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 une petite "Short Story"

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Jonathan Connor
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Jonathan Connor


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MessageSujet: une petite "Short Story"   une petite "Short Story" Icon_minitimeJeu 4 Oct - 0:02

ouais, pour un concours littéraire sur un board de dessin, le thème étant la drogue (j'ai pas mal improvisé parce que j'y connais rien XD), et le nombre maximum de mot était de 1000 (je crois que j'en est fait 970 j'sais pas et on s'en fout... ça m'a quand même prit genre 1heure presque deux à faire alors voilou:

-Et dire que celle là passait son droit à Harvard…

Les mots de celui aux yeux plus bleus que les mers arctiques, aux traits fiers et durs, farouches, comme s’ils étaient autant animés de cette étincelle d’intelligence que l’homme lui-même. En réalité il me tournait le dos, quoi que cela ne m’empêchait en rien de tenter avec candeur de deviner le visage de l’Américain, espérer son imperturbable regard souligné de ses expressifs sourcils froncés, exactement ceux qu’il arbore quand l’affaire est corsée. Sa voix résonnait et glissait entre chacun de mes neurotransmetteurs d’une suavité que je me plaisais involontairement à lui attribuer, images de ma trop grande fantaisie, cette galopante lubie quand je savais ce Yankee proche. L’asphalte irrégulier pourrait fondre sous des bombes de mille feux, celles incendiaires qui furent répandues comme du vil engrais jadis, et mes pieds et mon corps être engloutis dans le goudron, ce subtile assassin, et les briques de rouge colonial pourraient être entraînées et lapider ma personne… tout cela sans que jamais une parcelle de sa présence cesse de captiver tous mes sens. Mais j’y pense, « captiver », cela ne provient donc pas de « captif »?...

-Bien… l’autre équipe va bientôt arriver sur les lieux, vous comptez rester?

Poussa t’il avec une quasi lassitude, de celles qui donnent l’impression que son émetteur fut sculpté dans le flegme à l’état pur, bloc de marbre de métal froid. Mes yeux étaient fixés physiquement sur le paquet de tissus et de lambeaux qui jonchait le sol, plongé dans une marre de rubis ternis et brunis, la déplorable dépouille d’une jeune demoiselle, une poupée de porcelaine brisée. Néanmoins, une paire de prunelles fantasmagoriques, aussi mordorées que les miennes mais coulées de mon imaginaire, avaient surgit de ma nuque de tous mes espoirs et cela dans le seul but de fixer le collègue-idole. 1 mètre 87 de sublimissime qui surplombait la bostonienne rue, détrônant tous les gratte-ciels de l’horizon seulement à être ainsi concentré sur un point, son psychique inlassablement sollicité. Captif… Captive… Était-ce l’Ironie, l’avatar de la Liberté au féminin rendue dépendante de son équivalent mâle, celui débarqué tel une balle de fusil au quai du historique Boston Tea Party, en provenance d’une cité Texane dénommée Felicity? La Félicité avait un nom, et un métier dans les forces de l’ordre qui plus est!

Du rythme digne de celui des nuits blanches, je me retournai, comme l’automate maudit que je suis, vers le point d’origine absolu de mon univers parallèle, presque au même moment qu’il le fit lui-même vers moi, à temps pour que je puisse cueillir avec légèreté une teinte inquisitrice dans son faciès. Anticiper le goût de ses lèvres me donna l’impression que ma faim ne sera jamais plus qu’un abysse infini, la tourmente de l’approche d’un possible fond fatal et l’euphorie maladive de la chute obscure… Et ce fut le foudroîment, l’instant qui accompagna la timide levé de mon regard vers le sien si auguste, ses iris devenant les tubes cathodiques illuminants de sa sagacité ainsi que les irradiations qui pénètrent jusqu’à l’âme elle-même, si je puis me le permettre...

-Vous êtes toujours avec moi?

Sa voix se mua en torrent d’eau froide, réveillant mes muscles et mon esprit brusquement de leur torpeur, entraînant même un picotement instantané pour ce qui est de la matière grise. D’emblée, je m’aperçus de mon mutisme et sa scabreuse évidence, ayant l’impression qu’une turbine effroyable avait prit le relais de mon cœur pendant un instant, propulsant l’hémoglobine chauffée à rouge dans mon être. Et si ce n’était encore qu’une fantaisie égarée de mon invention?

-Je suis désolée, j’avais l’esprit ailleurs un instant… Si vous comptiez quitter, je ne verrais aucun inconvénient à rester pour accueillir les légistes… Vous êtes ici depuis 5 heures du matin après tout…

Je me surpris personnellement, le flot des paroles épousant les intentions et les intonations avec une quasi perfection professionnelle, mais ô combien contradictoires : il ne fallait pas qu’il soit arraché à moi, les autres, ces hyènes à scies à os et scalpel pouvaient bien rester dans leur cage parfumée des odeurs de la mort, je n’en avais absolument rien à faire! Et que l’homme tombe de fatigue aussi : je le ramasserai comme un joyau, avec la plus grande tendresse je le laisserai sommeiller en lui offrant mon épaule comme l’oreiller du songe, son visage maintenant aussi ingénu que celui des chérubins.

-Vous avez sûrement raison sur ce point : je n’ai pas fermé l’œil de la nuit avec la dernière affaire de trafic de stupéfiants… ces cochonneries en empoisonnent bien plus qu’on le croirait possible.

Un sourire en coin un peu désillusionné, un regard dévié vers le corps au sol, qui laisse voir derrière sa détermination de fer toute la désolation face à la tragique et cynique décadence globale. Je jubilais d’avoir pu lire de tels empreintes sur son visage, saoulée et étourdie de cette profondeur d’esprit, du noyau tendre de son cœur endurcit et blasé. La rue devint la plus précieuse ébène, les arches au dessus des arbres centenaires et automnaux : un châle de feuilles d’or, le sang reprit son éclat incarnat vif et le verre de la fenêtre du troisième qui parsemait le sol : une pluie d’étoile et de diamants.

-Et cette jeune femme en fut une autre victime… Tout laisse croire qu’elle s’est jetée de là haut, surtout que cela figure dans les dépositions de son copain : elle n’a apparemment pas pu supporter la sensation d’un dose trop forte et a voulu s’envoler par la fenêtre, plongée dans ses délires qu’elle était.

Mes yeux s’écarquillèrent d’eux-mêmes suite aux mots de l’homme-idole et, comme si je l’avais toujours su au fond de moi, une idée me vint à l’esprit, claire et illuminante, la révélation ultime: je devais trouver une fenêtre moi aussi… voler jusque dans les bras du terrible Cow-Boy.
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