas précipités derrière lui pourraient représenter un quelconque danger. Il devenait peut être trop vieux pour ces jeux trop téméraires. Après tout il n’était rien d’autre qu’un humain.
Frappé à la tète, Jamie eut le temps de penser que le coup porté état méthodique et précis et qu’il ne s’en sortira certainement pas cette fois.

[Flash Back 1 ]

- C’est quoi cette manière d’attacher les gens ?
Wayne gigota quelque peu alors que Anays, sa patronne bien plus âgée que lui, attachait ses poignets au rebord d’une chaise. Elle avait un vague sourire sur ses lèvres qui vinrent déposer un baiser sec et chaud sur celles de l’homme.
- Le jour où une autre que moi t’attachera ainsi, sache que tu seras mort au moins qu’elle te détache elle-même…
- Et tu vas me détacher ?
- Peut être…

[Flash Back 2 ]

Wayne attrapa la poêle sur la gazinière et frappa au visage l’irlandais qui lui reprochait d’avoir maltraité sa fille. L’ustensile était chaud et l’homme hurla sa douleur brûlante en avertissant les voisins. Wayne ne se souvenait pas exactement ce qu’il avait fait avec la fille de l’irlandais, mais ce qu’il comprit, c’est que frapper une fois et bien était plus profitable dans une ville dont les voisins appelaient la police juste pour des commérages.
[Fin des Flash Backs]



Etait-ce une poêle, était-il bien attaché ? Jamie n’en savait rien, il avait juste eut le temps de se sentir porter et de souhaiter ne s’être jamais remémoré les bandages et les poêles.
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Ellis Carroll
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeLun 3 Déc - 8:55

Deux jours avant, un autre de ces mammifères mortels avait goûté à son propre sang, sentit cette douce chaleur liquide et savoureuse, mais affolante et horrifiante quand le liquide provenait d’une rupture intérieure, d’une entaille béante et crachante logée dans sa trachée. Ellis venait tout juste de jeter son dernier joujou d’enfant capricieux, la croqueuse d’homme le laissant se vider, frétiller et suffoquer tranquillement, plongeant ses yeux d’une teinte irréelle et si vivante dans ceux de sa victime, au contraire aussi ternes et fous que les globes d’un poisson agonisant hors de l’eau. Le rideau était tombé, aussi rouge que le sang sur le parquet de bois franc. Encore une fois, sa mise en scène fut théâtrale et parfaite, quelque peu éclectique, quoi que surpassant encore son grand art d’illusions, une Illusionniste qui était loin de seulement sortir un lapin et des soies d’un chapeau… Cela l’avait cependant laissé sur sa soif : ils avaient partagés un moment un jeu de chat et de la souris très brillant, mais c’était justement le problème : tant de merveilles méritaient d’être adulées et répétées cent fois, chaque geste précis de la pointe de ses lames applaudies, chaque goûte d’hémoglobine de souillon humain captée par des milliers de prunelles fascinées… C’était grandiose, les autres ne seraient pas seulement des figurants à souhaiter leur mort, mais un immense accessoire flatteur posté autour de ses boucheries dans le seul but de la féliciter. Sur ce sentiment d’héroïsme de l’assassinat, cette grandeur de son ego, Ellis Carroll décida donc de tout faire pour tenter de différentes sources d’adrénaline, ayant déjà quelque chose en tête. Il ne lui fallut pas plus de temps pour s’organiser une partie de plaisir.

Maintenant, il restait le préparatif le plus méthodique et perfectionniste, la raison de sa présence dehors dans un tel quartier, sans proie précise : la démone devait trouver la cible rêvée dans un repérage de la ville, cherchant ce « coup de foudre » tout spécial de l’instinct meurtrier. Ce n’était pas comme rafler un produit sur un étagère d’épicerie au hasard comme elle avait souvent vu faire des mortels, il fallait choisir avec sagesse afin d’éprouver le vrai plaisir en éliminant le sujet, mais surtout en le manipulant. Elle ne voulait pas destiner ses hallucinations opprimantes à n’importe qui, peu importe le fait que cela lui urgeait de tuer à chaque jour ou presque. C’était donc pour cela que la créature descendait une rue agréablement en ruine, dans la partie la plus chaleureusement dévastée de la ville : elle était en repérage.
Alors qu’Ellis allait perdre patience devant un inhabituel manque de racaille pouilleuse à évaluer, marchant dans une ruelle aussi noire que la suie, ses yeux se posèrent sur un homme qui venait de passer tout juste devant elle sans la voir, sur une rue plus importante autrefois et perpendiculaire à la sienne. Ce qu’elle eut le temps d’apercevoir de l’humain lui coupa presque le souffle alors qu’elle s’arrêta pour rester dans l’ombre : un peu hors de l’ordinaire en apparence, mais surtout un air figé au visage qui transpirait de tant de ressentiments alléchants, une colère dissimulée à merveille et un petit quelque chose d’un être « d’usé par la vie ». Déjà, la démone s’imaginait ce petit air farouche devenir surprise horrifiée, imaginant même l’inconnu la suppliant de l’achever au plus vite, puis sa réponse qui laissera entendre qu’elle allait au contraire prendre tout son temps…


Il avait disparu presque aussitôt de sa vue et elle du donc avancer de plusieurs pas souples et rapides jusqu’à la jonction entre la ruelle et la rue pour tendre le cou et observer l’humain qui continuait, maintenant lui tournant le dos en s’éloignant. Un léger sourire étira le coin de ses lèvres foncées alors que, sans un seul de ses regards gaspillés, elle se pencha un peu plus bas et farfouilla le sol jonché de débris à la recherche d’une arme parfaite pour maîtriser plus rapidement et sans plus de dégâts qu’avec ses illusions ou ses couteaux sa prochaine proie, un vrai futur régal. Une poignée tomba sous ses fins doigts et sa main se referma aussitôt sur l’objet –probablement un luxe ménager du style casserole qui rouillait là depuis plusieurs mois- et se releva sans attendre pour aller à la poursuite de l’homme à pas rapides. Comme un fauve fonçant sur sa proie, ne se souciant pas le moins du monde qu’on puisse l’apercevoir, elle s’élança et leva le bras armé d’un geste fatidique pour ensuite abattre la chose sur la tête de l’homme sans qu’il ne puisse se retourner même. Avec précision, le visage éclairé par la satisfaction, elle assomma donc cette créature inférieure pour se délecter de le voir s’écrouler au sol comme un pantin sans fil…

Carroll avait trouvé un moyen de traîner ce corps et ce poids mort jusqu’à l’endroit désiré, usant de ses forces et de ses illusions pour se trouver des porteurs –qui croyaient aider une gentille jolie dame à transporter un tapis roulé. L’inconnu au sombre look était maintenant couché à plat ventre sur un débris de lit baldaquin réduit aux piliers, au cadre et à la peu confortable planche de bois supposée accueillir un matelas, dans une arrière pièce tout aussi sale, ombrée et délabrée d’une ancienne auberge. Maintenant, la pièce servait plutôt de loges pour les participants du noble jeu qu’est le Bloody Sport, un endroit ou on peut décontracter avant d’aller faire son tour, si on est un joueur qui en vaut la peine… Ellis s’avança vers l’humain qui remuait à nouveau, lentement, sortant de sa torpeur de faible, et elle joua candidement avec les sangles qui partaient de chaque poignet de l’homme et qui étaient reliées chacune à un poteau du lit hors service, s’assurant que les liens retenaient solidement la proie. Son joli minois se trouvait teinté de ce bonheur sadique que de voir le mortel ainsi, les bras relevés et tirés vers l’arrière tel un nageur olympique figé dans son élan en pratiquant le papillon, parfaitement coincé si ce n’était des jambes. De toute façon, il devrait se montrer comme la réincarnation d’une gymnaste soviétique s’il voulait tenter quoi que ce soit avec ses pieds. Bien entendu, elle avait aussi prit la peine d’apporter plusieurs joujoux et liens supplémentaires, en plus d’avoir roué l’homme de coups au niveau du torse pendant son état comateux, histoire de s’assurer qu’il allait maudire chacun de ses inspirations : lui gruger quelque peu le moral avant tout, une règle d’or.

Plus il semblait sortir des vaps avec une lenteur abrutie, plus la démone s’impatientait : elle finit par se saisir de la tête de l’homme qui la relevait tranquillement pour observer les alentours au niveau de la jonction entre la nuque et le crâne et repoussa avec vigueur vers le bois du lit. Rien de tel qu’un coup de plus à la tête pour réveiller la douleur et le corps, mais Ellis cru bon de recommencer une deuxième, puis une troisième fois avec le même doux coup sec et sonore d’un crâne secoué, s’arrêtant quand un filet de sang glissait du front de l’attaché. Ravie, elle se recula pour être bien à vue et enclencha son effet d’illusion : elle s’enroba d’abord d’une hallucination prolongée qui lui donnait l’allure d’être habillée différemment –son imagination s’étant arrêté sur un uniforme foncé cuiré d’officier S.S adapté et travesti pour être redoutablement sensuel- et changea la pièce déjà inquiétante avec la plus grande fantaisie. Ils étaient maintenant dans un monde illusoire vide d’un blanc maladif et douloureux pour les yeux qui s’étendait à l’infini, le sol était une mer de mercure en houle et écume, pourtant ni le lit -maintenant de pur roc gothique noir sculpté pour être menaçant - ni la femme coulait. Au bout de chaînes d’une longueur telle que le point d’attache se perdait dans la brume, des milliards de couteaux de tout type et toute taille pendaient et formaient une forêt de balanciers souillés de sang et angoissants : on aurait put se couper jusqu’aux artères rien qu’en en frôlant un, tellement ils paraissaient effilés. Ceux qu’on voyait à l’abattoir vaudraient autant qu’un bouquet de fleur séchée à côté de ceux de Carroll. De plus, chaque oscillation lente projetait la plainte grinçante d’une chaîne rouillée irréelle et écho, pire que griffer un tableau d’ardoise avec une craie, remplissant mesquinement le silence assourdissant.


Dans ce magnifique décor, enjouée en s’imaginant ses futurs supplices, Ellis caressa amoureusement de son doigt faussement ganté un de ses mobiles chimériques, une expression de carnassier au visage alors qu’elle prit la parole tout en s’assurant que ses mots perfides mais mielleux semblent provenir de nulle part aux oreilles de l’humain :

«Tu sais ce qui amuserait le plus quelqu’un comme moi? … Une proie que je coucherai sur le dos, un esprit chétif dans un corps en muscle à ma merci… Et là je prendrai une loooongue lame, comme celles autour, et je m’approcherai lentement, savourant l’effroi dans un regard de chien, et je lèverai le couteau au dessus de ma tête… et je l’enfoncerai entre deux côtes, à cinq centimètres du cœur. Mais à la fois, je ne serai pas grossière : j’arrêterai d’enfoncer juste avant de toucher au poumon, pour ne pas terminer le jeu trop vite… Et je retirerai l’arme, le meilleur restant à venir : la cage thoracique ne sera plus étanche, le poumon ne sera donc plus forcé de se gonfler et s’affaissera, l’air entrant par la coupure et se logeant entre les côtes et le système respiratoire seulement… Là, ce sera une sublime, angoissante et lente suffocation! J’embrasserai même la plaie pour goûter au nectar à saveur de fer, son sang… et je soufflerai doucement du bout des lèvres pour accélérer les choses par moment, pour taquiner la proie seulement… Et alors, si elle ne me fait plus envie, ou si elle crie, j’irai chercher des litres d’eau, glacée à en être mordante, puis je la verserai délicatement par la plaie avec un entonnoir, pour remplir toute sa cage comme une baudruche! Un sublime régal pour les yeux, une mort atroce à en faire frissonner, écraser de l’intérieur, noyé à l’air libre… Tu aimerais essayer, quand j’aurai fini mes autres projets de petit spectacle de tout à l’heure? »

Elle termina avec un ton faussement innocent à en faire frémir. Comme elle adorait étouffer des humains!
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeVen 7 Déc - 23:55

Il y a quelques années, 32 deux pour être plus exact, l’homme ouvrait les yeux pour la première fois. Et pour la première fois il inspira l’oxygène qui lui dilata douloureusement les poumons collés jadis, dans le ventre de la femme qu’il n’appela jamais mère. Bien plus tragique encore, c’était une femme d’origine noble mais ça Wayne ne le sut jamais. Il ne savait rien mais la sensation était là. Ouvrant les yeux comme pour la première fois, contraint. Pourquoi naître… il aurait voulut être à une autre époque, dans un autre univers ou mieux encore rester cette chose informe perdue dans la galaxie dans âmes qui n’ont pas d’esprit critique, qui n’ont rien d’autre que le néant. Mieux encore, Wayne aurait voulut être né roi ou Dieu. Ca lui aurait plu d’être Dieu. Jamais il n’aurait eut cette impression de naître pour une deuxième fois. Ses yeux à peine décollés étaient comme des papillons de tapis, moches et inutiles, qu’on écrase dans sa paume sans même éprouver du dégoût. Puis les claques tombèrent sur son visage comme une pluie glacée. Un peu humides, un peu trop fines, un peu trop fortes pour être fines, un peu trop fines pour être violentes, un peu trop violentes pour appartenir au médecin qui frappe le nourrisson pour que ce dernier fasse ses premières bouffées d’air. L’esprit déçu, le regard morose Wayne n’était plus un enfant. D’ailleurs il n’était plus lui-même. Il était cet homme qui, torturé par un passé qui ne lui appartient pas, préoccupé par un enfant qui l’était moins encore, passait ses heures à réfléchir, silencieux moine qui oublie son passé de criminel. Il était divisé en deux, coupé, tranché, hideuse forme humaine qui ne sait pas ce qu’elle veut. Ses poings liés n’essayaient même pas de se libérer. A quoi bon ? Mais la fierté mit cette languissante attitude sur le compte de la souffrance. Car il souffrait le petit homme, aussi petit que son innocence, plus encore que sa pensée, absurde. Sa première bouffée d’air après cette nouvelle naissance fut brève et se finit en un râle douloureux. Maintenant son crâne se fracassait contre quelque chose de rugueux et l’homme ne saurait dire si c’était son os qui craquait. La peur de respirer, la peur de la douleur tournoyaient comme des vautours autour d’un cadavre. Oui il n’était rien de plus qu’un cadavre et rien de moins qu’un nourrisson, laissé à la douce agonie du cycle humain. Naître pour vivre, manger pour vivre, souffrir pour mourir… le moins possible. L’homme a peur de la souffrance et Jamie, qu’en est-il de lui. Lui qui est né que pour empester le monde de sa présence, qui n’a mangé que pour s’empiffrer, qui n’a souffert que pour se sentir un peu plus vivant…

Ah ! Quel destin tragique et le moment présent l’est d’avantage ! La pièce se transformé comme les envies des enfants mais elle n’y ressemblait pas vraiment. De cette magnifique vision, hallucination, Jamie aurait voulut soupirer de peur, au moins contracter son dos, se cambrer pour mieux soutenir sa peur. Mais elles lutaient, les peurs. Ces catins si nécessaires à l’être humain. La peur de ressentir encore la douleur exacerbée dans la poitrine qui ne semblait lui appartenir que par la peine, et la peur de ces lames plus miroitantes qu’un lac hanté. Alors lentement, l’homme se laissa submergé et noyer par ses frayeurs, ne poussant aucun cris, respirant à peine, ayant à pleine la conscience qu’il devrait être entrain de maudire son existence.
La pièce, le monde tout entier se transforma et Jamie soupira enfin, plus par besoin que par soulagement. Une mère d’air s’étendait à l’infini et lui habillée étrangement attaché encore plus bizarrement, voyait sa propre vie défiler devant ses pupilles. Une vie bien petite, sans grand événement, sans grand souvenir. Pas d’attachement, pas de racines, juste un cafard de plus perdu dans une fourmilière trop occupée pour remarquer sa présence, ou son danger éventuel. Pour un moment, il songea si un chien voudrait bien de son cadavre mais ces pensées devenaient bien trop dépressives. Tout ce qu’il détestait : lui et cette attitude d’homme accablé.
Il y a tant de chose qu’il ne pourra pas se rappeler et pourtant qui avaient tellement d’importance dans ces moments de souffrance. S’accrocher à une vie sans but n’était pas vraiment le propre de l’homme. Car la vie n’a pas de but et lorsque qu’on s’est rendu compte de cela, il ne reste plus qu’à lui en donner un.

Mais Jamie n’y croyait pas à toutes ces conneries. Il croyait à ce qu’il voyait, à ce qu’il voulait croire et il avait toujours voulut… toujours sut ses désirs. Jusqu’à rencontrer Cassidy. Ses pensées furent troublées. Son cerveau ne trouvait plus la chose de ses envies, il se souvient même qu’une fois, il avait réfléchit avant de répondre au démon. Lui qui parlait avant même d’avoir écouté son interlocuteur.
Attaché à ce lit d’un bois étrange, c’était les mêmes sensations livides et fatiguées qui glissaient sur sa peau, du bout de ses orteils, sur ses cuisses froides et tremblantes, son ventre douloureux pour enfin s’infiltrer par son nez, lui couper le souffle, lui brouiller la vue. Vide et si plein d’émotions. Froid alors que sa poitrine brûlait. Effrayé alors que son cerveau se promenait sur le chemin de sa vie, la cascade empoisonné, qu’avait été toute sa foutue vie. S’écroulant, glissant, tel un serpent magnifique qui ne sait plus tuer.
Il n’avait pas assassiné depuis un moment. Il devait être le seul à Cleveland. Mais ni l’occasion ni l’envie ne s’était présenté. Il n’avait pas cherché les ennuis, comme il l’aurait fait autrefois. Avait-il vraiment changé ou était-ce juste par convention… parce que le commun des mortels auraient été déprimés dans ce cas là, parce qu’il était toujours tourmenté par la mort de Cassidy ou parce qu’il n’arrivait pas à accepter qu’il s’y était attaché comme une sangsue.

Peu importe. Dans ce décor magnifique et létal, les questions personnelles n’auraient pas été bienvenues. Et puis il y avait cette femme, à l’allure plus étrange que magnifique, et plus magnifique que l’improbable, tout comme cette hallucination tellement vraie qui balayait son iris d’un blanc agressant. Jusqu’ici, il n’avait bougé que ses paupières. Quand est ce qu’il fera son premier pas ? Ou serai-ce tout simplement un mort-né. Un autre cafard hideux sur un lit trop passionnel pour remarquer sa présence. Lorsqu’il bougea ses doigts, c’était comme s’ils ne lui appartenaient pas. Cette sensation hors de soi aurait pu le torturer pendant des heures si une voix n’avait pas transpercé ses tympans, venue de nulle part, comme pour mieux envelopper son être de cette couche de panique qui l’assassinait déjà.

« -….Tu aimerais essayer, quand j’aurai fini mes autres projets de petit spectacle de tout à l’heure? »

Malgré la parole qui résonnait dans sa tète comme un écho de mauvaise chorale, Jamie réussit à attraper le peu de raison qui s’envolait de son corps. L’odeur de souffre, l’odeur de calcaire mouillé. Rien n’apparaissait réel dans tout ce bordel de merde. Et cette foutue odeur, qu’il inspirait à travers la peine de sa poitrine, il l’avait déjà senti quelque part. Putain de merde, n’était-ce vraiment pas un rêve ? N’allait-il vraiment pas être réveiller par les cris de Lily, par Kayliah qui allait débarquer la nuit pour lui demander du thé ou par un autre connard de démon venu pisser sur les murs de son bar ? Jamie serra les poings. Oh ! Lily qu’est ce qu’il s’en foutait en ce moment. C’était à cause d’elle que Cassidy est mort et il espère bien qu’elle ait une vie de merde tout comme lui et comme sa putain de mère et son lâche de père. Il espérait bien que Kay’ allait crever aussi, et Charlie aussi avec sa dépression de merde. Et Cassidy aussi, qu’il crève, une deuxième fois, une troisième fois ! Autant de fois qu’il le veille et poussant mille cris de merde et de souffrance que ça ne lui fera ni chaud ni froid.
Qu’ils aillent tous au diable avec leur super pouvoirs et leur passé étrange ! Rien à foutre. Il n’était pas ce putain de Jamie Kusochiky, super hero des temps modernes, sacrifiant sa merde de vie pour des souvenirs qui ne méritent même pas ce nom. Il était Wayne merde ! Sa putain de mère l’avait nommé comme ça et s’il crève, qu’il crève en tant que tel. Pensant aux gros seins et à la bière irlandaise et non à un Cassidy, démon à deux balles, qui avait le cul plus petit que son trou de chiottes.
Qu’ils aillent tous au diable ! Mais qu’est ce qu’il lui était passé par la tète ? Pourquoi n’a-t-il pas noyé Lily dans l’évier lorsqu’il en avait l’occasion et retourné à sa foutue vie de tuer à gage ?
« - Tu sais ce que j’aimerais encore plus madame l’invisible ? C’est que tu chope les clopes dans ma poche et que tu m’en mettes une et que lentement tu écrase les mégots sur mes bras pour écrire ton mot préféré : Bondaaage ! Et tu sais ce qui serait encore plus amusant, c’est que tu tue tous les spectateurs de ton théâtre fanatique et qu’au lieu de l’eau tu me verse leur sang. A ton avis, ça coagulera dans combien de temps si tu me mets au frigo ? Mais je crois pas que tu puisses faire ça si t’as besoin d’attacher un pauvre mec comme moi c’est que tu dois pas avoir beaucoup de forces ! Montre-toi de plus près. Le petit chaperon rouge que tu es semble possédé par un loup bien original, alors viens me montrer tes crocs de plus près ! »

Il n’aurait peut être pas du hurler à s’arracher les poumons car désormais il respirait aussi vite qu’un lapin en cage, pour éviter de crier de douleur entre deux inspirations trop rythmées. Mais il avait retrouvé cette rage de « n’importe quoi » qu’il avait perdu pour des raisons stupides. Et tant pis s’il crève, les bons moments ne sont qu’à venir. Et tant pis si à la fin son cadavre ressemble à du hachis Parmentier, il aura savouré pleinement les petites douleurs qui lu ont tant manqué et qui le faisait sentir tellement vivant. Ces petites douleurs qui n’étaient plus une nécessité lorsqu’il rencontra Cassidy. Le démon lui donnait l’impression d’être vivant. Maintenant qu’il n’est plus là, Jamie… ou plutôt Wayne devait absolument ressentir, au moins encore une fois cette sensation magnifique de vie.
Comme pour tout enfant, il faut frapper pour que ce dernier respire vraiment. Et si pour certains la douleur était remplacée par des choses plus artificielles tel l’amour, pour l’enfant qu’était Wayne, la douleur restera à jamais son essence de vie.

[pardon pour les mille gros mots ^où vais-je me cacher ?^]
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeMar 11 Déc - 9:05

((HJ: désolée du temps de réponse: l'école encore une fois...))

Le regard de l’autre semblait d’abord si perdu qu’il aurait pu entraîner tout ce qui se trouvait autour dans sa chute vers les abysses, un gouffre, un trou noir qui n’était pas seulement le résultat des chocs crâniens embrouillant, mais qui dissimulait sous ce léger gaze une autre dimension, une douleur mentale. Sublimissime, ce sentiment de puissance : voir un homme s’écrouler, abriter une tortueuse peur viscérale, mêlée à cette incompréhension : pourquoi tant de souffrance, de mal, de contraintes artificielles? Ellis savait à cet instant que ce serait toute sa vie, sa seule existence dans un influx électrique transmit d’un peu de nerfs nociceptifs à une simple moelle épinière d’une créature encore plus faible, sa vie centenaire pour ce regard et la montée d’adrénaline qui la parcourait alors. Elle resta immobile et de marbre, la statue pieuse et son halo blanc, ses cierges faisant place à des instruments savants, son visage lisse et doux mais froid… du marbre de glace et d’acier avec ces yeux plus vif que le ciel et avide. Le faible sujet qui lui présentait sa nuque en soumit en extase et serein devant elle, même si, heureusement, ce n’était pas réellement le cas : il allait remuer, ç’allait venir la panique d’avoir été ainsi enlevé et traité…

Le bouillonnement apparut après un moment, l’humain poussant ces phrases démentes et haineuses comme un animal hurlerait pour tenter de repousser son prédateur, l’humain faisant entendre sa voix de rage qui sonnait si merveilleusement aux oreilles de la démone. Mais, ce qui l’emplie de la plus grande joie, de l’impression de suprématie jubilatoire, ce fut la mélodie qu’elle entendit ensuite et entre les mots, une respiration affolée qu’elle imaginait même sifflante, comme une choral des plus subjuguantes chorales de suffocations. Consciencieusement, le souffle coupé par les mots et les faiblesses de l’humain qui lentement l’envahissaient, amusée par la frustration qui devait l’animer, Carroll ignorait toutes les insultes, ou du moins ne les prenait pas mal du tout. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, observant l’homme comme une carnassière, baissa la main qui caressait le couteau imaginaire. À ce moment, soudainement toutes les armes suspendues se pointèrent vers l’humain, comme attirées par un puissant aimant, tirant les chaîne en un unique grincement qui résonna horriblement, ou du moins c’étaient les illusions que la démone créait. Un sourire fin mais cruel illumina son visage alors qu’elle fit de lents mais calculés pas vers le lit, jouant avec ses pouvoirs pour donner l’impression qu’elle déplaçait l’air autour d’elle comme des ondes sur l’eau. Sans regarder, elle se saisit du sac à main qu’elle avait amené avec elle, sans toutefois laisser paraître son geste dans sa toile d’imaginaire, pour l’instant toujours silencieuse et ne donnant pas réponse à l’humain. Qu’avait-elle qui pourrait être amusant dans son sac à bricole? Quel joujou pourrait torturer à merveille l’étrange spécimen de mâle qui grognait devant elle comme un fauve en cage? Ellis décida de gagner du temps alors qu’elle n’arrivait pas à arrêter son choix sur un item en particulier, telle une fillette devant choisir entre ses poupées favorites, prenant la parole d’un ton altier et amusé, teinté de désir sadiques comme fond :


« Je vois, tu n’apprécies pas d’être retenu comme ça, petit homme… et tu ne me convaincras pas du contraire, même en suppliant et en hurlant comme un sauvage blessé » Elle termina ces mots sur un ton plus haineux, s’approchant encore plus de l’homme, le sac invisible aux yeux de celui-ci, mais elle bien en évidence, avant de continuer : « Parce que je ne vois aucune joie dans tes yeux, juste l’envie de me porter atteinte et surtout de cacher ta détresse. Mais cela ne tardera pas d’éclater la faible et pathétique coquille qui te sert d’orgueil »

Elle fit un sourire qui rappelait étrangement les films du National Géographique, quand les loups retroussent que légèrement les lèvres pour dévoiler leurs dents en une expression inquiétante et psychotique. Elle atteint le baldaquin toujours menacé de la pointe des couteaux imaginaires, avança très lentement une main fine vers le visage de l’homme et, une fois que la pointe de ses doigts toucha la peau de l’homme, elle lança plus loin son bras et crispa sa main pour la ramener vivement et sauvagement vers elle. Ses ongles parfaits laissèrent de douloureuses griffures alors que les traits de la démone se déformaient de cette rage de dominatrice, tremblant presque sous la tentation difficile à contenir d’en faire plus, de lui arracher ses globes oculaires vicieux, de l’écorché vif et de serrer entre ses mains la trachée de l’humain pitoyable. Elle laissa échapper un souffle victorieux et malveillant qui sonnait comme le sifflement d’un serpent venimeux, ignorant ce que l’homme aurait à lui dire sur sa façon de penser et continua :

« Tu crois que massacrer tous les gens là-bas, ceux qui se payent du bon temps à regarder deux andouilles maudites s’entretuer sans le moindre style, tu crois que ce serait plus amusant que de jeter mon dévolu sur toi? … Je ne suis pas si barbare, je m’applique sur cet art, celui de transformer une pourriture comme toi en un œuvre d’art de sang et de douleur d’agonie… »

Elle avait enfin trouvé ce qu’elle lui ferait subir, pendant qu’elle crachait son venin de sa voix pourtant si suave. La diablesse sortit de son sac à malice un fin coffret joliment décoré de couleur d’encre, l’ouvrit comme un coffre au trésor pour regarder les pointes métalliques avec envie. De longues aiguilles de toutes les formes et de toutes les tailles, de toute les textures et de tous les métaux reposaient dans la boîte, fascinant la femme encore plus que le serait une montagne de pierres précieuses. Elle déposa son sac et transporta avec précaution son étui près du lit, le posa et se retourna vers les liens de l’homme. Ellis les réajusta pour la suite des opérations et pour que l’andouille ne se déboîte pas les épaules, puis elle se dirigea vers le bout du lit pour empoigner les deux chevilles de l’humain sans prévenir et tirer fortement vers l’arrière pour le faire reculer en glissant sur le rude bois : il se retrouva rapidement les bras devant lui, passant de la position du nageur de brasse à celle du plongeur qui s’élançait. Ignorant les réactions que l’autre pourrait avoir, sortant de sa botte à talon une dague qu’il portait naturellement comme on porterait des lentilles cornéennes, elle s’en servit comme une couturière chevronnée pour couper le tissu du vêtement de l’humain afin de dévoiler son dos à l’air frais du lieu.

Son nouveau terrain de jeu venait de lui apparaître, son esprit fébrile et pervers s’imaginant de glorieux frémissements d’appréhension alors qu’elle promena ses doigts le long de l’épine dorsale, désirait les sentir ces frissons de peur, comme mille chiens bâtards domptés, rampants et serviles craignant les punitions de leur maître. Puis avec lenteur, elle étira son bras vers son coffret merveilleux pour se saisir des plus fines et longues aiguilles qu’elle possédait, les présenta d’un signe taquin mais ô combien cruel au yeux du mortel, avant de s’installer au dessus du dos de ce dernier. Ellis commença son petit jeu, enfonçant que trop lentement les aiguilles dans la zone sensible du dos de l’homme, les alignant parfaitement entre chaque bosse que formaient les vertèbres, retenant une exclamation de joie si une goutte de sang perlait paresseusement. La comptine qu’elle avait un jour inventé revint la hanter agréablement, une ode au rubis si merveilleux de l’hémoglobine, un trésor insoupçonné dans une enveloppe pouilleuse d’humain, alors qu’elle s’arrêta un instant pour admirer son œuvre. La démone se tenait penchée au dessus de l’humain couché, admirant les innombrables pics plantés là ou la douleur serait forte, leur finesse de fibres optiques captant un peu de la lumière de la pièce. Elle se mordait les lèvres de désir et lâcha avec un ton sournoisement nonchalant :


« Tu sais, je n’aurais qu’à appuyer un peu plus fort sur une ou deux de celle là pour que les aiguilles passent entre les muscles et ligaments et brisent tranquillement ta moelle épinière… » à ces mots, elle passa délicatement ses doigts sur les aiguilles, comme une harpiste qui pincerait les cordes de son instrument, faisant balancer les armes hallucinées en un effroyable harmonie puis continua, fortement réjouie de la douleur que cela devait causer : « Ou alors, peut-être que je pourrais lentement chauffer à rouge ces jolies pointes de métal… »
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeMar 25 Déc - 16:32

Un long frisson parcourut sa colonne vertébrale et un moment il voulut y croire. Mais il fallait se rendre à l’évidence, c’était tout sauf une émotion normale. Il ne frémissait pas de son plein gré et d’ailleurs il frémissait rarement et dans ces instants intenses d’une originalité affolante, Wayne se sentait lui-même, il se sentait vivant comme s’il naissait à nouveau. Non, en faite, il avait l’impression ne d’être jamais né et à ce moment là, lorsque le doigt parcourut sa carcasse, son squelette extérieur, comme s’il était une dépouille de dinosaure. Il se sentait vieux, il se sentait fade. Etait-il le même lors de ses premières bouffées d’airs ?
Après qu’elle a prononcé ses dernières menaces, un silence aigu virevoltait dans l’air, comme un oiseau, espère rare en voie de disparition, menaçant de tomber à chaque instant. Et il se bisa une fois que l’homme rigola. Pas vraiment de ce rire hideux qu’il avait l’habitude de faire, pour ridiculiser ses ennemis ou combler le vide autour de soi. Il rigola et il ne fallait pas être philosophe pour entendre la nervosité. Il n’y avait pas vraiment de peur dans ce rire, juste de l’anxiété. Si l’homme naît par contrainte il doit au moins avoir la présence d’esprit de mourir contenté mais…

Jamie buvait dans la douleur comme si c’était du vin, il oublia même la mort qui se frottait à la manière d’un doigt sur son squelette métallique. Les aiguilles enfoncées, aussi profondes qu’elles soient n’atteindront jamais son âme ni son cœur. Pas parce qu’elles sont trop fines ou trop froides, ce n’est pas de leur fautes ; juste que Wayne n’a jamais eut de cœur, ni d’âme. Malgré sa nature humaine il y avait quelque chose dans son cerveau qui l’empêchait d’apprécier l’épanouissement ou les bonheurs simples. Et avoir rencontré Cassidy ne lui avait pas donné ces sentiments vagues et vides que sont les émotions humaines ; Wayne s’était rendu compte de la transparence de son être lorsqu’il rencontra son démon et ceci faisait bien plus mal qu’un deuil impossible.

Le rire augmenta son volume et personne n’aurait pu croire la facilité avec la quelle l’homme ignorait toutes ces pensées confuses qui lutaient pour lui faire peur. La seule foi qu’il eut peur dans sa vie c’était lorsqu’il avait crut qu’il allait rester puceau et enfermé dans une prison.
Les aiguilles étaient censées lui faire peur, le rendre dingue mais…il l’était déjà. Affreusement cinglé.

- « Je veux entendre ton cœur qui bat, tu sais, je crois qu’il chante pour moi…es-tu bien là…avec les 33 aiguilles plantées comme une nécessité. Tu me rappelles ma patronne… »

Wayne partit dans un rire dément qui, lui oppressant un peu plus sa poitrine explosée et lui endommagement un peu plus les vertèbres craquelées, semblait venir du plus profond jouissement humain. Pourtant tout ce qu’il faisait c’était repenser à cette vieille folle, Anays, la pauvre vieille peau qui avait trouvé en Wayne l’employé parfait. Muet quand il le faut et sachant si bien aimer la laideur féminine. Car elle était laide et entretenait avec du mal sa beauté par des artifices comme les talons aiguille ou le parfum trop cher. A l’époque il était un assassin dans toute sa gloire et il l’aimait à sa façon…
…Il savait si bien aimer la laideur et elle ne savait pas qu’il n’avait aimé que ça jusqu’à présent et qu’il ne savait pas aimer autre chose que ceci…
Apprécier la torture était donc une conséquence logique de cela. La vieille femme se sentait puissante lorsqu’elle le ligotait comme un patin et elle aimait à croire qu’elle était belle, du haut de ses 50 putain d’années.
Pour se calmer et ne plus avoir peur de mourir, comme il eut peur de naître, il suffisait donc de croire que c’était Anays et il n’y avait que Wayne pour se mentir aussi bien. Il suffisait juste de surveiller que sa pensée ne s’égare pas du côté de Cassidy ou Lily… Si peu pour profiter de ses derniers instants.
Mais Wayne savait bien qu’il était entrain de se mentir, en vérité, il était une sorte d’hybride entre ses deux personnalités. Wayne n’aurait jamais accepté de mourir, et il se serait en sortit de quelque manière, et Jamie aurait commencé à pleurer sur son sort et à implorer un Dieu qu’il a ignoré pendant 32 ans.

[Flash Back]

Cinq heures du matin. Il était exactement cinq heures du matin sur l’horloge la plus précise du monde lorsque les yeux fatigués balayèrent la vitre, un peu salle, de l’appartement luxueux. Il y avait deux rues entre le Big Bang et cette fenêtre qu’il avait trop contemplé, pourtant, si on plissait bien les yeux, on arrivait à lire l’heure sur le cadran. Londres s’agitait à peine, en faite, elle était toujours agitée. Ses rues entortillées, ces bâtiments vieux, ces bâtiments nouveaux, se mélangeant comme une parfait mélodie de piano désaccordé. Les yeux plissés, les yeux gris fade, les yeux gris, vieux, sans l’ombre d’une émotion aimaient reconnaître cette capitale comme la sienne. Bien qu’il soit né ailleurs, Londres a toujours été sa déesse desséchée que tout le monde croyait larmoyante.
Un gémissement rendormit s’échappa derrière lui, traversant les draps blancs pour s’agiter sur la colonne vertébrale. Le chat, car il n’y avait pas d’autre animal qui pourrait mieux caractériser cette femme, s’étira avec énergie, les yeux fermés, faisant apparaître des rides molles aux coins de ses yeux. L’homme aux yeux verts fixait toujours la vitre, attendant patiemment le nouveau mouvement de la grande aiguille de Big Bang. Le temps était trop long, presque éternel. Il lui semblait qu’il n’allait jamais sortire de cette pièce qu’il détestait autant. Les murs blancs, trop blancs, beaucoup trop blanc agressaient ses yeux. C’était affreux. Et les draps, toujours blancs, pas une trace de salissure, pas un déchirement ; symbole de tout ce qui s’était passé dans ce lit, dont la carcasse grinçait à chaque fois qu’il soupirait.
La femme posa ses doigts sur sa nuque, lui caressant le dos avec ses ongles parfaitement soignés. Lorsqu’elle atteignit ses reins, les yeux verts se fermèrent mélancoliquement, comme pour subir un rituel déplaisant, encore une foi. Il se sentait si vieux, si fade dans ces moments. Non… il se sentait toujours ainsi. Il semblerait que jamais il ne se soit vu autrement qu’à travers ses frissons déplaisants. Lorsqu’elle finit de passer ses ongles sur sa peau froide et presque cadavérique, le lit grinça un peu plus fort. Le chat s’était levé, nu, cherchant dans les meubles quelques vêtements.
C’était dans ces moments qu’Anays croyait avoir le parfait pouvoir sur le jeune homme. Mais le coin de sa lèvre d’assassin, tendu en un sourire ombragé par l’orgueil de cette femme, démontrait qu’il n’en avait rien à foutre d’elle et de ses jeux de Cléopâtre dominatrice. Des fois le fou rire le prenait, se moquant d’elle comme d’un animal trop usé.

[Fin Du Flash Back]


C’était étrange la façon dont les choses se ressemblaient. La pièce, presque la même pièce blanche s’étendait devant ses yeux et à Londres il en sortait toujours, la tête haute et quelques nouvelles moqueries dans la pensée. Il suffisait simplement de croire qu’il en sortira une fois de plus, de quelque manière que ce soit, il n’allait pas mourir ici. Pas moyen, il y avait encore tant de gens qu’il n’avait pas encore tué. D’ailleurs pourquoi s’était-il retenu pendant 6 mois ? S’il sortait… Non, quand il sortira, il va étrangler autant de gibier que possible et retrouver cette joie écarlate d’autre fois.
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeVen 4 Jan - 3:21

((HJ: ça, c'était mon pire foutu retard pour répondre, vraiment désolée Fake Fairy Story [PV Ellis] 866447 ))

Un frisson dans le silence. La limite entre la bestialité des barbares et des sauvages obscures et sans cervelle et entre le raffinement fantastique et artistique. Quelle douce musique que cette quiétude entre ses doigts de fée, quelle ode à son éternelle vie… Elle pouvait s’imaginer le mutisme de l’horreur et cela valait mille fois plus que le plus parfait cri d’agonie. Pendant un instant, Ellis oubliait qu’une fois qu’elle aurait finit de celui-ci, il y en aurait d’autres, encore et encore, tous avec leur petit je-ne-sais-quoi à eux pour la charmer, tous avec leur faiblesse qui faisait en sorte que cela se terminait toujours avant que la démone soit pleinement satisfaite. Elle pouvait toujours se convaincre que celui-ci était le bon, celui qui lui procurerait le plus plaisir ultime, tellement qu’après elle n’aurait qu’à s’achever elle-même de son euphorie et à savoir que jamais elle pourrait revivre cette expérience.

Carroll avait cru atteindre ce summum il y avait une soixantaine d’années lorsqu’elle avait déniché un soldat revenu blessé de la guerre qui rageait en Europe, cloué à un lit d’hôpital et sans la moindre famille pour veiller sur lui. Elle s’était bien amusée : un soir elle se présentait à son chevet sous l’aspect d’une brunette suave et sadique pour quelques petits jeux qui plongeaient l’homme dans un pur horreur avant de disparaître comme si elle fut quelque sorte d’hallucination ou de cauchemar. Le soir d’après, elle se présentait sous les traits d’une innocente blonde platine au regard si doux qui lui apparaissait comme un ange pour le réconforter : alors, elle écoutait l’homme fiévreux et apeuré lui faire part de tout ce qu’on lui avait fait la nuit d’avant, se délectant de l’angoisse extrême que son rituel provoquait, se flattant de la façon que l’homme contait ses jeux : c’était si bien détaillé qu’elle n’aurait pu faire mieux. Que de beaux souvenirs, mais tout avait une fin : le soldat avait bien vite perdu l’esprit et restait maintenant de plus en plus abrutis par le cocktail de médicaments qu’on lui donnait à l’hôpital pour traiter ses délires et ses « hallucinations d’attaques d’une femme cruelle à chaque deux jours »… Ce n’était plus drôle de le voir figé dans son lit le soir, éveillé mais immobile, comme coupé de la réalité ou de celles qu’elle s’appliquait à lui créer. Ellis finit par en avoir assez et le tua sans le moindre plaisir, amère du fait qu’aucun de ses martyrs n’étaient éternel.

Mais quelque chose la tira de ses rêveries, ici dans cette repoussante chambre qu’elle avait transformé à sa guise : une exclamation, un rire de dément déchira son merveilleux silence, provenant de ce déchet d’humain couché et ligoté devant elle. Peut importe s’il se moquait d’elle, s’il était masochiste ou elle ne savait quelle idioties, la démone détestait que l’on brise ainsi son atmosphère de Mort d’une manière aussi rustre qu’un éclat de rire… Puis l’humain en ajouta, riant de plus bel et balançant ces mots sans aucun sens pour la démone avant de repartir dans cet excès d’hilarité hystérique. Profondément indignée, elle se recula et redressa le torse, reconstruisant sa fierté et contrôlant sa colère : à l’instant même, elle avait déjà repéré 37 façons différentes de l’éliminer en un seul coup, histoire de le punir pour son impertinence. Mais elle devait garder son sang-froid, garder cet idiot de mammifère en vie jusqu’au combat à mort dans l’arène… sinon, ce serait trop rapide et facile. Cela la rendait presque malade de voir que ce rire gâchait la souffrance qu’il provoquait lui-même chez l’être meurtris…

Forçant un sourire sur ses lèvres, elle alla enlacer les joues de l’humain pathétique des doigts d’une de ses mains, les serrant fortement pour tenter de le faire taire et lui brusquant la tête pour le forcer à la relever et la regarder. Quand le regard de l’humain croisa celui irréel de la femme -les iris de la démone donnant l’impression d’être peints d’un bleu pur mais artificiel sur des billes de porcelaine blanche-, elle changea ses illusions et fit métamorphoser le décor instantanément avec un effet spécial qui rappelait une explosion émanant de la démone de marbre.

L’endroit semblait maintenant être un type de clocher de cathédrale gothique sans la moindre fenêtre ni escaliers ni porte assez étroit : entre le lit baldaquin et les murs épais, il devait y avoir l’illusion d’un mètre et demi d’espace libre. Mais ce n’était pas tout : le style décoratif était recréé en mosaïque macabre éclairé par une lumière d’un feu léger qui était pourtant invisible. Toute les sculptures étaient en fait un assemblage de lourdes engrenages rouillées et tranchante roulant sur elles même sans arrêt mais d’une lenteur glauque, le reste des murs semblant être fait de carcasses fraîches et démembrées, rouge, saignante et pleine d’ossements d’allure vaguement humain Constamment les roues diaboliques écrasaient et broyaient les membres pêle-mêle et désarticulés comme des moulin à eau qui relâchaient ensuite un fort suintement d’hémoglobine, mais de nouvelle carcasses prenaient perpétuellement la place de celles écrabouillées pour reprendre le même manège. Et le sol semblait être entièrement fait de visages humains plus ou moins décharnés ou pourrit, serré de façon à ce qu’on ne voit pas si quelque chose demeure en dessous, tous avec une grimace d’horreur et d’agonie effroyable, le regard fou fixé sinistrement sur l’humain couché juste au dessus. Une vision à tuer sur le champ les âmes sensibles…


« Ta patronne?! Tu t’amuses à repenser à ces foutaises de ton déchet de quotidien ?! Ça ne marchera pas, si tu crois pouvoir échapper à la douleur et à ta fatalité… »

Ellis commença d’un ton sec et tranchant, serrant ses dents parfaites avec rage. D’un geste brusque, elle ramassa toute les aiguilles du coup, certaines laissant une douloureuse et cuisante mais fine déchirure dans la peau et à la surface des muscles du dos à cause de la violence de leur extraction.

« Mon cœur je me l’arracherais seulement pour tuer son symbole si je le pouvais, pour ne plus entendre ce battement que vous, humains, avez copiez… et je crois bien que je te le ferais aussi… J’irais charmer un cardiologue et t’amènerait sur sa table opératoire, puis le convaincrais comme une marionnette d’échanger à froid ton cœur contre un d’animal légèrement trop petit : après, je te regarderais faire ces crises de cœur une après l’autre à cause de l’insuffisance de l’organe trop petit, jusqu’à ce que cela te tue ou bien que l’infection du rejet s’installe… On dit que ce serait parmi les pires et les plus alarmantes douleurs, comme la plus violente des crampes entre les deux poumons… En plus de pouvoir d’abord assister au travail de scalpel coupant sa propre chaire pour l’opération… »

Ellis avait ajouté, son expression de haine se changeant en un très fin sourire défiant et sadique. Elle avait trouvé un autre jeu à faire avec l’humain, quelque chose de légèrement plus technologique que les faux infarctus lui rappelait. Elle relâcha le visage pouilleux de l’humain et jeta nonchalamment les aiguilles derrière elle, adressant à son captif un autre sourire victorieux et distingué, avant de tourner les talons et se diriger vers son sac à surprises. De sa salle des horreurs, elle laissait planer l’écho terrible, distordue et amplifiée d’un souffle sifflant et laborieux, le son lui-même laissant instinctivement l’impression qu’il s’agissait d’un râle d’agonisant parfaitement synchronisé à la respiration de l’humain captif, histoire de le convaincre qu’il était en train de rendre l’âme lentement.
Voilà, elle avait sa nouvelle arme en main maintenant… Lentement, Ellis revint vers l’homme, prenant bien soin de cacher son nouveau joujou derrière son dos pour préserver la surprise, ou plutôt l’angoisse… Elle s’assit sur le lit baldaquin, juste à côté de cet inconnu attaché, croisant ses jambes fines avec lenteur, le côté de ses cuisses juste au niveau des yeux de l’homme. En jouant aux ensorceleuses raffinées, elle promena le dos de l’ongle de son index avec douceur le long de la nuque de l’humain comme l’on caresserait sa possession la plus chère, lâchant d’une voix suave et faussement candide :


« Si j’étais une pitoyable mortelle, si nous nous étions pas rencontré dans la ruelle, si nous n’étions pas dans cette cité dévastée par la puissance… »

Elle laissa sa question pas encore formulée en suspend le temps de cesser ses caresses dans son cou et faire glisser ses doigts le long des côtes ecchymosées de sa proie avec une lenteur joueuse de félidé assassin.

« Alors là, dans cette toute autre situation, même si cela ne risque pas d’arriver un jour… »

Ellis plaça sa main sous le côté de cette créature, se raidissant…

« Franchement… dis-moi si tu aurais pu ressentir cette fausse chronique de conte de fée… »

Brusquement, elle tira le flanc de l’homme vers le haut, le faisant basculer sur le dos en lui croisant du coup les bras attachés, exposant ainsi son torse, son cou, son visage, tout ce qui suffisait à la démone sadique. Bien sûr qu'il pourrait maintenant relever ses genoux pour tenter éventuellement de la frapper, mais elle ne comptait pas lui laisser le temps de réagir...

« Dis-moi si tu aurais pu le moindrement ressentir… Le coup de foudre!! »

Sur ce dernière exclamation enjouée et sadique, elle sortit de son dos son joujou et le plaqua contre la poitrine de l’homme, juste où son coeur devait battre la chamade: c’était un de ces Taser, cet appareil qui électrochoc pour paralyser les signaux électriques du corps d'une façon qui rappelait les crises d'épilepsie… sauf que la démone en avait trouvé un modèle très puissant ! L’humain s’arqua d’une convulsion douloureuse automatiquement, ce spasme affreux émerveillant Ellis qui retira l’objet avec les yeux étincelants d’admiration.

« Je sais, c’était mauvais comme plaisanterie… mais je m’en fous!! »

Ajouta t’elle en un grondement à mi-voix, alors qu’elle le choqua une fois de plus, se mordant ses lèvres de rubis pour ne pas s’exclamer de joie au son que cela produisait, à la fois la machine que le torturé… Puis un autre choc. Les gargouilles hallucinées de chaires déchiquetée en silence regardaient la scène hypocritement avec leur orbites rouge sang.
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeSam 5 Jan - 4:25

La sensation était si poignante malgré le fait qu’elle soit sortie d’une machine. Comme pendant une éternité ses veines ne reçurent pas de sang, les parois s’étant collées et maintenant, un liquide froid et piquant venait les dilater. Brusquement, avec précision, l’homme sentit toute l’arborescence de ses flux sanguins commencer au niveau de son sternum, se propageant dans le ventre, l’excitant pour des raisons connues à la science mais inquiétantes pour son cerveau. Il avait l’impression qu’il était un bloc de marbre qu’on tentait en vain de faire revivre. Ses doigts se raidirent, rendant une couleur blanche à sa peau au niveau des articulations. Lentement, ses mains se renfermaient sur elles même comme une patte d’oiseau entrain de mourir, jusqu’à ce que ses ongles entrent dans ses paumes. Ce n’était pas la première fois que ses phalanges creusaient ses mains, mais la dernière foi il le fit de par sa propre volonté. A cet instant, son corps ne lui appartenait plus et la sensation était tellement douloureuse qu’il ne la ressentait que par moment. Ses yeux fermés, ses paupières n’étaient rien d’autre qu’un amas de rides crispées tentant d’échapper à la réalité.
Ce ne fut que lorsque la folle arrêta cette réanimation improvisée qu’il laissa enfin échapper un râle provenant de son ventre. Ce fut un cri unique, qui reconnaît dans son propre crâne, suivit d’une respiration lourde qui ne se souciait plus de la peine provoquée sur ses flancs battus.
Même à travers ses paupières il sentait son regard content, comme s’il était la Joconde contemplé par Da Vinci revenu des morts pour voir ce qu’est devenu son œuvre. Plus impressionnée par l’ampleur des choses que par le portait lui-même.
Il esquiva un sourire douloureux, tenté de rire car il n’y avait rien d’autre à faire pour lui dans cette situation mais il se tut, se contentant d’un gloussement qu’il espérait ne pas être mal interprété. Non vraiment, il appréciait sur les bords.
Elle semblait apprécier la souffrance des autres et mépriser ceux qui résistent face à la « douleur et la fatalité » Personnalité banale dans les rues de Cleveland cependant le don d’illusion qu’elle avait, pour transformer les décors comme bon lui semble, était bien plus original. Il ouvrit lentement les yeux ou tourner ses iris vers le sol où des faces de singe et de chiens étaient collés comme des puzzles. En y regardant de plus près c’était peut-être des humains. Il contempla un peu le reste, se disant que les enfers devaient certainement être ainsi. Puis son regard se dirigea vers la folle qui, avec son Taser, en euphorie absolue, se repassant certainement les événements. Son système nerveux bloqué, il pouvait à peine sentir sa colonne vertébrale qui brûlait comme le diable, se demandant si Jennifer Langley s’était sentit de la même façon lorsque Mr Bean l’avait réanimé.
- J’ai… horriblement mal. Héhé…c’est génial non ? Tu peux faire apparaître Pamela Anderson dis ? Mais peut être exaucer le dernier vœu n’est pas vraiment ton genre et tu sais, c’est pas parce que j’aime raconter ma vie mais quand j’avais 5 ans…
Interrompre ce moment de goût exquis de torture semblait devenir un crime reconnu et voté. La folle ne semblait pas tellement contente que son animal raconte ses souvenirs mais Wayne continua avec un sourire agonisant car l’électricité semblait jouer encore dans ses lèvres bien qu’il savait pertinemment que c’était faux. En y pensant à deux fois, elle n’avait qu’à le refaire mais prenant garde à ce qu’un de ses doigts touche la peau de son mignon animal pour être tout aussi bien électrocuté. Elle pourrait avoir un brushing génial..
- … Et bah y avait un horrible gosse gros comme un cochon qui m’a jeté dans un lac gelé, c’était à peu près la même sensation… Refait pour voir…

Wayne ferma les yeux, contracta le peu de muscle qui lui restait et qui lui faisaient terriblement mal. Il devant avoir un face ignoble avec ses paroles pas plus originales que Les feux de L’Amour et il n’y avait une chance tellement petite pour que la folle l’électrocute à nouveau au lieu de lui briser le crâne à coup de hachette. Le sens lui revinrent à peu près et il gigota un peu pour trouver un peu de mobilité et il sentit son cœur battre étrangement vite, plus redevenir lent. C’était comme s’il ne lui appartenait plus.
Au fond de lui, comme tout être mortel, Wayne tremblait de peur. Mais ce fond était tellement loin et tellement éloigné qu’il semblait impossible d’être découvert. Mais la frayeur le guettait, cette angoisse impossible à maîtriser lorsqu’elle vous prend. La crainte bête et stupide que celle de mourir. Lorsqu’il était petit, il lui semblait impossible que le monde continue à exister s’il lui arrivait de disparaître. C’était une chose inacceptable pour lui et l’enfant n’arrivait pas à imaginer les autres avancer alors que lui ne sera plus là. Même s’il était conscient du peu qu’il apportait, de l’existence misérable et insignifiante qu’il menait, il priait, car petit il pria, pour qu’il y ait une vie après la mort car disparaître comme ça, le rendait nerveux. Il voulait laisser une trace témoignant qu’il avait bel et bien vécu et comme il savait que ce sera impossible là bas, dans le village paumé d’Islande il pria l’immortalité. Grandissant, il accepta que son décès n’aille rien changer au monde et au lieu de le calmer ceci l’obsédait tous les jours. Se demandant à quoi bon il était né s’il ne pouvait pas laisser quelque chose derrière lui. Mais ces pensées trop philosophiques furent abandonnées bien trop vite et l’homme qui se trouvait pris dans le piège d’une folle savait malheureusement que personne ne se souviendra de lui et que finalement ce n’était pas si grave s’il mourait. Au fond il le savait très bien, pourtant il continuait à respirer à et penser à sa survie.
Les secondes s’écroulaient et il avait étrangement l’impression qu’il était sortit de son propre corps et ne pas ressentir le choc électrique qui était censé se produire. Wayne se demandait aussi s’il ne serait pas plus judicieux aussi de demander à la tendre folle ce qu’elle voulait qu’il fasse, pour qu’une certaine confiance s’installe et qu’il déguerpisse avec une vitesse semblable à celle d’une tortue à cause de ses blessures. Mais elle n’avait pas l’allure, si tout de foi c’était sa véritable figure, de quelqu’un qui ferait confiance rien pour qu’un service. De toute manière, dans cette position elle pouvait tout obtenir de lui. Des larmes…. Elle voulait peut être qu’il pleure et peur être que se laisser voir un peu plus fragile au lieu de jouer les gros dures pourrait être à son avantage.
Lentement les douleurs gagnèrent sa conscience et il gémit comme un ours pris dans une cage à lièvre. Il imaginait ce que ressentait la fille, son bonheur comme un milliard de voix qui chuchotent « Je suis une nécessité », et elle ne combat pas cette pression, ce besoin déferlant comme une vague. Ca provoquant, ça menaçant, ça excitant pour être assouvi. Lentement le murmure devient grondement et finit par crier « Torture ! » Alors elle n’entend plus que cette voix, la seule qui lui plaise, la seule qu’elle ait envie d’entendre et elle est à sa merci… C’était presque comparable à la cigarette ou à toute autre forme d’addiction mais il aurait aimé prendre autant de plaisir à fumer une cigarette que la folle semblait prendre en le torturant.
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Ellis Carroll
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeMer 9 Jan - 2:47

Tel un volatile attendrissant sortant de sa dure et terne coquille, l’humain en sa possession se raidit; allait-il former une voûte d’ingéniosité architecturale ? Allait-il s’arquer et se tordre au bout de ses liens comme si l’éclair l’avait frappé pour activer tous ses muscles à la fois dans une discorde enchanteresse ? Ellis aurait pu le jurer : cet homme était fait pour être son bien, son terrain de jeu de supplices émouvantes. Aussitôt que le corps tendu de l’homme réagissait à ses tortures, elle n’arrivait plus à lui en vouloir pour son impertinence, elle était que trop obnubilée. Carroll croyait sentir le feu de sa mère patrie, l’Enfer, venir lui lécher l’échine et lui donner des frissons, comme si ses pouvoirs découlaient de la souffrance d’une âme tourmentable. Quand elle relâcha le bouton qui activait le choc, elle fut aussitôt gratifiée du râle et de l’air exténué semblable à celui qui se serait fait traîner par les pieds à l’arrière d’un camion sur les routes arides du Nevada pendant des jours… Mais rien ne lui serait facile quand elle se lançait dans ces jeux avec des mortels : l’autre sourit et s’esclaffa en ultime défi. Elle l’avait choqué à nouveau. Puis à nouveau après qu’il lui aille raconter des sornettes au sujet d’une certaine Pamela et qu’il allait lui faire part de ses souvenirs tel un vieil humain sénile et lamentablement nostalgique. Puis encore lorsqu’il ne comprit pas son avertissement et qu’une vague de colère assassine envahit la démone.

La grande imagination de la démoniaque dame lui donnait l’impression que ce mortel abominable était aussi impossible à exterminer que la vermine de cafard, que les techniques qui laisseraient son corps relativement intact n’étaient plus suffisantes… mais si elle augmentait d’un niveau ses petits jeux, elle ne pourrait les faire durer aussi longtemps et n’atteindrait pas l’euphorie d’être acclamée sur scène comme la reine de la Tourmente elle-même. Il gigotait comme le ver qu’il était, malheureusement pas pour tenter de se libérer : dommage, c’était le plus divertissant… Ellis pourrait regarder pendant des heures ses hommes tenter de se défaire de liens impossibles, assise face à eux comme un banal humain qui regarderait son film favori à la télévision ou sa pièce préférée au théâtre. Il ne la suppliait pas non plus, il restait muet.

Pourquoi celui-ci s’entêtait-il à ne pas montrer toute la terreur et la souffrance qui devait l’habiter ? Était-il de ces Hommes de Fer des Soviets que le pauvre soldat qu’elle connut s’amusait à vanter leur exploits et leur stoïcisme : il disait d’eux qu’ils se moquaient de la douleur et du froid, ou du fait qu’ils n’étaient pas organisés comme l’ennemi… ils sautaient volontairement dans la gueule du loup en tentant de faire le plus de dommage possible dans leur chute… Ellis avait repoussé alors l’existence de tels humains, n’ayant que faire de ses histoires de guerre de mortels : ce qui lui importait dans ce temps, c’était le récit de ses tortures, puis l’exécution d’autre encore pire le lendemain. Que de ces créatures primitives et faibles réussissent à surmonter leur éternelle contrainte et chaîne qu’est la douleur, la démone ne pouvait s’imaginer qu’on puisse permettre une telle horreur… Elle posa un regard nouveau sur l’homme, un presque méfiant.


Mais ce fut à ce moment qu’il se décida à pousser sa mélodie symphonique et victorieuse : au fond, ces humains n’étaient que des boîtes à musique qu’elle devait remonter avec la clé jusqu’à ce que les sons divins s’enclenchent… Celui-ci ne devait avoir qu’un mécanisme plus rouillé et dur à démarrer, mais l’air musical en valait la peine et la démone était obnubilée de ce gémissement. Elle redressa le torse et baissa le menton, ressemblant parfaitement à un cobra se dressant pour exhiber sa collerette menaçante, laissant même passer entre ses lèvres parfaites un fin croisement entre un soupir d’aise et un sifflement de satisfaction sournoise, rendant la comparaison encore plus juste.

« Pauvre petite chose… Pauvre faiblesse de la nature, erreur et déchet et rejet… »

Commença t’elle en un murmure enfantin mais suave, comme si elle le gratifiait des plus beaux compliments de la terre. Elle décroisa les jambes et se repositionna pour être agenouillée sur la planche de bois du baldaquin, juste à côté de l’homme, rappelant un innocent enfant des clichés américain qui irait réveiller ses parents en allant bondir dans leur lit et leurs draps le matin. Elle promena un doigt joueur sur les longues ecchymoses qui coloraient le pâle torse de l’homme, s’immobilisa un instant alors qu’elle se questionna au sujet de ces blessures. Elle recommença sa palpation, mais avec plus de pression cette fois : elle pouvait sentir une des côtes de l’humain se déplacer légèrement sous sa main, cette côte flottante en particulier étant fracturée en son milieu, laissant la pointe non attachée retenue que par les muscles intercostaux. Magnifique. Ellis positionna ses fins doigts d’artiste pour qu’ils puissent saisir l’os libre du mieux qu’il lui était possible.

« Tu la sens bouger n’est-ce pas ? Est-ce elle qui te fait souffrir le plus ? » Demanda t’elle d’une candeur cruelle, lui adressant un regard des plus mignons avec ses yeux clairs et perçant. « Elle est un peu comme moi finalement; parmi toutes ses copines, c’est elle qui ne reste pas en place, seulement pour son propre plaisir de calvaire… On vérifie jusque où je pourrais la pousser ? » Ajouta t’elle machiavéliquement.

Sans attendre la réponse, elle commença à pousser lentement sur cet os, tentant de le faire bouger vers le sternum en le glissant dans sa chaire. Un régal que cette douleur que cela devait provoquer… Mais malheureusement pour elle, la côte ne pouvait parcourir plus qu’un demi décimètre : les autres muscles autour l’empêchait de réaliser ses fantaisies. Elle insista encore, question d’endolorir ces muscles qui ruinait son plaisir, puis fit marche arrière, ayant l’intention de coincer ce bout d’os entre les autres côtes… Encore une fois elle avait surestimé la mobilité de la chose et elle ne put que rapprocher cet éclat de son autre bout encore rattaché à la colonne vertébrale. Sans parler qu’elle ne pouvait bien saisir la chose avec cette couche de muscle et de peau : peu importe s’il n’était pas le plus charnu, cela était suffisant pour lui faire perdre prise sur l’os. Dommage que son imagination était trop fabuleuse, ou bien qu’elle ne pouvait pas se risquer à lui ouvrir la peau jusqu’aux obstacles et les supprimer, histoire de balader encore plus la côte fracturée. Peu importe, la souffrance que cela provoqua l’amusa un certain temps.

« Oh… le joujou est cassé… » Elle lâcha avec une déception à tonalité enfantine. « Tant pis : plus tard, je banderai ta blessure en faisant bien en sorte que tous ce qui est broyé soit écrasé par le tissus et perfore tes muscles et tes poumons… » Ajouta t’elle.

Carroll se releva nonchalamment, comme un enfant blasé de son petit jeu de course de voiture sur la piste du corps de l’homme tourmenté. Elle joua distraitement avec l’appareil de technologie maintenant, ce Taser : comme c’était ironique, les humains avaient créé cela pour se faire souffrir entre eux, pour se paralyser entre eux. Elle l’activa dans le vide, usant de ses dons d’illusion pour faire apparaître une éclaire bleuté et douloureuse pour le regard de par son intensité. Cependant, elle n’accompagna pas ce phénomène du son caractéristique, préférant laisser place à l’angoissant silence simulé pour cacher les acclamations de la foule du Bloody Sport alors qu’un combat anonyme se déroulait. Et si elle jouait autrement, juste pour commencer seulement ?

« Tu es… face à un problème que je ne connaîtrai jamais : l’éphémère et la fatalité, la douleur physique et… morale… » Dit t’elle sur le ton d’une femme d’affaire flegmatique qui exposerait le prochain projet de marketing à son équipe. « Ton humanité bref. Ton déchirement d’être primitif. Et l’évidente normalité ferait aussi en sorte que tu tentes de combattre ton impuissance par ces inventions; par l’espoir. » Elle fit une pause, cillant d’une façon irréelle ses grands yeux tout autant marquant, penchant légèrement la tête sur le côté telle une poupée victorienne macabre de fausse innocence. « J’arrive au point : peut importe les chimères de tes espoirs, voudrais-tu que je t’épargne de toutes ces misères que je te cause sans la moindre raison ? »

Elle avait un plan crapuleux, une triche, quelque chose qui impliquerait son deuxième don fabuleux pour la protéger dans un peu plus de proximité…
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeLun 14 Jan - 23:58

Jamie esquissa un sourire. C’était comme s’il avait un tic nerveux. Il sourit lorsqu’on l’avait vendu à des bandits à ses jeunes années, lorsqu’il se retrouva convoité par une vieille femme autoritaire, lorsqu’il vit Cassidy mourir, même si dans ce dernier cas c’était plus de l’ordre de la folie que du sourire naturel. Alors pourquoi ne sourirait-il pas lorsqu’une folle le torturai ? Qu’elle appuyait son os comme si elle essayait de briser une côte de porc pour donner lus de goût au bouillion qu’elle allait réparer, pour que l’intérieur de l’os laisse échapper sa saveur. Le goût de la mort, de la putréfaction, des petits verres faisant revivre une charogne avec des mouvements douteux. S’accumulant dans le thorax, ils dévoraient, toutes ces petites larves jusqu’au dernier moment, quand le sternum explose, comme un furoncle, pour laisser à la vue de tous, les petits êtres qui désormais n’avaient plus de nourriture. Petit à petit, l’espoir de l’homme descendait dans le négatif. Il n’avait jamais eut le temps d’espérer quoi que se soit, vivant du jour au lendemain, même aujourd’hui, alors qu’il avait laissé son ancien soi derrière. Mais que lui restait-il à part sourire avec amertume dans ce moment d’un ridicule complet. Tout son existence se réduisait-elle dans un si petit plaisir que celui d’une femme folle, se nourrissant de ses os brisés et son corps bleuté.
Il pensa un moment, s’il réussissait à s’en tirer, cette foi encore, comme expliquerai-il ses blessures aux autres… puis un rire plus fou s’éleva dans l’air pourri par les décorations morbides. Expliquer à qui ? Kayliah était partie, Charlie ne reviendra plus, engloutie par sa propre bêtise, Cassidy était mort. Voilà donc les dangers de s’attacher aux autres.

Lorsque le Dieu de la torture finit son discours si rabaissant, l’homme cliqua des yeux. Il avait la tête qui tournait. Aussi solide et aussi impassible qu’il était, Jamie n’était rien d’autre qu’un homme. Un homme stupide, qui n’arrivait même pas à se sentire humilié. Il avait touché le fond semblait-il, mais ses ongles se cassaient car il creusait encore, s’enfoncer toujours plus.
Un brouillant sale et jaune inondait toute sa voyance et il serrait ses nerfs comme un héros inconnu, se croyant déjà dans son lourd tombeau. S’imaginant déjà ses dernières caresses de serpent avant la fin, il soupira en déclarant d’une voie endormie :
- « Tu dois t’en douter que je n’ais pas la force de me sentire humilié par tes paroles. Crois-tu me faire connaître l’Enfer ? C’est déjà trop tard, il me semble que j’ai déjà tout vu. Il y a des humains pires que toi, et des démons bien plus beaux. Mais je t’envie, tu ne semble attaché à personne. J’aurais aimé être une bête sauvage pour n’avoir que mon parent que j’aurais abandonné comme connaissance. Et malgré ce que tu peux croire, ces misères que tu me causes, je les mérite. J’ai violé, tué, volé, torturé… il fut un temps lorsque j’arrivais à les faire tous à la foi. Mais pour ton plaisir je ferai semblant d’être désemparé non seulement physiquement, mais également par l’esprit. Faire semblant… je ne fais que ça depuis que quelqu’un a eut le malheur de me mettre au monde. N’est-ce pas dramatique ? Pourrai-t-on intitulé ce passage de ma vie « La punition divine s’acharne sur le méchant humain ». Tu es une punition Divine. N’est pas flatteur ?… Enfin, dépêchons-nous, il semble qu’ils sont patients là bas. On donnera un spectacle incroyable, parce que j’imiterai la peur et l’humiliation en toute sa splendeur et toi tu joueras la punition Divine exercée par le diable. Le décor sera mon âme, tu le changeras à ta guise. C’est magnifique le pouvoir, c’est encore mieux quand on ne s’en lace pas… »

Depuis un moment il entendait les acclamations de quelques démons excités. Ils étaient, comme il l’avait présumé au début, dans le Bloody Sports. Il y est venu une foi pour visiter les lieux et investire dans la rénovation des bâtiments. Ca rapportait beaucoup, mais ce qui était très drôle c’est de se voir mourir dans un endroit sanglant pour le quel on a contribué financièrement. C’était donc ça le magnifique hasard qui pouvait faire petit un petit enfant et faire vivre un vieux pervers.

Mais l’heure n’était pas aux grandes réflexions. Jamie ferma les yeux, attendant la prochaine torture de sa folle personnelle. Il ne voulait pas imaginer car il était certain qu’il n’allait pas deviner.

Pour se sentire apaiser et plus commode, sa cervelle maladive et fatiguée commença à divaguer vers ses souvenirs sans grands intérêts et les choses qu’il aurait aimé apprendre. Il sait très peu de choses sur Cassidy Graham. Des blancs immenses. Une grande incertitude. Mais le voilà entre malaise et fébrilité, comme sur un bateau où la nausée serait présente même chez Capitaine Cook. A côté de ses maux physiques, les regrets montent à sa tète et c’est dix, mille fois pire. Oh, pas vraiment des regrets, juste un terrible mal de tête et il semble s’évanouire, avec l’image d’une mort magnifique. La Mort, une vieille femme dont la taille mince fait envie aux plus belles de filles, dont les clavicules rocheuses vont peur aux enfants et dont les yeux repli de ténèbres fait le charme de cette coquette aux airs extravagants. Il la sent qui se frotte à lui, cette mort, n’a rien d’une faucheuse effrayante. Elle est belle est son crâne sans cheveux est une élégance sans nom. Il semble qu’il serre dans ses bras le squelette et qu’il se nourrit des choses du tombeau. Sa bouche pâteuse manque un souffle et il sent les lits pleins d’odeur légère, les lits faits de terre et de verre, les lits des tombeaux.

Ce n’est pas le désespoir qui le prend. Il ne baisserait pas les bras s’il était plus fort, s’il n’avait été un homme. La fille qui réveille les morts, cette torture incarné, devrai choisire des victimes immortelles. Même si l’âme d’un homme peut avoir la bêtise de résister, le corps est défaillant.


Dernière édition par le Sam 19 Jan - 9:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeSam 19 Jan - 7:41

Elle poussa un léger sifflement de satisfaction entre ses dents, le coin de ses douces lèvres pulpeuses délicatement soulevé en un sourire imperceptible et sadique. Elle avait gardé les yeux fixé sur le torse de l’homme, la seule partie qu’elle avait prit la peine de dénuder puisque le reste l’aurait rebuté, voulant boire ces frissons involontaire qui l’agitaient par moment. Au moins le sourire de l’homme lui échappa et ne lui gâcha pas ce si parfait moment de détente après les frustrations. Il ne répondit pas tout de suite à ses belles paroles, si bien qu’elle leva ses yeux si irréels vers son visage d’un air presque interrogateur, ses sourcils au dessin exotique se rejoignant légèrement comme si une quelconque contrariété la guettait. Elle voulait continuer sa tentative d’impressionner, elle possédait un grand art et voulait à tout prix l’exposer avec la finesse et le raffinement qui faisait son orgueil. Il devait accepter ou du moins trouver une réplique qui lui permettrait une comédie avec ses propres mots : Carroll projetait de faire apparaître son double ténébreux pour continuer la tourmente de plus belle… un peu comme un petit tour qu’elle gardait dans son sac à surprise pour le bon moment.

Elle capta ce regard vitreux et la pâleur si réjouissante sur le visage de sa proie : rien de tel que la réponse d’un corps faiblissant pour casser la résistance du plus têtu de ces déchets d’humains. Ellis devinait une magnifique baisse de pression comme réflexe de cet organisme de mortel, elle pouvait presque rêver avec lui de points noirs qui couvrirait son regard tel de léger flocon de neige passant devant son céleste décor imaginaire de nécrophile, presque sentir les sueurs froides qui annoncent une perte de conscience prochaine comme un aperçut de ce qui se produirait bientôt. Mais elle dut se retenir de se jeter sur l’homme pour arracher ses mots comme un assoiffé cueillerait les dernières gouttes d’une gourde dans un désert immense lorsqu’elle entendis un souffle exténué entre ses lèvres d’humain presque immobiles de lassitude.

Mais ce ne fut pas un désespoir sans nom qui accueillit le grand intérêt de la démone : l’humain anonyme se lança dans un monologue impertinent, moral et dégoûtant… Il lui parlait de ses fautes comme le faisaient les catholiques dans ces box d’animaux avec les pères, lui donnait une raison de l’éliminer, mais surtout osant lui dire qu’il avait vu mieux qu’elle. Cela lui levait presque le cœur : elle martyrisait pour le plaisir seulement, si elle commençait à jouer au héro débarrassant la terre de ses ordures de pacotille, Ellis préférerait mettre fin à son immortalité au lieu de se rabaisser à ce niveau aussi pitoyable que celui des humains ! Et il se croyait redoutable avec son refus de philosophe et cette histoire redondante de punition Divine : Carroll détourna la tête vivement et cracha au sol, le coin de ses fines lèvres retroussées avec le plus parfait dégoût en lâchant un léger sifflement de vipère et de frustration.

Elle fulminait, tellement qu’elle en était paralysée : tous ses nerfs occupés par l’envie de séparer cette tête repoussante de sa nuque et son corps abject, tous son esprit concentré sur la maîtrise de soi. La démone qui était si calme habituellement, si parfaitement stoïque et de marbre devant les pires horreurs : maintenant elle devenait aussi enragée que ces démons bestiaux et sans finesse qui s’esclaffaient comme des bêtes primitives et barbares, aussi colérique que tous ces faibles qui ne savent pas que le flegme est la seule façon d’être fort… Qu’est-ce qui la mettait dans cet état ? Elle écoutait à peine quand le déchet d’humain lui parlait de cette arène, ce soi-disant Bloody Sport, ayant deviné qu’ils s’y trouvaient maintenant, elle-même trop furibonde et songeuse à la fois pour ne pas l’ignorer.

Mais un silence revint alors que la démone restait immobile dans l’ombre et cela l’interpella bientôt : elle baissa ses yeux azuré sur l’amas de chaire vile qu’était cet humain anonyme, appréhendant, ayant un mauvais pressentiment. Il ne remuait plus, les yeux clos d’une allure pitoyable… mais quelque chose manquait. Puis Ellis réalisa qu’il n’y avait plus ce souffle court, rauque et faible dans l’air : l’humain avait rendu son dernier souffle.


« Non, pas maintenant, pas si tôt… » Murmura t’elle, ses yeux s’agrandissant avec horreur alors qu’elle se postait à ses côté et lui prenait le pouls. Rien, non pas à peine un frémissement, rien. Aussitôt cette colère démesurée l’envahit d’un coup : « Tu l’as fait exprès sale ordure ! Tu as fait exprès pour crever comme un animal juste pour être sûr que je ne puisses profiter de toi, n’est-ce pas ?! Tu préfères te laisser mourir, abruti ignoble ?! »

Elle grinça d’un ton démentiellement haineux entre ses dents parfaites et serrées à s’en meurtrir la mâchoire. D’un léger bond agile, elle sauta sur le lit baldaquin juste à côté du corps immobile l’homme, restant debout sur ses talons aiguilles et se tenant au montant suspendu horizontale.

« Et bien tu ne gagneras pas aussi facilement et stupidement, sale déchet !! »

Ellis lui hurla avec rage, se laissant tomber sur un genou, directement sur la poitrine de l’homme. Le corps rebondit presque sous l’impact mais restait de marbre, comme un ultime défi à la démone. Elle se redressa avec une grimace rageuse, son décor de fantaisie disparaissant d’un coup maintenant que le cœur de l’autre avait stoppé et que la concentration de la femme était focusé sur ce mortel. La pièce était redevenue banale et fatiguée, une chambre d’un auberge abandonné et réutilisé, un endroit poussiéreux et oublié.

« Oh non tu ne t’en sortiras pas aussi lâchement ! J’en ferai ma tâche de te garder ici bas le plus longtemps possible, même lorsque tes pathétiques organes vitaux ne se suffiront même plus ! »

Sur ce grondement presque névrosé par la rage, elle abattit son poing fermé sur la poitrine de l’homme en un coup de poing où elle devinait son cœur. Encore une fois l’humain inerte ne fut bougé que par le choc, mais ne remuait plus par lui-même. La démone refit le coup une ou deux fois de plus, toujours plus acharnée et déterminée. Pourtant l’humain s’obstinait à rester immobile et sans le moindre pouls ou souffle, devenant même tranquillement mais sûrement plus pâle. La scène en était presque théâtrale : l’acteur fardé en livide comme la mort, étendu sur ce qui fut un lit luxueux comme une tâche blanche d’une étoile sur le firmament d’encre du bois à la teinture sombre, la dame du mélodrame penchée au dessus…

« C’est moi qui déciderai de ta fin, pathétique insecte ! C’est moi qui te ferai bouger comme le pantin abruti et aveugle que tu es, jusque dans l’arène, jusque sous les acclamations pour ma gloire ! Et je ne te laisserai en aucun cas tout gâcher ! »

Fulmina t’elle, se saisissant de l’appareil qu’elle avait rangé un instant avant et le mettant en marche. Son visage lisse et blanc de marbre éclairé de saphir par l’arc électrique du Taser, elle posa ce regard qui exprimait tout le dégoût du monde avec l’envie la plus viscérale à la fois sur la tâche plus rougit qu’elle lui avait causé sur le torse. S’il mourrait, ce serait la gorge entre les fins doigts de la démone, les poumons sous une de ses lames de boucher, les artères principales sectionnés et laissés à se vider, les vertèbres lézardées comme du plâtre, le cerveau écrasé par la commotion qu’elle aurait prit le soin de frapper… C’était lui qu’elle voulait posséder de tout son être, peu importe s’il était ce rejet anonyme de la société humaine, la crasse pourrit de la crasse elle-même qui commettait des crimes insignifiants et bestiaux pour ensuite être assez stupide et pathétique pour vouloir s’en repentir. Elle allait le ramener et trouver son point le plus sensible, la porte directe vers la touche d’autodestruction de son être et son âme, elle allait être la méthodique même pour le broyer de toutes ses forces et celles de ses Enfers… Elle n’en avait pas fini avec lui.

Ellis plongea l’appareil électrique vers le torse de l’homme, le cognant sur le sternum en plein dans le mile, au niveau de son cœur inerte. Le choc le parcourut immédiatement, son corps s’arquant légèrement de ce spasme involontaire et la démone crut sentir, sous son fin doigt plaqué sur la jugulaire de l’humain pour tâter son rythme cardiaque, un léger coup de vie. Mais cette percussion qui annonçait le battement du cœur cessa tout de suite après, comme si son apparition était encore un pied de nez à la femme. Prenant une grande inspiration pour se calmer, Carroll recommença avec l’objet et au même endroit rapidement marqué par une ecchymose de son cru comme la cible de ses chocs. Bien que cette machine humaine stupide était conçue pour immobiliser, c’était sa dernière chance de titiller le muscle cardiaque de la loque, le minimum pour que ce sommeil ne lui soit pas encore létal. Le pouls resta le temps de deux ou trois battements irréguliers, le temps d’enrager encore plus la démone. Cette fois-ci, elle combina un coup puissant avec un choc de l’appareil et ce fut la bonne : elle sentit ce rythme faible et hésitant, mais c’était bien assez pour elle. Sans perdre une seconde, elle se concentra sur ses pouvoirs d’illusion et d’influence pour envoyer un message directement dans le tronc cérébral de l’homme… Elle n’avait qu’à changer ses fausses impressions pour un faux réflexe, celui de prendre une grande bouffée d’air après ces longues secondes sans oxygène. L’opération étant simple, presque plus facile que de faire halluciner, surtout que l’homme était inconscient encore pour l’instant.

Quand elle entendit à nouveau le sifflement torturé de la respiration de sa proie, Ellis poussa un soupir de soulagement et d’aise, un souffle de la victoire sur un de ses plus vicieux ennemis. Cela ne serait qu’une question de temps avant qu’il sorte de son pitoyable état comateux. Il faut dire que l’impression de devoir accompli avec fierté envahit la créature des enfer, elle qui laissa un fin sourire revenir sur son minois à nouveau placide et presque innocent.

À ce moment, elle entendit une planche grincer près de la porte. En un éclair elle débarqua du lit et fit face à la porte, envoyant instinctivement au nouveau venu l’illusion qu’elle était encore accroupie sur le lit baldaquin aux côtés de sa proie au cas où elle devrait user de l’élément de surprise. Quand elle put identifier cet autre debout dans le cadre de la porte, sa tête touchant presque le sommet du châssis, elle fit disparaître ce moyen de défense halluciné : c’était un démon à l’apparence d’un humain de forte stature et à la musculature rutilante et dure. Bien que sa peau était du plus pure ébène délavée sur les reliefs osseux et musculaire, l’autre avait des traits fins et sournois de Nordique ainsi que des yeux laiteux et légèrement phosphorescent. D’un air de bêta amusé, il appuya son large dos dans la cadrature et dénuda du regard la démone face à lui.


« On avait convenu qu’on me laisserait tranquille jusqu’à ce que ce soit mon tour d’éliminer mon humain… et j’entend encore les clameurs du combat en cours et non pas l’annonce de mon numéro… Alors que viens faire un abruti comme toi ici, je te le demande…?» Ellis lui lança d’un ton venimeux, levant légèrement la tête avec dignité mais dévisageant l’autre démon avec dédain et aversion.

« Pour participer à n’importe quel jeu ici, on n’fait pas la charité des écoles de sœurs : il faut payer. » L’autre répliqua calmement de sa voix grave mais rauque, lâchant un ricanement nigaud.

« Bien, si ce n’est que le chien qui aboie pour avoir sa récompense… » Carroll fit avec la froideur de la mort, se redirigeant vers l’humain étendu.

Elle détestait les autres démons malgré tout, surtout ces bêtes qui fréquentaient de tels endroits, ces choses répugnantes et stupide qui ne connaissait rien à l’art de la torture : ils préféraient la sauvagerie et les bouillis sanglantes d’humains pilés… La démone se pencha sur l’homme et lui fouilla les poches de ses pantalons misérables alors que l’autre monstre s’approchait tranquillement derrière, se croyant tout permit. Il était hors de question qu’elle salisse son propre argent en le laissant entre les pattes du démon débile et bestial qui patientait comme un simplet tout près : elle décida que c’était son humain qui allait tout débourser ce fort prix. Elle trouva finalement le portefeuille de l’homme.

« Celui là me dit quelque chose… je crois avoir déjà vu ton affreux joujou quelque part… » Le démon lâcha d’un ton amusé en concentrant son regard laiteux aveugle sur l’inconnu étendu sur le vieux baldaquin.

« Tu crois franchement que le moindre commentaire provenant de ta sale gueule pourrait m’intéresser ? » Lâcha la glaciale Ellis alors qu’elle ouvrait l’objet qu’elle tenait et fermait son Taser.

« Chose certaine, c’est pas un client sinon je ne l’aurais pas vu deux fois : il serait déjà réduit en charpie après la première rencontre… » Le démon continua en ricanant bêtement.

Elle ne répondit pas, si irrité d’avoir à faire avec un de sa race si stupide qu’elle décida de le faire partir au plus vite, de chasser ce démoniaque pestilentiel et rayonnant de stupidité. Au lieu de chercher minutieusement le montant qu’il demandait parmi les billets du porte-monnaie, elle le referma vivement et projeta de le balancer en entier au collecteur. Mais avec ce mouvement brusque, un bout de papier rigide glissa jusqu’au sol et s’y posa dans un fin bruit. Intriguée, Ellis cala le portefeuille dans les grosses mains rugueuses du démon sans y porter attention, le regard fixé sur ce bout de papier. Elle n’attendit pas une seconde avant de se pencher avec grâce et s’en saisir, le retournant avec curiosité et un bon pressentiment. Il y avait l’image d’un homme un rejeton d'humain sale qui n’inspirait que du dégoût à la démone, un homme à la chevelure blonde. Elle avait un drôle d’impression en regardant l’adulte sur l’image, comme s’il n’était pas qu’un pathétique homme, mais elle chassa bien vite cette idée.

Si l’inconnu attaché qui était si monstrueux d’après ses dires se rabaissait à garder des icônes de souvenirs sous forme d’une photographie, cella devait dire que la personne sur l’image avaient assez de valeur aux yeux de l’humain pour qu’il en oublie ses petites manières de criminels sans cœur. Donc il tenait à cet êtres, peu importe qui il était ou ce qu’il était devenu… donc cet homme martyrisé avait un point faible autre que physique…


« Ça a de la valeur ? » Le démon stupide la tira de ses pensées machiavéliques.

« Pas pour toi, maintenant je ne veux plus te revoir avant que ce soit à mon tour d’entrer sur scène. » Ellis lui répondit d’un ton tranchant.

Ce démon lui adressa un sourire bête et méchant avant de tourner les talons et s’éloigner et comptant la petite fortune qu’il venait de se faire…


Dernière édition par le Lun 21 Jan - 23:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeDim 20 Jan - 0:00

A ces instants là, quelque chose d’unique est arrivé. Des sensations d’un telle violente sérénité, qu’encore maintenant après tant de temps passé, l’homme se sentait mort. Qu’y a-t-il de l’autre côté ? D’où tant de créatures sont venues et que tant d’hommes aimeraient connaître.
Il n’y a rien. D’ailleurs, alors qu’elle semblait taper comme une folle sur son corps il l’observait. Il observait sa dépouille aussi, comme par un soir pluvieux d’une séance de cinéma grisée. Il contemplait la pâle lumière de la lampe languissante et le vrai visage de la pièce, le vrai visage de la fille. Elle cherchait, d’un œil troublé par la perte, un moyen d’empêcher le cadavre de refroidir. Ce soir, elle rêvera avec plus de ferveur, ayant donné vie à son propre enfant. Enfant de la torture et du plaisir mesquin, elle ne prendra pas une vie qui ne lui appartient pas.

Il ne saura jamais qu’il fut mort pendant quelques minutes et qu’il avait vu son propre corps, ressemblant à une charogne écartelée, dans une chambre fatiguée. Et lorsque son cil daigna bouger, progressivement tous les maux s’allumèrent lui donnant l’impression d’un état normal de souffrance.
Non, ce n’était pas pour la recherche d’une volupté coupable et paresseuse qu’il gémit avec spasme mais sans bruit, comme si tout son être se réduisait à un silence religieux captif d’une pièce infecte. Il était une loque, un bout de viande difforme, un animal hermaphrodite, sans yeux, aveugle, sans autre sens que le toucher. La sensation des os grinçant contre les parois de son enveloppe corporelle, le jeu amusant de la salive qui se glisse dans la trachée, et le déglutissement douloureux pour ne pas s’étouffer. La langue vermineuse qui se meurt sur le palier et aucune sensation extérieure. Comme s’il se repliait sur lui-même, se crispant comme une limace en contact d’un acide, cherchant à se cacher dans une coquille qu’elle n’a pas.

Des voix cognaient avec violence contre ses tympans et ses yeux s’ouvrirent en deux larges marres vertes, presque desséchés, où il ne restait plus l’ombre d’une humanité humide. L’inspiration qui suivit son éveil fut longue et laborieuse mais il réussit à se conforter dans sa douleur. Il se disait qu’il devait être puissant pour n’avoir pas encore défaillit, ne sachant pas qu’il fut ramené à la vie par cette démone.
L’homme garda les yeux ouverts pendant une période anormalement longue, comme s’il ne sentait pas la poussière se déposer sur son globe oculaire, où on voyait un réseau de vaisseaux violets et rouges, un peu trop dense. L’iris donnait l’impression de déborder sur le blanc, il fondait comme une bougie, se couvrant de cette plaque transparente et gélatineuse qu’on peut voir sur ceux des cadavres dans leurs premiers jours.

Quelques instants de remémoration et tout redevint normale.

Sa respiration reprit, rague et hideuse ; son clignement de cils était normal ; son cœur dansait le rituel de la mort. Les vibrantes douleurs dans cet organe plein d’effroi, chaque instant lui dévorait un moment de châtiment. Affolée par les sensations nouvelles, ce muscle tellement important ne semblait pas en avoir pour longtemps

Lorsque la fille se tourna vers lui, elle tenait dans ses mains, aux yeux de l’homme pleins de confusion, la petite feuille qui achèvera sa destruction.

Son corps retrouva une sorte d’électricité affolée, qui tonifia ses muscles et lui donnèrent des forces inespérées. Avait-elle comprit que pour ce débris là, la douleur physique n’avait pas de valeur, que la torture n’a pas d’effet sur une âme difforme. Essayer de le déformer d’avantage ne lui avait pas donné grande peine, quelques respirations affreuses, quelques sensations létales, sans plus… Pour combattre le déforme hideux, avait-elle comprit qu’il fallait essayer avant tout de lui donner une allure humaine ?
Une convulsion discrète anima le cadavre vivant. C’était un animal habitué à une cage qui avait peur d’une liberté imaginative. C’était comme une jungle fictive où on lâcherait un loup pour étudier son comportement. Divaguant entre deux états, pas complètement dépendant et pourtant prisonnier. Attaché à un lit, lié à des outils de tortures était un état bien plus concret et plus acceptable que la suite qu’il soupçonnait arriver.

Il ne fallut pas longtemps pour que son cœur si faible s’emballe, pour que son cerveau fatigué rende une couleur vivante à la fadeur de ses yeux. Il était entrain de fleurir après une hibernation mortelle, excité par l’inquiétude et déglutissant inutilement comme si ça ne lui faisait pas le moindre mal physique. Pour la première fois depuis le début de ce jeu, Jamie testa les liens qui attachaient ses mains. Il tira dessus comme espérant quelques miracles.

Voilà qu’il se remplissait d’un espoir trop humain, qu’il prenait cette rougeur aux joues digne d’un homme en bonne santé et qu’il récupéra une expression incrédule qu’il n’avait d’ailleurs, jamais dans la vie courante. Ses yeux s’écarquillèrent comme des jambes pures, se livrant tout nus, terriblement transparents émotionnellement, libérant la pudeur de son petit esprit, dévoilant sa vulnérabilité au grand jour.
Il plia ses genoux, remua comme par miracle pour se ramener en une position relativement assisse. Cette gestuelle montrait si bien à quel point il ne voulait pas qu’elle le voit comme il n’a jamais été. Tel qu’il s’est lui-même rarement vu. La démone souriait mais il n’avait pas le temps et surtout pas la force mentale pour examiner les traits de cette expression.

Mon Dieu. Voilà qu’il se mettait à prier un Dieu pour le quel il n’a jamais imploré. Voilà qu’il demandait une aide divine et gratuite. Elle maîtrisait si bien l’illusion, il aurait aimé ne pas le comprendre, ne pas avoir son corps animé, d’une façon médicalement impossible. L’homme fronça les sourcils, essaya de ne pas faire ressortir la rage qui faisait battre son cœur. Si on lui avait posé la question, il n’aurait pas su déterminer les causes de cette effervescence. Il n’y avait rien de particulier sur cette photo qu’Elle tenait. Rien qu’un démon qui avait maudit quelques tortures plut tôt.
Il avait l’air humainement plus commun.
La frayeur.
Elle semblait contempler les étincelle de frayeur qui naissaient dans les pupilles de sa chose, son bout de viande arrogant qui en une fraction de seconde avait changé.
Rien de raisonnable ne pourrai expliquer cela. Jamie n’avait pas passé plus de 6 mois en compagnie de Cassidy. Il ne savait rien sur lui, sur son passé ou sa famille. Il connaissait ses goûts en matière de filles et d’alcool mais ils n’avaient jamais parlé normalement. Cette dimension d’inconnue le rendait nerveux, il ne voulait surtout pas que cette femme comble les blancs que ce démon avait laissés.
Il n’y a pas de mots justes pour définir ce qu’épouvantait Jamie. C’était un tout et à la foi un rien.


Cet homme malade jusque dans son souffle était devenu comme les autres victimes de cette démone. Être vulnérable, aux points sensibles visibles, dont la colère lui donne une envie de s’échapper. Le sens de l’injustice, les plaintes et les jérémiades affreuses qui semblaient sortir d’un moment à l’autre de sa bouche…
Mais le silence virevoltait dans les airs et semblait aussi lourd qu’un vampire. Rempli de choses immondes, le silence est beau, blanc et livide, à l’allure propre et au toucher froid. Comme toute créature hideuse, ce silence, lorsqu’il sera transpercé, laissera couler ses tripes noires, sa puanteur affreuse qui annoncera que ne n’est qu’un début. Car comme tous les monstres, ce silence reprendra sa forme d’origine après l’assassinat.
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeMar 22 Jan - 0:04

Victoire, victoire ! criait son esprit tordu, lui faisant déjà oublier l’interruption à peine éloignée. Ce n’était pas le cri de joie de la libération et de la fin d’une guerre qui résonnait en elle cependant, c’était celui du maître réussissant enfin à mettre la laisse au collet du chien bâtard, le mord aux dents du mustang sauvage, le doigt sur la petite plaie la plus douloureuse. Si une image était l’écharde de malheur d’un quelconque divertissement, ce n’était plus qu’un simple bout de papier lustré, c’était l’or et le platine, les diamants et ses rubis… Elle le fixa sans ciller, plantée dignement au milieu de cette pièce de fatigue et d’usure mais immobile et féline comme le fauve guettant, l’image semblant étrangère tendue dans la main de marbre de la démone. Elle aurait transpercé son âme du dard de son regard de glace s’il en avait une, elle aurait envahit son esprit pour le forcer à se replier dans un cloaque obscur et primitif si cela lui était à porté. Elle ne disait rien car elle allait tout voir.

Elle baissa légèrement ses yeux pour capter la tension qui se formait dans les nerfs et les muscles de sa proie : juste un crispement aussi subtil que la brise qui aurait pu pénétrer la pièce par les planches craquelées du plancher. Consciencieusement et avec la lenteur d’un poison dans les veines, la démone promena son regard à nouveau sur l’image de souvenir, le remonta sur le pathétique accroché comme un champignon au lit puis à nouveau le reposa sur la photo. Elle savait que démontrer qu’elle savait serait le début de cet engrenage d’appréhension menant inévitablement à une peur profonde. Et c’était ce qu’elle voulait, la peur : la douleur physique pouvait contenter un instant, mais celle morale et mentale était le soufflé divin d’un repas gastronomique, la crème d’une telle pratique de contrôle sur autrui. Elle tenait la carte au trésor entre ses fins doigts qui avaient manipulé d’innombrables vies avant, sentant que celle-ci serait la plus trépidante de toutes, obnubilée par la perfection du cadeau que l’on venait de lui faire si bêtement. Littéralement la chance lui souriait sur cette image sous la forme d’un jeune homme à la chevelure pâle. Un minois qu’elle aurait bien aimé détruire elle-même d’ailleurs. Ellis lui rendit son sourire, le sien digne d’un loup sanguinaire.

La démone le brûla à nouveau du regard, une brûlure par le froid, ses yeux souriants sans retenue alors que son visage était encore de fer. Il y avait de la fébrilité dans l’air sec et poussiéreux : une excitation qui remplaçait rapidement ces particules et rendait l’atmosphère électrique, prêt à l’ignition au moindre étincelle, au moindre geste de la créature des enfers. Elle suivait chaque mouvement de la pomme d’Adam de cet humain comme le chat guetterait l’oiseau posé tout près, lisant en ses moindres gestes l’annonciation de sa gloire triomphante. Nulle fanfare ne saurait rivaliser ce silence artificiel où le seul son qui osait percer frénétiquement était le grincement des liens contre le bois du lit. L’homme se révélait être un fin joueur de lyre : il tirait et pinçait les cordes avec magnificence, se lançant dans un crescendo fiévreux et somptueux aux oreilles de la démone. Et si la corde cassait ? Comme ce serait excitant de partir à la chasse de la créature effrayée! Son désespoir dissimulé sous ce spectacle enivrant n’aurait pu être plus impeccable, son malaise qu’il se peignait au visage comme un guerrier Sioux de la fatalité était à couper le souffle des Immortels. Ces yeux de morues forcée hors de l’eau, ébahie et encore trop stupide et choquée pour accepter la triste vérité, ces deux perles mâtes dévoilées de leur écrin de paupière, ce masque de défiance imbécile qui fondait comme une statue de glace dans la brousse.

La corde lui avait passé autour du coup d’elle-même. Le corps se balançait et reculait comme s’il pouvait échapper à l’inévitable : cet inconnu enlevé de la rue pour en faire un chef-d’œuvre de toute une vie glissa en une position plus élevée en une vaine tentative de défense et de force. Elle ne put s’empêcher d’étirer le coin de ses lèvres telles deux taches de sang sur le visage d’une poupée de porcelaine, se déplaçant avec lenteur et glissant comme un fantôme sans toutefois être à portée. Elle tourna innocemment cette image si précieuse vers l’autre, comme un coup de plus sans jamais lui toucher, laissant ce doux visage connus flotter un instant dans l’immobilité. Il se refrognait, fronçait de ses sourcils comme un misérable qui ne peut se retrancher plus loin que la colère avant d’atteindre la fatidique frayeur. Elle lui répondait en dévoilant toutes ses perles de dents, hypnotisée par son regard presque fou, ces pupilles couronnées d’iris sauvages où défilait le fil de ses sentiments troublés. Silence de vide et de froid. Avec son pouvoir d’illusion, elle multiplia cette image pour en obtenir un semblant de jeu de carte, sans joker et sans poker, seulement un paquet en éventail de cette scène cent fois répétée et imperceptiblement changée au creux de ses doigts. Avec une nonchalance joueuse, elle plaça tranquillement son autre main sur cette gamme de souvenirs, en glissant une hors du tas comme si elle en pigeait une au hasard et le lançant sans la moindre préoccupation. La photo dévala les airs comme une samare ou un planeur sans ailes, tombant avec douceur au sol où elle prit feu soudainement et disparut en cendre et en fumée. Plus rien. Elle se figea et observa l’humain de son regard de charogne et de prédateur patient. Elle recommença son manège et reprenant sa marche, décrivant un cercle avec lenteur autour du baldaquin en semant sur son passage des scènes des mémoires de sa proie comme Gretel laissant ses bouts de pain. Ces faibles volutes de fumée tout autour, leur odeur hallucinée aigre.

La dernière carte à jouer, la dernière photo, l’original : elle posa dessus un coup d’œil blasé avant de la lancer mollement sur le lit, la chose atterrissant sur le panneau juste en face du captif. Elle avait un plan, les règles de son nouveau jeu. Elle lui laissa le temps de bien considérer l’image, son propre souffle en partie retenu à cause de l’excitation du moment, avant de prendre la parole d’un ton si cruellement indifférent :


« Tu aimerais que je le fasse venir dans ce cher Bloody Sport? Après tout, j’en ai le pouvoir, peu importe ou il se terre à cet instant… Tu n’as qu’un mot à me dire : un oui, un non, une protestation… Son destin sera facilement réglé.»

Bluffa t’elle à merveille, prenant cependant la peine de mettre l’incision sur ses mots horribles. La démone croisa lentement ses bras sur sa poitrine comme une veuve noire resserrerait ses pattes effilées et griffues, son visage toujours aussi figé et sans expression que le crâne d’un squelette ou de la statue de pierre. Autour d’eux, elle fit tranquillement apparaître un reflet brouillé et translucide représentant la scène qui se situait derrière la figures de la photographie telle une vague de nostalgie flottante comme un parfum dans les airs. Elle ne savait pas si cette image était vieille, si cette paire que formaient sa proie et l’être sur l’image s’était dissoute ou non, mais elle avait son visage piégé dans sa toile et entre ses serres pourtant comme l’appas pour une proie plus grosse et savoureuse. Une brise hallucinée se leva et fit légèrement osciller cette toile faussée d’un décor perdu, les fausses fumées des cartes brûlées s’y mêlant pour assombrir parfois ce ciel mouvant.

« Regardes l’images… une belle pièce de viande, non? Un rien pourrait lui faire perdre sa fraîcheur et son sang…Tu crois qu’il aimerait que je lui sépare le radius du cubitus et le tibia du péroné ? Où alors qu’on s’amuse à « attrape l’artère coupée avant qu’elle se rétracte trop loin dans la chaire pour être suturée»… c’est un bon jeu d’équipe… Il faut des réflexes et l’adrénaline du risque coule à profusion. L’hémoglobine aussi gicle d’ailleurs. »

Elle fit une pause, le léchant lentement les dents et légèrement les lèvres d’un air sadique. Soudainement, elle se retourna vers la porte fermée et remua brusquement le bras en sa direction, donnant à cet instant l’illusion que de lourds verrous se postaient devant et qu’une sorte de chaise en fer forgé apparaisse juste devant. Ce meuble de chimère était rouillé, hérissée de pointes de toute part et couvert de sang séché, les bras du siège arborant ce qui semblait être de lourdes menottes alors que le dossier était couronné d’un semblant de casque de fer digne des chaise électriques. Cependant ce chapeau souillé était parsemé de clou et de vis comme si un tour ou deux de ces dernières ferait en sorte que cette couronne enserre une tête douloureusement.

« Le terrain de jeu… » Expliqua t’elle avant de lui adresser un sourire en coin et continuer : « Ça pourrait être amusant surtout, je pourrais lui laisser une place sur la scène de l’aréna dans mon théâtre de merveilles… Parce que bien sûr je peux t’en faire voir de toute les couleurs, mais je peux aussi rendre le tout… matériel et bien réel.»

Ajouta t’elle, le manipulant discrètement comme un pantin au bout de ses cordes solides. Avec un autre geste, elle fit avancer son illusion dans un raclement sourd des pattes contre le sol avant de faire semblant de cogner sur un montant d’une unique jointure de la main : elle lui fit halluciner le son du contact, l’allure réel de la chose, l’impression du vrai. Un sourire réel se plaça à nouveau sur ses lèvres rubis, ses yeux de glace surnaturelle toujours à guetter l'autre être de répugnance.
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeMer 20 Fév - 23:14

[après quatre ans d’absence, le père refait surface et réclame son droit de garde et son droit de visite…]

« Méfie-toi des souvenirs comme d’un monstre en veille »
Jamie ferma les yeux, le son, l’odeur et même ses frémissements, rien n’était vrai. Comme des souvenirs, et il n’était rien d’autre qu’un ivrogne qui s’y accrochait, pour ne pas accepter la vanité de son existence. L’homme avait touché le fond et il creusait encore… mais les hauts et les bas de la vie n'existent qu'en apparence ; en réalité, ils n'ont d'existence que dans l'imagination de l'âme ignorante. Il était une âme ignorante et ce n’était pas la réalité, son esprit captif résultait sur des pensées confuses et son incapacité à raisonner donnait place à un certain plaisir des illusions. Il avait fermé les yeux, il avait peur de les rouvrir et cependant ce désir brûlant comme l’enfer de voir une nouvelle foi, une dernière foi Cassidy, faisait tremblait ses paupières.
L’homme a connu pire. Les tortures, les humiliations… le temps de se rendre compte que l’horreur humaine et l’univers n’avait pas de limite mais il n’a jamais connu mieux. Mieux que cette envoûtante couche de peur et de frisson illusoire.

La peur. Jusqu’ici il s’empressait de rire de tout, de crainte d’en pleurer mais maintenant qu’il n’y avait plus personne à qui prouver sa force et plus aucun ego à défendre, l’homme se laissa engloutir par la peur et ce fut magnifique. Il aurait voulu le faire bien avant, éprouver la frayer dès sa tendre enfance peur être ne serait-il pas devenu la loque et la limace qu’une démone s’amusait à torturer. Généralement l’homme naît sans dents, sans cheveux et sans illusions et il meurt de même ; sans dents, sans cheveux et sans illusions. Serait-il allons une exceptions, entouré de tous ces artifices effrayants, pouvait-il se sentir particulier et unique ou n’était-il qu’un insecte parmi d’autre, essayant de s’étendre avec la conviction d’avoir servi à la juste cause, au déroulement naturel du monde, nourrir les envies d’une démone, pour que celle ci ne devienne pas plus terrible ?
La deuxième hypothèse était certainement plus plausible. Qui le vénérera d’être mort alors que milles illusions se collaient contre son corps à la manière d’un e lumière sans grâce ? Un pantin. Il n’était rien d’autre qu’un pantin. Parions même, que pas même un chien de voudra de sa dépouille… mais qu’était-Elle au juste ? Ce démon qui rendait ses derniers instants si magnifiques ? N’était-elle justement pas un cerbère des enfers, venu exactement pour lui ?
Délire. Délire. A quoi bon se sentire spécial et juste alors que le faux vous mange le cœur, celui même, que vous étiez persuadé d’avoir perdu quelque part durant votre enfance étrange. Délire.

Jamie écarquilla ses paupières à la manière d’un bec de corbeaux durant ses dernières agonies. Devant lui se dressait le portrait magnifique de celui qui n’aurait pas du prendre importance à ses yeux.
« Méfie-toi des souvenirs comme d’un monstre en veille »
Comme le souvenir est voisin du remord ! Remord, remord. N’a-t-il jamais ressentit du remord ? Et pourquoi vis à vis de ce démon qui, après tout, n’avait rien de particulier…
Les questions lui donnaient mal à la tète, alors il se résolut de simplement profiter des illusions. Ca fera mal, certainement. Mais qu’est-ce que ne lui a pas fait mal ? L’alcool et la cigarette ont toujours été là pour le réconforter, mais il avait prit habitude du mal et du tabac même quand il n’y avait pas lieu d’en user. Avoir mal à cause d’un regard, griller une cigarette, craindre chaque humain, se noyer dans la brevette. Une loque humaine, un lâche… dire qu’il se voyait ainsi au dernier moment mais après tout qu’aurait-il fait s’il s’en était rendu copte avant… mais il l’a toujours su, il y a juste trop de choses que le temps peu effacer alors Jamie oublie, Jamie soupire…
Jamie pleure.

A-t-elle eut ce qu’elle voulait ? Mais se rendait-elle compte qu’il pleurait de joie et d’apaisement, sous ce lourd ciel opaque de peur incandescente ? Il était devenu fou, de toute manière, la douleur physique finissait toujours par rendre fou, comme l’immortalité ou la jalousie. Il n’avait aucun souvenir précieux auquel s’accrocher avec ferveur et lui donner envie de vivre. Ses humeurs changeaient bien trop vte, il y a quelques heures, il était déterminé à s’en sortir, car finir ainsi, n’était, selon lui, pas de son mérite. Mais avoir une jolie fin, tel qu’il aurait voulut, n’aurait certainement pas eut lieu. Et de toute manière, que veut-il vraiment ? Les souvenirs aux quels il aurait pu s’accrocher se tenaient devant lui, manié par les soins d’une illusion terrible et agréable.

Quelques instants auparavant, quelques années, deux décennies environs, Wayne avait comprit qu’il devait s’efforcer d’être déraisonnable pour changer un peu l’univers dans le quel il vivait. Oh, pas grande chose, il ne désirait pas une révolution. Mais la raison s’adapte au monde et l’absurde s’efforce à adapter le monde à lui-même ; donc toute évolution découle de l’insensé. Cette simple réflexion avait fait de Wayne l’homme ou plutôt le grand enfant capricieux, qu’il était. S’efforçant à entraîner le monde dans le tourbillon de son délire, il était désormais confronté à son échec et la déception d’être devenu raisonnable. Depuis peu, depuis que Cassidy était mort en vain, Wayne était devenu cet être effroyablement raisonnable, sans fantaisie, sans distinction, se noyant dans la masse de gens déprimants et d’un affolant manque d’originalité que ce soit par leur goût du sang ou leur manie à être déprimé. Ah ! Voilà donc ce qui le tuait chaque jour, à petit feu. Son caractère déprimant l’avait rendu si modérée, réfléchi, lent, sage et tourmenté qu’il avait pendu la fougue passionnelle et le plaisir de faire n’importe quoi.
Jamie soupira à travers ses larmes et esquiva un rire étouffé par la douleur dans sa poitrine. Les liens lui brûlaient les poignets et ce n’était que maintenant qu’il prit le temps de s’en rendre compte. La douleur le rendait fou, elle lui rendait sa personnalité, celle qu’il avait avant son changement brutal.

L’illusion de Cassidy s’approcha de lui, était tout de même inaccessible. Jamie contracta sa main gauche qu sous la pression devin violette, et relâcha complètement son poignet droit qui se glissait avec du main hors du lien. Il avait déjà réussi à enlever ses mains de menottes une foi, mais si ses souvenirs étaient exacts, il était moins gros, avait uriné sur sa main et avait finit avec une luxation. Mais ça ne coûtait que quelques bouts de chaire en moins d’essayer. Alors tirant de ses forces douloureuses, Jamie réussit à libérer la main qui avait désormais l’air d’une escalope. Il lâcha un râle de peine satisfaire pour attraper dans le même élan que celui de la main libérée, un truc étrange mais tranchant qu’il sentait depuis un bout de moment derrière sa tête. C’était un tuyau assez explosé appartenant jadis au lit qu’il s’empressa de coller contre le lien de sa main gauche et d’appuyer, enlevant la chaire de son index en même temps que l’attache. Les mouvements étaient précis et brefs et malgré la douleur cuisante il ne se lassa pas attarder une seule seconde et se mit debout, râlant contre son propre manque de folie. Fallait-il vraiment autant de torture et de spectacle pour le réveiller de sa léthargie pathétique ?
Il sauta un peu sur place, alors que les goûtes de sang et la chaire rose de ses mains se balançaient de droite à gauche et que ses cotes presque en papier menaçaient de se fissurer à chaque instant. Il ferma les yeux, s’interdit toute interprétation sensitive et que lui restait-il ? L’imagination est l’œil de l’âme, et comme son âme est pourri, ce sera d’autant pour son imagination et que fera la démone devant un patin dont les sens ne valent plus rien ? Rien de plus qu’une femelle à Cleveland, se noyant dans la masse de gens dont l’amour de sang et de la souffrance les rendent terriblement ennuyeux.
Jamie allait se battre comme un vieil aveugle ayant apprit à interpréter les bruits mais ayant été soudainement privé de l’ouie et du toucher. De toute manière, son corps nécrosé lui faisait tellement mal qu’un quelconque contact fictif n’aurait pas pu être différencié.
- « Et soudainement il suffit de fermer les yeux pour se rendre compte à quel point toi aussi, tu es banale. J’en ai vu des meilleurs… »
Pas sûr que tu en vois encore mais profite du temps qu’il te reste, petit homme, car ta situation tournait soudainement au tragique et s’approchait du scénario des drames antiques avec des héros pleins de souffrance et au passé lourd même pas foutus de fermer les yeux sur leurs erreurs. Fermer les yeux, oublier, mais c’est ce qu’il a fait toute sa vie, alors pourquoi bordel ça changerai maintenant ?
Elle ne connaissait pas la voix de Cassidy, alors peu importe s’il parlait… et la sensation qu’il avait lorsqu’il lui mettait un coup de poing, impossible qu’elle l’imite, aussi grand son art soit-il. Il n’y avait que son image, si réelle qui résidait dans sa mémoire malgré ses paupières baissés. Allait-elle les lui couper pour prolonger son jeu ?
- « Est-ce que tu as déjà effrayé des aveugles ? Ha, tout de suite la situation devient plus ambiguë… »
A chaque inspiration, il perdait son sang froid, à chaque parole l’envie de convulser et de mourir se faisait plus grande cependant il n’allait pas s’adapter à la situation comme les raisonnables, il allait s’obstiner jusqu’à ce qu’elle s’adapte à lui. Pas moyen de crever dans l’oubli affreux de l’in-originalité.
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Ellis Carroll
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MessageSujet: Re: Fake Fairy Story [PV Ellis]   Fake Fairy Story [PV Ellis] Icon_minitimeSam 8 Mar - 11:33

((HJ: moi aussi sorry pour le temps de réponse))

L’autre pressait ses yeux, les fermaient avec désespoir. Ellis fermait tout autant son visage de madone satanique, laissant les cris lointains de l’arène toucher la fin du faux écho du raclement de l’illusion du trône du martyre. Les paupières de son jouet bouillonnaient, fébrile d’un désir combattu avec ardeur, cet andouille de St-George contre le regretté dragon… Mais cette fois, elle savait que la tentation pourrait percer toutes armures reluisantes et d’arabesques : encore avec ses illusions sublime, elle fit poindre l’homme de l’image, celui à la chevelure de blé et à l’air innocent, une image parfaitement hypocrite. Il se tenait là, près du lit, près de la démone. Elle pourrait tendre son bras fin et encercler ses épaules s’il avait été vrai, si elle pouvait le voir de ses propres yeux, cette image si claire à l’esprit de son pantin humain, il n’avait qu’à ouvrir son regard piteux pour percevoir l’illusion qui flottait dans la pièce à attendre d’être vue.

Et la doucereuse tentation qu’elle seule pouvait suggérer atteint finalement le petit homme, ses billes mornes réapparaissant pour se fixer sur ce point de la pièce, cet endroit dans l’espace où se glissait la chimère de ce personnage fictif, le blondinet à l’allure trop placide pour réconforter. La démone faisait vivre le fantôme avec merveille, sans un mot ou un soupir, elle l’avait déjà fait si souvent, tellement d’esprit avaient craqués par sa faute. Froide experte amusée, un voile de peur et de souffrance pour l’aiguiser… L’autre était hypnotisé, l’autre laissait passer un souffle de ses lèvres, alors, Ô joie, une perle salée, une larme puis d’autres, rares et précieuses. Jouissives gouttes de peine à ses yeux, tellement que la créature démoniaque faillit fondre sur sa victime pour les boires et les cueillir d’un cri de victoire hystérique. Mais elle ne remua pas, rien qu’un frisson le long de ses vertèbres en signe d’un désir réprimé, elle ne parla pas, elle ne fit que se mordre les lèvres presque jusqu’au sang.

Le sang… il ne manquait plus que cela pour que l’extase soit bâtie… il lui en fallait plus, pas qu’un filet, pas qu’une sauvage ecchymose. C’était un désir si pressant, une vague d’inconfort et de fébrilité même, comme un affamé des camps de concentrations devant la nourriture, sachant que se goinfrer alors que son estomac n’était que faible et plus du tout habitué aux victuailles causerait bien sa mort douloureuse et ironique… mais comment résister. Il fallait accélérer, atteindre l’arène dans les plus brefs délais, ou commencer à découper cet humain, tant pis si cela n’allait pas la faire briller sur scène. Il ne lui suffisait que de peu de choses : qu’un coup bien placé sur la trachée au niveau de la pomme d’Adam, juste assez pour briser les cartilages et ensuite attendra la symphonie de gargouillement humide de l’air qu’on tenterait de pousser à travers cette gorge meurtri irréversiblement, accompagné du ballet de bulles d’un sang rosé glissant le long des lèvres de la victime et de la parade de l’agonie : elle le voyait déjà : griffant sa gorge comme un possédé, comme si cela pouvait rouvrir le conduit respiratoire, les râles coiffés de ce regard parfait ou se mêlerait la peur viscérale, le choc épouvantable, l’horreur de la réalisation de cette blessure, l’effroi face aux capacités assassines qui dépassent l’espérance… la douleur aussi, et le réflexe de régurgitation activé par tout cela et causant encore plus de détresse. La détresse : un mot trop simple pour un régal terrestre, pour le fait de rester de marbre alors que l’autre tend la main. La démone sentait son sang bouillir comme le feu de sa mère patrie infernale.

Une cassure dans ses réflexions s’assoiffée, un son aliéné, étranger, impossible à reconnaître à l’instant. La belle succube baissa son regard devenu distrait un instant sur sa proie, appréhendant qu’elle soit justement la cause du dérangement. La chose riait, elle l’aurait presque murmuré avec étonnement, incrédulité, médusée comme une belle Méduse sans chevelure de serpents. L’autre s’étouffait, faiblissait, mais riait tout de même, riait au nez de la tueuse, riait de son incompréhension face à cette hilarité. Puis ce fut la frustration qui la toucha quand son orgueil démesuré compris l’affront : on se moquait de ses tortures de maître et de ses jeux à faire pâlir le supplice chinois de la goutte d’eau… Comment osait-il encore une fois alors qu’elle prévoyait mettre la touche finale à son magnifique tableau?! Livide de rage, elle faillit laisser tomber son rideau d’illusion pour aller se jeter sur sa proie et la découper en morceaux à main nue, luttant de tout son absence d’âme pour rester immobile : c’était sûrement ce que l’autre attendait d’elle, qu’elle perde son calme et que cela altère son jugement si fin. Oui, ce devait être une ruse de vil animal humain… Carroll ne devait pas se laisser attirer dans ce piège, peu importe si ce ne demeurait qu’une lutte pour la supériorité : jamais elle ne le laisserait mourir avec l’impression d’avoir battu une démone, jamais!

Pour contrôler ce feu de colère en elle, la démone se détourna de cette insolente et stupide créature attachée au lit, mais n’oubliant certainement pas de concentrer ses énergies à sa scène plutôt qu’à l’haïr sans pouvoir rien faire : il y avait toujours un espoir, celui que ses tromperies illusoires réussisse à calmer la stupidité de l’humain anonyme et entêté. L’image de l’homme aux cheveux d’or s’approchait de la proie, un air triste au visage et ses lèvres formant des mots sans laisser passer le moindre son, comme si par un tour quelconque la démone le gardait prisonnier et muet. Il y avait encore une chance que cet humain pathétique puisse se détruire lui-même de l’intérieur, que son misérable esprit s’écroule en un tas de cendre et de volonté anéantie. Elle entendait des râles sourds et des grincement du vieux bois : l’autre se débattait contre ses liens, c’était un bon signe, cela voulait dire qu’en effet elle pourrait encore s’amuser avec lui quand elle aura reprit son sang-froid. Quand elle sera redevenue de fer et d’acier froid, plus froid et stérile que les machines à vapeur des usines de l’époque qui l’avait vu naître, l’époque de la perte de ses parents –ce souvenir la laissait profondément indifférente- et de ses premiers meurtres. Il y avait les briques brunes rougeâtres de Boston, les caillots de sang qu’étaient ces appartements des ouvriers, serrés et collés, seulement tenu à distance les uns des autres par de chronique ruelle dans la fresque de façades. Et, Diable, que ces ruelles étaient paradisiaques pour les coups anonymes, les frappées avant de disparaître avec la nuit comme ces arrogants de vampires, mais en plus sensuel et puissant, en plus chic aussi malgré tout.

Deuxième distraction, mais cette fois le son qui attira son attention était de moins bon augure : les grincements du vieux bois semblaient différents, les modulations saccadées d’un matériel qui cédait épiçait le tout : Ellis se retourna d’un mouvement pour avoir cette vision inattendue : la chose pathétique se tenait debout près du lit, les liens visiblement plus un problème pour lui, une main ensanglantée et l’autre tenant ce qui semblait être un tuyau ou un objet de métal du genre. Il se balançait comme un idiot, la fragilité de son être reluisant sous les ombres creuses et la lumière cireuse de la pièce : les ecchymoses sur son torse comme de larges oeils aveugles croyant observer la démone alors qu’ils pointaient en toutes directions. La femme était figée et en alerte, son illusion paralysée comme les personnages à l’écran lorsque l’on stoppe la cassette vidéo. Elle avait été presque sotte : l’humain aurait pu avoir attenté à sa vie alors qu’elle rêvassait, encore une chance qu’il soit trop faible, qu’elle-même lui soit supérieur et n’aurait pas risqué sa vie… seulement son orgueil ne saurait se remettre de la fois ou elle se serait fait prendre de surprise par ses propres jouets.


Mais comme si ce n’était pas assez, l’homme ferma fortement ses paupières comme un de ces chasseurs scellerait sa bouche alors qu’elle planifiait d’y verser un poison ou un acide, avant de lui exposer en plein visage tel un coup de poing l’impuissance de son pouvoir de charmeuse d’illusion. Quelle tactique puérile et méprisable, mais douloureusement efficace et déstabilisante, une humiliation fétide! Et surtout venant de cette chose dont le seul rythme de ses inspirations et la pâleur, les yeux fermés en celui déjà drapé de linceul, montrait la chancelance de sa possible menace ou résistance. Justement : la démone cessa de retrousser légèrement de rage le coin de ses lèvres de la couleur d’un vin rare alors que cette réalisation éclipsait rapidement sa furie sans nom… Oui, c’était cela, le moment de changer, de planter la baïonnette au bout du fusil une fois les cartouches épuisées. Le temps était à oublier la colère, à revêtir le masque de la cajolerie sadique et au ton suave et faussement angélique pourtant porteur de ce dédain qu’aurait la gouvernante envers l’enfant gâté :

« Tu… as un autre jeu à suggérer? Ou peut-être voudrais-tu réellement jouer à l’aveugle… après tout, si c’est pour s’entêter à ne rien voir, à fermer les yeux sur la réalité, je peux toujours rendre l’expérience plus juste… plus enrichissante. Laisser le globe oculaire se vider de son humeur aqueuse, percer cette baudruche ridicule, déchiqueter le nerf optique lui-même, couper une rondelle des ces yeux peut-être? Tu es effrayé de devenir aveugle? La perte définitive de la vue… moi ça me convient : je n’ai pas besoin de savoir que tu peux voir le sang gicler pour y trouver plaisir… Et tu es sûr de ne pas vouloir revoir ton ami aux allures du répugnant Saint Jean-Baptiste? Pour ne pas oublier… tellement de choses pourraient s’échapper de ton joli crâne avant que j’en aille fini avec toi : tu ne voudrais tout de même pas que ce ne soit pas une de ces images qui perdurent jusqu’à la fin?»

Elle ne voyait pas l’utilité de se priver du plaisir de voir la peur dans un regard en le crevant, mais quel humain n’avait jamais redouté de perdre un de ses sens les plus aiguisés, sinon un aveugle tout simplement? Une dernière tentative pour garder sa marionnette au bout de ses fils d’hallucination aussi, avant de commencer la manipulation plus directe. Mais l’humain ne semblait pas vouloir lâcher prise si tôt et Carroll ne put que passer à l’étape suivante cette fois. Elle fit disparaître le décor qui flottait à demi invisible comme un voile, fit s’évaporer l’image de la chaise de torture, puis finalement et graduellement celle de cet inconnu sur la photographie, presque avec amertume de devoir renoncer à un si bel atout pour des enfantillages humiliants. Une diversion maintenant, il lui en fallait une pour ne rien manquer de l’effet voulut…

« Soit. Soit. Je vois que je vais devoir recourir à quelque chose de plus sévère pour corriger cet entêtement de mulet bâtard : tu n’as pas assez d’esprit pour qu’il te fasse souffrir comme il se doit. »

Sur ces mots dits sur le ton des diplomates réfléchis, Carroll usa de son autre don fabuleux, sommant par sa force du mal le rassemblement de molécules derrière l’humain presque échappé de son emprise de mort : le clonage comme on se plaisait à dire. Une silhouette féminine prit rapidement et silencieusement forme à quelques mètres derrière l’homme, adoptant aussitôt l’apparence et les vêtements de la démone ainsi qu’une expression farouche, bestiale et cruellement jubilante : une copie, tel un automate d’instinct et d’émotions au reflet de l’original, mais sans libre arbitre, seulement le goût de la mort empreignant la réalité. Car maintenant c’était un être réel tant que Carroll le sommait, un être capable de toucher et de faire du mal.

La copie se pencha avec douceur et agilité, la lenteur de la feuille qui glisse au sol pour se saisir d’un détritus de cette vieille salle, ce qui semblait être un bout de bois faisant sûrement une quarantaine de centimètres de longueur, pour se relever avec autant de précautions feutrées. Puis, sous le regard approbateur d’Ellis, le clone passa le bout de bois au dessus de la tête de l’humain jusqu’à son cou pour ensuite tirer l’objet vers elle en une tentative d’étranglement. Elle tirait sauvagement : Carroll, ou son clone, n’avait pas cette force surhumaine de certains démons, elle avait d’autres atouts et ruses tout autant utile. Malgré le fait que la rage meurtrière qui animait le pantin de la satanique, elle savait d’une certaine façon qu’elle engagerait un combat sauvage, puisque c’était pourtant inévitable : les hommes, surtout dans la force de l’âge et au péril de leur vie, peuvent se montrer très combatif… Le clone ne se souciait même pas de risquer de se faire tuer, il devait seulement obéir aux désirs de la vrai Carroll comme un automate. Et ce désir était de déstabiliser profondément le mortel pour s’en faire un joujou docile… ainsi qu’éviter qu’il ne retourne son tuyau contre qui que ce soit.


((HJ: j'espère que ce n'est pas trop décousu ni trop volumineux: j'arrive pas à en juger maintenant qu'il est 3 heure et demi du mat chez moi Fake Fairy Story [PV Ellis] 786372 On pourrait bouger sur l'arène bientôt, qu'est-ce que tu en dis? ))
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