• SUPERNATURAL - City of Fear •
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« It's evolution... Just evolution... And I do not dare deny the basic beast inside »
 
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Jude Summer
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MessageSujet: Back to where we started [PV]   Back to where we started [PV] Icon_minitimeSam 6 Oct - 21:10

Ils étaient réunis tous les quatre dans leur chambre de motel: un grand brun, avachi sur un canapé, l'air plus à l'ouest que jamais, les yeux dans la vague, une cigarette à la bouche. Kyle. Qui avait pris cette détestable manie de fumer depuis ... un an. Il tournait et retournait l'objet du délit dans ses doigts, semblant à des années-lumière de la pièce. Pas loin, assis sur une chaise, un blond en chemise et jean noir, se passant uen main lasse dans les cheveux. Tom. Qui avait commencé à porter le deuil dès leur arrivée à Cleveland. Une petite blonde, assise sur un des deux lits, jouant nerveusement avec une croix en argent qu'elle portait au bout d'une chaîne. Allison. Qui ne cessait de sursauter à chaque bruit de pas dans le couloir, apeurée. Et enfin, assise par terre, le dos calé contre son lit, observant tout le petit monde, Jude. Les bras entourant ses genoux, elle les regardait, un par un. Kyle, Tom, Allison, et elle. Et Elle, qui n'était pas là. Qui n'était plus là. Un long frisson la parcourut, et elle resserra l'emprise sur ses genoux. C'était pour elle qu'ils étaient là. Mais aussi pour eux. Ils voulaient enfin comprendre ce qui était arrivé. Comprendre comment une jeune fille de vingt ans, en bonne santé, ne consommant aucune drogue d'aucune sorte, pouvait être morte dans son sommeil. Et partie, comme ça. Alors qu'elle avait toute la vie devant elle. Alors qu'eux, eux ils étaient encore là. Personne n'avait compris. La crise cardiaque avait été réfutée par les médecins. Et la police avait classé l'enquête, n'arrivant à rien. Mais ce n'était pas juste. Ils voulaient savoir, ils voulaient comprendre comment tout ceci avait pu arriver. Aucun d'entre eux ne pourrait réellement recommencer à vivre tant que cette histoire ne serait pas résolue. celle-ci ... et une autre. mais celle là, personen n'en parlerait. Alors, autant commencer par quelque chose de non tabou.

Il faut commencer par choper le dossier de l'enquête.

Un silence suivit sa déclaration. Une pore claqua un peu plus loin, et finalement, après avoir retourné une nouvelle fois son mégot entre ses doigts, Kyle lui jeta un regard aussi agressif que sa voix:

Kyle: Ah ouais, et on fait çacomment Einstein ? On entre par effraction dans le poste, on fouille dans les archives et on ressort ni vus ni connus avec son dossier sous le bras, et comme on est tous des génies, on va trouver immédiatement ce qui a fait ça... Ouais, plan génialissme baby J, sauf qu'on est sur terre, par sur ta planète.
Tom: Kyle ...

Le jeune homme lança un coup d'oeil d'avertissement au grand macho, qui ne se découragea pas pour autant. Le coeur de Jude se serra instantanément.Il lui en voulait d'avoir remis ça sur le tapis. Il lui en voulait d'avoir convaincu les autres, il lui en voulait de lui faire revivre ce qu'il avait si désespérément essayé d'oublier. Mais elle voulait savoir. Et lui aussi, sans doute. Alors elle n'allait pas lâcher l'affaire. Mais lui non plus.

Kyle: Quoi "Kyle" ? Elle est chiante avec ses phrases supra évidentes. C'est à cause de toi qu'on est revenus ici, Jude. Je t'ai rien demandé! Tu m'emmerdes.

Les mâchoires crispées, il lui lanaça un regard haineux. Les larmes montèrent aux yeux de la jeune fille. Non, il ne fallait pas qu'elle craque. Elle voulait aller jusqu'au bout. Et même si cela signifiait devoir se battre contre Kyle. Mais là ... elle avait besoin d'évacuer.

C'est toi qui m'emmerdes Kyle ! Tu voudrais quoi, qu'on passe léponge, comme ça, comme si EMMA n'était pas morte dans des circonstances mystérieuses ? Tu veux pas qu'on fasse justice, ou au moins qu'on comprenne ? Moi je resterai fidèle à sa mémoire, sans vouloir l'occulter. Et si ça te plais pas, et ben JE T'EMMERDE !

Elle avait hurlé les derniers mots et s'était levée. Elle bouillait de colère. Il fallait qu'elle sorte. De toute façon, Kyle était plus pâle que la mort elle-même, elle avait atteint son but. Il fallait juste qu'elle décompresse. Et vite. Alors, elle pit la direction de la porte, qu'elle ouvrit et referma derrière elle avec fracas. Bientôt, elle fut hors du motel, qu'elle avait traversé d'un pas vif, sans jeter un coup d'oeil aux couloirs qu'elle traversait. mais maintenant qu'elle se retrouvait dehors, elle s'arrêta. Et baissa la tête. Une larme roula sur sa joue, qu'elle essuya rapidement. c'était trop dur. Mais il n'avaient pas le choix. Cela ne l'empêchait pas de se mettre à pleurer, et d'essuyer, rageuse, chaque larme qui s'aventurait sur ses joues. Si elle se mùontrait faible dès le début, ils n'iraient pas bien loin. Mais c'était difficile. Et tout était tellement différent. Comme ce quartier.

Il était lugubre, plus que lugubre, surtout que la soleil était maintenant couché. Un long frisson la parcourut, mais moins dû au fait qu'elle ne portait qu'un t-shirt (et un jean, hein) qu'à l'atmosphère des plus pesantes. Un sentiment d'insécurité incessant. Et, paradoxalement, une espèce de plénitude. Elle l'associa au fait qu'elle se retrouvait en terrain connu. Si elle savait .... Oui, mais elle ne savait pas, la seule chose qu'elle savait c'était qu'elle n'avait aucune envie de remonter. Autant en profiter pour aller faire un tour. Alors elle marcha. Elle ne savait pas vers où, mais elle marcha. Elle croisa des gens, beaucoup trop de gens pour l'heure, qui avaient l'air plus ou moins étranges. mais elle ne leur accorda pas la moindre attention. Elle se contentait de se laisser guider par son instinct. Elle savait qu'elle allait quelque part, mais où ? Elle ne le saurait qu'une fois arrivée. ce qui fut bientôt le cas.

Après un temps appréciable de marche, ses pieds s'arrêtèrent soudain. Et elle leva les yeux. Pour constater que ses pas l'avaient menée devant son ancien immeuble. Hemington Residences. Ca n'avait pas changé. Etonnemment. Son coeur se serra. Elle était revenue au point de départ. Et, sans même en avoir réellement conscience, elle s'avança et entra. Il n'y avait personne dans les couloir. Un simple regard l'informa que la plupart des appartements étaient vides. C'était ... différent. Dans ses souvenirs, c'était un endroit chaleureux, où on entendait des rires, de la musique... Rien à voir avec ce silence glacé. l'ascenceur était en panne. Elle ne le preait jamais de toute façon. Escalier. genre désaffecté. Deuxième étage. La porte de droite. Son appartement. Se mordant la lèvre, elle s'avança. Posa la main sur la poignée. la plupart des autres étaient déserts. Elle voulait juste jeter un coup d'oeil. Pour se souvenir ... la porte s'ouvrit sous sa poussée.

Deux choses la frappèrent immédiatement, alors qu'elle entrait. D'une part, ça avait énormément changé. A la place de son parquaet et de son tapis persan, sur la sol, il y avaiut une épaisse moquette beige. Son porte manteau, qu'elle avait eu tant de mal à accrocher au mur d'en face avait été remplacé par une étagère en bois, croulant sous un nombre impressionnant de livres. Et la pièce à vivre qu'elle apercevait par la porte ouverte, avec son mobilier ancien et sa moquette sombre, n'étaient pas les siens. Et n'avaient rien à voir avec ce qu'elle avait connu. Ce qui l'amenait à un second constat: quelqu'un habitait cet appartement. se mordant la lèvre, elle tourna les talons et se dirigea vers la porte d'entrée. Pitié, qu'elle puisse partir avant qu'on ne la voie. Mais il fallait roire qu'à Cleveland, les prières n'étaient pas entendues, ni exaucées.
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Matthew Collins

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MessageSujet: Re: Back to where we started [PV]   Back to where we started [PV] Icon_minitimeDim 4 Nov - 16:08

Vous aimez les maths ? Non ? Tant pis, on va faire des maths. Du calcul approximatif pour être exact. Ça fait un peu plus de cinq cents ans que Matthew est sur cette planète qui s’autodétruit. On va dire cinq cent pour simplifier. Si on suppose qu’il se nourrit d’à peu près une victime par soir (plus en général, mais là encore on simplifie), ça fait trois cent soixante-cinq victimes par an et donc en cinq cents ans ça nous fait... ... ... beaucoup. Donc, pour continuer avec les maths, les probabilités pour qu’il se souvienne d’une de ces femmes au milieu de toutes les autres étaient à peu égales à moins deux. Tout ce raisonnement ultra scientifique pour vous montrer que Matthew était dans l’insouciance la plus totale quant à l’identité des vies humaines qu’il détruisait. Et puis franchement, qu’est-ce que ça pourrait lui faire ? Il avait besoin de survivre. Son seul moyen de survie, c’était de tuer des femmes. Alors il le faisait. Ne me dites pas que vous vous laisseriez crever de faim plutôt que de tuer un lapin pour vous nourrir. De toute façon, les lapins y’en a partout. Et bien pour Matthew c’était pareil, des filles y’en avait partout, alors une de plus ou une de moins.... Ouais je sais, c’est un peu gore comme façon de voir les choses, mais on ne peut pas être canon, démoniaque ET subtil.

Parce que pour ce qui est du canon, ça ne se discute pas. Je ne suis même pas sûr que ça vaille vraiment la peine de s’attarder sur ce point. Le seul fait d’être un incube implique une plastique parfaite parce que son rôle, justement, c’est de ridiculiser les dieux grecs. Et soyons clairs, à côté de Matthew Collins, n’importe quel Apollon fait pâle figure. Et les Brad Pitt et autres Johnny Depp, je ne vous en parle même pas. Ça reste du niveau de la cour de maternelle. Non, moi je vous parle d’un homme, un vrai. Le genre de type qui attire absolument tous les regards du simple fait de sa présence. Le genre de type dont on ne peut plus se détacher une fois que l’on a posé ses yeux sur lui. Le genre de type à qui on ne peut pas dire non... En effet, « non » est un mot que Matthew n’entend jamais. Et je peux vous assurer qu’il n’aimerait pas...

Et pour ce qui est du diabolique... C’est un petit peu plus compliqué. Oh, ne voyez pas là un doute quant à son machiavélisme, ce serait une grosse erreur. S’il y a quelque chose que Matthew sait faire à la perfection, c’est bien tuer. A sa façon bien sûr. Et le plaisir qu’il y prend n’en est qu’amplifié. Prendre doublement son pied, c’est faire d’une pierre deux coups. J’espère que ça ne vous fait plus hésiter sur son diabolisme. Mais, mettons un léger bémol sur le « il adore tuer et faire souffrir, bouh le vilain démon ». Ce n’est pas tant l’acte de tuerie qui lui plait (quoique vu le mode opératoire, on ne peut pas non plus dire que ça soit désagréable, cf plus haut) mais plutôt tout ce qu’il y a à faire pour arriver jusque là. La faim qui lui triture les entrailles, la phase de repérage, les diverses techniques de séduction (certes, en cinq cents ans, il les a toutes épuisées, mais il ne s’en lasse pas), etc etc. C’est plus un jeu qu’une corvée. Un art de vivre je dirais.

Pourquoi tout ce charabia déjà ? Ah oui, vous croyez franchement que Matthew se souvenait d’une seule de ses victimes ? Pour tout vous avouer, oui. Une seule. La toute première. La seule qu’il n’avait pas pu regarder dans les yeux après l’avoir assassinée. La honte de sa vie. Mais toutes les autres, il avait eu beau les regarder, se délecter de la scène et les abandonner dans un sourire, il ne se souvenait même plus de leur visage. Seul le Sien le hantait. Le sien et celui de Desderia, hurlant de douleur... Et lui enjambant la fenêtre pour se retrouver dans le noir, sous la pluie battante, lui martelant le visage...

Il tourna le robinet et la pluie s’arrêta instantanément. Matthew attrapa une serviette qu’il enroula autour de sa taille avant de sortir de la cabine de douche. Ces images se rappelaient à lui en permanence. De plus en plus régulièrement depuis quelques temps. Sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi. La dernière fois que les souvenirs l’avaient tant envahi remontait à... un an. Plus ou moins. Un truc du genre. Peu avant la grande apocalypse. C’était peut-être en rapport, qui sait. C’était ce que Matthew supposait en tout cas. A tort. Mais alors quoi, il fallait s’attendre à une nouvelle sortie de démons en tout genre ? Pour que les proies se fassent de plus en plus rares, non merci, il avait déjà donné. Vous n’imaginez même pas à quel point c’est dur de trouver des victimes sans qu’un démon n’ait déjà posé sa griffe pleine d’écailles dessus.

Refoulant une nouvelle fois ses souvenirs au plus profond de lui, là où lui-même ne pouvait pas s’aventurer pour ressasser le passé, il jeta un coup d’œil au miroir qui lui faisait face. Parfait. Comme si on en doutait. Bon, et maintenant ? Un bon Verlaine lui ferait du bien. Il avait envie des Poèmes saturniens. Abandonnant la salle de bain, il atterrit rapidement dans le salon où il se mit en quête de son ouvrage qu’il trouva sous une montagne d’autres sur la table basse dans son bordel organisé. Se délectant déjà des rimes qu’il s’apprêtait à lire, il feuilleta le bouquin mais s’arrêta rapidement. Il avait entendu un bruit. L’entrée. Fronçant un sourcil, il marqua la page avec son pouce et s’avança lentement à travers la pièce, poussa la porte entrouverte et... Il se retrouva face à une jeune femme. Son visage lui rappelait vaguement quelque chose mais il avait beau chercher, rien ne venait. En tout cas, il n’allait pas se plaindre. Livraison à domicile vous avez dit ?

Je savais pas qu’on avait droit au room service ici...


Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone...


Dernière édition par le Ven 30 Nov - 16:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Back to where we started [PV]   Back to where we started [PV] Icon_minitimeDim 11 Nov - 0:08

Mon Dieu, quelle débile ! Elle aurait du vérifier peut-être avant de revenir directement chez elle. Oui, enfin, ce n’était plus chez elle. Elle ne reconnaissait pas cette entrée, et visiblement, il y avait quelqu’un à l’intérieur. Quelle abrutie. Oui, mais elle n’avait pas réfléchi. Elle était désemparée, furieuse, et elle avait voulu se raccrocher à quelque chose de stable, de solide, quelque chose qui ne la laisserait pas tomber. Elle voulait faire un retour. Sur la vie qu’elle avait laissé derrière elle sans se retourner. Peut-être aurait-elle pu trouver un indice, quelque chose qui lui fasse comprendre pourquoi tout avait soudain tourné au chaos. S’asseoir au milieu de ce qui avait été son salon, en tailleur, les yeux dans le vague, à se rappeler … tout. Tout ce qu’elle avait vécu dans cet appartement, et en dehors, tous les jours où elle rentrait en quatrième vitesse, déposait son sac et repartait pour l’hôpital. Quelque fois en emportant quelque chose. Harry Potter pour … John, James ? Oh, elle avait tout oublié. Le soir où Emma s’était faite plaquer (ou plutôt les soirs) où elle était venue pleurer sur son épaule, avait fini par squatter son canapé … tout ça … Elle aurait tant voulu repartager un moment d’intimité en tête à tête avec ce qui avait été sa vie, pour trouver le courage d’affronter ce qui allait inévitablement suivre … L’enquête qu’ils allaient devoir mener… pardon, qu’elle allait devoir mener, vu la démission des autres. Et ce qui en découlerait. Mais non, au lieu de ça, elle se retrouvait comme en terre étrangère, dans un appartement qui n’avait plus rien de commun avec le sien, comme une voleuse et essayait d’atteindre la porte avant que le ou la propriétaire des lieux ne rapplique. Encore quelques secondes …. Sa main avait presque atteint la poignée lorsque …

Je savais pas qu’on avait droit au room service ici...

Une voix masculine, aux intonations basses et voluptueuses venait de s’élever derrière elle. Décidément, ce n’était pas son jour. Non contente de s’être disputée pour la énième fois avec Kyle, voilà qu’en plus elle se faisait prendre en plein flagrant délit de violation de domicile. Malpolie, désagréable et hors-la-loi en une journée, c’était beaucoup , pour une fille qui à Parma passait pour la vertu même. [ ce qui faisait d’ailleurs ricaner Kyle, référence à quand elle buvait un peu trop, approuver Allison sauf pour la connotation religieuse, Jude étant athée pr conviction mais d’éducation religieuse, sourire tristement Tom dont les yeux lui rappelaient bien vite tous ses mensonges, grommeler son parrain qui voulait lui acheter un tonneau de Saint-Bernard à se mettre autour du cou, et, surtout, cela faisait rire aux éclats Nate, son petit ami, allez savoir pourquoi … ]. Bref, il semblait que la vertu de Jude ait très sérieusement pris du plomb dans l’aile, e ça n’arrangeait pas vraiment son moral. Pas de savoir qu’elle ne serait jamais canonisée, s’entend, mais d’avoir encore plus de problèmes par sa propre faute et de devoir les affronter alors qu’il y en avait toute une pléiade d’autres auxquels elle n’avait pas encore de solution. Pourquoi la vie était-elle si peu tendre avec elle ? A la limite, il était vrai que la voix entendue était plutôt agréable et avait joué sur le tableau de l’humour mais … même si la personne ne la menaçait pas avec un fusil en lui hurlant de déguerpir ou il appelait la police, sa situation était pire d’une certaine façon, étant donné qu’il allait falloir qu’elle s’explique. Désespérée, se mettant le pied au luc (mais c’est qui Luc ?), elle pivota sur ses talons pour faire face à …

Oh my God… Sa respiration s’accéléra imperceptiblement. En fait, c’était … ouah. Elle n’arrivait pas à reprendre ses esprits. En même temps, quelle femme normalement constituée aurait pu résister ça … ça ? Un homme à la plastique si parfaite qu’il en aurait faire rougir de honte les plus belles statues des plus grands sculpteurs … des abdominaux sublimement dessinés … des muscles mis en valeur par une peau légèrement hâlée … coiffé à la diable, bien évidemment … deux yeux sombres incroyables … un visage démoniaque à force de perfection … son anatomie seulement cachée par une serviette de douche … Vous imaginez le tableau ? Imaginez encore 1000 fois mieux … Vous êtes encore loin du compte. Ajoutez à cela qu’il sortait sans doute de sa douche et qu’il n’était pas encore tout à fait sec … Le moment d’égarement de Jude était compréhensible. A la limite, si elle avait été en état de penser quoi que ce soit, elle se serait sans doute dit : « Mince alors, déco et accommodations fournies … je reloue immédiatement ! ». Mais elle n’arrivait pas à penser. A part « waouh ». en plus, quelque chose en lui lui semblait vaguement familier. Peut-être se connaissaient-ils ?

Ce fut là que son cerveau se remit en marche. Ben voyons Jude. Son esprit tentait n’importe quoi pour ne serait-ce qu’avoir… l’esprit fantasmait. Et elle, plus du tout. Bon, ptet un peu. Mais son imagination avait dépassé les bornes des limites, et elle n’avait pas l’intention de la laisser faire. Certes, ce mec était odieusement canon, sexy, parfait. Et alors ? Soit, comme toutes les gravures de mode, il n’avait rien dans le crâne … vu le livre qu’il tenait à la main, non … Ou soit il était déjà pris. Et, vu sa tenue et l’imagination de Jude qui s’était remise activement en marche, il y avait fort à parier que oui. Voilà comment elle voyait les choses : il était rentré du boulot [ elle l’aurait bien vu … prof, tiens … ], puis avait retrouvé sa … femme ? fiancée ? copine ?, ils avaient couché ensemble, et là, il sortait d ‘une bonne douche chaude (solitaire ou non), et était retourné dans son … leur lit et caressait lentement les cheveux de sa dulcinée en lisant Verlaine en version originale. Jusqu’à ce qu’elle entre. Et voilà. Elle s’attendait presque à voir à tout moment la supposée… femme ? fiancée ? copine ? surgir à l’angle d’un mur, enroulée dans une serviette ou mieux, dans un drap, passer ses bras autour du torse (viril et musclée) de l’Apollon, l’air légèrement apeuré, lui demandant d’appeler les flics. Quant à savoir pourquoi elle se l’imaginait grande, blonde, genre mannequin avec des airs de pétasse, cela restait un profond mystère. En clair, elle n’avait aucune raison de rester troublée par cet Adonis à demi-nu. Ce n’était qu’un beau mec parmi tant d’autres et, sincèrement, draguer n’était pas sa tasse de thé. Elle s’en foutait, des mecs, elle avait mieux à faire, alros bon … C’était bien beau tout ça, mais il venait « juste » de la trouver dans son entrée. Et il avait plutôt l’air de trouver ça drôle. L’air, oui. Ou alors elle était tombée sur un pervers. Mouais, peu probable. Pourquoi pas un serial killer pendant qu’on y était ? Ouais, il aurait pas appelé la police … « AaAh, c’est pour ça, tout s’explique … ». Pff, c’était plutôt elle qu’il devait prendre pour une perverse ou une serial-killeuse. Mais il aurait autant tort pour l’un que pour l’autre [remarquez, pour la police, s’ils avaient une quelconque idée de ce à quoi elle ressemblait, si …]. Enfin, elle s’en foutait, tout ce qu’elle voulait c’était s’en aller. Ah ? Pour aller où ? Si elle était venue ici, c’était parce qu’elle en avait eu envie. Soupir intérieur. Ce n’était plus d’actualité. Ne pas penser à après. Juste s’excuser et partir. Un sourire gêné se dessina sur ses lèvres.


Non, pas de room service. Je suis désolée, en fait je …

Tiens, qu’allait-elle inventer comme excuse ? Je me suis trompée, j’habite en haut ? Mouais, non, il devait connaître les habitants. Je rendais visite à un ami et …. Nul, nul, nul. Quoi alors ? Avant qu’elle n’aille plus loin dans les explications débiles, elle se dit qu’elle n’avait qu’à dire la vérité. Pourquoi pas après tout, qu’avait-elle à perdre ?

… j’habitais ici il y a environ un an et je voulais repasser, mais j’ignorais que c’était de nouveau occupé.

Elle lui jeta un rapide coup d’œil. Ça paraissait fou comme explication mais le pire, c’était que c’était vrai. Mais bon … Elle replaça une mèche brune qui la gênait derrière son oreille.

Je conçois que ce soit difficile à croire, mais c’est la vérité. Je ne suis ni une perverse ni une psychopathe. N’appelez pas les flics …

La fin de sa phrase resta en suspens, alors qu’elle envisagea cette possibilité. Qu’il appelle les flics. Qu’ils viennent la chercher. Elle irait au commissariat. Non, il ne s’agissait pas d’un stratagème pour ne pas rentrer, elle n’était pas désespérée à ce point-là … Seulement là-bas, elle pourrait se débrouiller pour mettre la main sur le dossier d’Emma. Comment ? Aucune idée, elle improviserait … séduire un flic ? Pourquoi diable cette pensée venait de lui traverser l’esprit ? On se le demande bien … Ses lèvres esquissèrent une légère moue et elle croisa les bras.

Bah, faites ce que bon vous semble, mais je vous assure que je ne suis pas dangereuse.

Non, plutôt blanche brebis que loup affamé … Enfin, tout dépendait de qui était aux commandes et de qui dormait …
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MessageSujet: Re: Back to where we started [PV]   Back to where we started [PV] Icon_minitimeVen 30 Nov - 16:52

Ça vous étonne que Matthew n’ait pas été plus surpris que ça de voir débarquer une parfaite inconnue dans son appartement ? A vrai dire, il était surpris. Intrigué serait plutôt le mot. Disons qu’il ne s’attendait pas à recevoir une jeune femme au beau milieu de son entrée. Bien entendu, il n’en était que ravi. Elle ressemblait à un plateau-repas déposé devant chez lui. C’était limite s’il ne cherchait pas une quelconque facture accrochée à ses vêtements. C’était comme si on lui disait « Joyeux anniversaire Matthew ! ». A part que premièrement, ce n’était pas son anniversaire, et que deuxièmement, il manquait quelques cinq bonnes centaines de bougies (et le reste). On peut donc oublier l’hypothèse du cadeau qui n’était pas vraiment là à titre de théorie mais juste pour faire un peu d’humour. Mais bon, il se demandait franchement ce qu’elle faisait plantée là. Non pas qu’il en soit mécontent, ça serait le comble, mais c’est pas tous les jours qu’une humaine se jette dans la gueule du loup sans même qu’il n’ait essayé de la séduire avant. A moins qu’elle ne l’ait repéré un quelconque soir, ne s’en soit fait tout un monde et ne l’ait suivi jusqu’à chez lui. C’était un peu alambiqué comme théorie mais pour l’instant, il n’en avait pas d’autre en stock. Ou alors, ça n’avait rien à voir avec lui et c’était tout simplement une cambrioleuse qui avait choisi une victime s’avérant être un prédateur bien plus dangereux que ce qu’elle ne pouvait imaginer. A part qu’elle n’avait pas la dégaine d’une voleuse. Plutôt celle d’une adolescente en fugue.

Le temps qu’il fallut à la fille pour réaliser l’embarras de sa situation servit à Matthew pour l’envisager plus en détails. Pas très grande, plutôt fine, une silhouette élancée et fragile d’apparence ; les seuls à qui elle pourrait faire peur par sa carrure seraient à la rigueur des lapereaux tout juste sortis du ventre de leur lapine de génitrice. Et encore, faut voir... Une cascade de cheveux bruns inondait ses épaules et ses grands yeux clairs semblaient se perdre sur sa propre plastique. Il eut un sourire amusé. Suivant son regard, il baissa les yeux comme pour y chercher ce qu’il pouvait bien y avoir de si perturbant. Il avait parfois du mal à comprendre ce déclenchement de pulsions juste à cause d’un taux de testostérone supérieur à la moyenne. Bien sûr qu’il ne comprenait pas, il ne sentait pas la puissance de ses propres hormones. Et à vrai dire, il ne s’en plaignait pas. Subir les pulsions qui accompagnaient chaque pic de testostérone en permanence aurait été un véritable calvaire. Ça ne serait plus d’un repas par jour dont il aurait besoin mais d’un toutes les deux heures. A ce rythme là, il n’aurait plus eu de nourriture depuis bien longtemps.

Mais étonnement, ça ne fut pas tout. Lorsqu’il croisa son regard, il crut y déceler un bref instant une lueur qu’il connaissait. Une lueur qui lui fit perdre toute notion de temps et d’espace et revenir quelques centaines d’années en arrière sur un continent bien différent... Un ado qui n’avait pas quatorze ans mais en paraissait presque vingt, nature démoniaque oblige. Un jeune incube, même pas encore sevré, vierge de tout meurtre et crevant d’une faim qui le dévorait de l’intérieur. Mais malgré tout, d’une beauté à vous en donner les larmes aux yeux. Six mois de solitude, six mois depuis que la seule personne qu’il connaissait, sur qui il pouvait compter, qui l’aimait et qu’il aimait avait été tuée. Six mois à se nourrir de ce qu’il trouvait dans les rues du Londres du XVème siècle, id est dont l’hygiène n’était même pas envisageable. Six mois à se nourrir de rats, de chiens errants et des cadavres des alcooliques morts de froid dans la nuit. Il n’avait pas pu tenir plus longtemps. Et de toute façon, son humanité s’était peu à peu retranchée derrière une carapace se durcissant de plus en plus avec la montée de sa faim. Ç’avait été si simple de trouver une fille qu’il en avait été presque décontenancé. Il était entré dans le premier pub qui s’était trouvé sur son chemin et les filles lui étaient littéralement tombées dans les bras avant même qu’il ne se soit assis. Dans un élan de culpabilité, il avait hésité. Toute humanité ne l’avait pas encore déserté à l’époque. Et comme pour se donner bonne conscience, il avait choisi la plus avenante, se convaincant comme il pouvait que « personne ne pleurerait une pute ». Et surtout pas à cette époque-là. Et il l’avait fait. Comme Desderia le lui avait appris. Il l’avait tuée, s’était nourri de son énergie (débordante, il faut le préciser). Et ça lui avait fait un bien fou, rassasiant enfin la faim qui le tuait depuis des mois. Mais il n’avait pas réussi à poser les yeux sur le cadavre qui s’étendait sous lui, bien trop humain encore pour en avoir le courage. Et son visage, il ne put jamais l’oublier. L’intensité de son regard était restée gravée au fin fond de sa mémoire, bien qu’il eut tout fait pour la faire disparaître dans les abîmes de l’oubli.

Et en s’arrêtant sur les yeux de ce qu’il envisageait comme son futur repas, il eut l’impression de revoir cette lueur intense au fin fond de son regard. Ce n’était bien sûr qu’une impression mais elle fit remonter une vague de souvenirs et les images s’imposèrent à ses yeux avant qu’il n’ait eu le temps ne serait-ce que d’envisager les refouler. Et je peux vous assurer que ce n’était pas une bonne chose. Enfin ça dépend pour qui, moi je vous parle du point de vue de Matthew, forcément pour la vie de la gamine en face, c’était beaucoup mieux. Car à ce moment-là, quelque chose qu’il n’imaginait jamais plus arriver se produisit. Il ressentit une douleur ardente et entendit les battements de son propre cœur alors qu’il était comme enserré dans un étau. Il ne pensait pas qu’une telle humanité soit encore présente en lui, trop persuadé de l’avoir totalement refoulée. Putain ce que ça faisait mal ! Juste à cause d’une similitude dans leurs regards... et peut-être aussi dans leurs odeurs. Il se souvenait encore du parfum de Sa peau, après des siècles... comment l’oublier ? Et même si quelques mètres le séparaient de l’intruse, il arrivait à humer son odeur, beaucoup trop semblable pour être une coïncidence... Enfin ça n’était que des suppositions, il n’était sur de rien. Peut-être que s’il goûtait à sa peau, il serait fixé...

Mais bien sûr, t’as qu’à lui demander de ne pas bouger, juste le temps que tu vérifies si sa peau a bien le même goût que celle de ta première victime que tu as assassinée en novembre 1464. T’es un génie Matthew, un génie ! Evidemment, il n’aurait aucune difficulté à effectuer cette simple vérification. Il suffisait de la regarder, limite en train de baver, pour en avoir la confirmation. Là n’était pas la question. La question était de savoir : et après ? Si jamais c’était le cas, qu’est-ce que ça voudrait dire ? Et qu’est-ce qu’il ferait ? Il ne valait mieux pas tenter le diable, il n’en connaissait que trop bien les conséquences pour en être une représentation.

N’appelez pas les flics …

Ça, t’inquiète que ça risque pas, chérie. Genre il allait attirer l’attention sur lui alors que ses activités n’étaient que très peu légales au rang des humains. Bon, ça elle ne le savait pas... pour l’instant. Enfin... Bon, au départ, il avait sérieusement envisagé la possibilité de faire de cette fille son casse-croûte du jour mais maintenant... Elle avait réveillé en lui quelque chose qu’il pensait éteint depuis trop longtemps. Elle venait de déclencher sa faiblesse. Et ça, il ne pouvait pas le supporter. Il se devait de faire disparaître ça avant que ça ait une réelle emprise sur lui. Soit en la tuant, soit en la fuyant. Mais fuir était tellement humain... Sauf qu’il n’était pas sûr d’avoir les capacités de la tuer if-you-see-what-I-mean... Il était trop intrigué, trop perturbé par l’éventualité que... que quoi ? Elle était morte il y avait plus de cinq cents ans !

Bah, faites ce que bon vous semble, mais je vous assure que je ne suis pas dangereuse.

Ça dépend de quel point de vue... Evitant son regard, s’arrêtant presque de respirer pour ne pas sentir les effluves de son parfum, il resserra son emprise sur son bouquin qui se tordit sous la force de son étreinte, les jointures de ses doigts devenues livides tant il serrait. La lueur amusée au fond de ses yeux avait été remplacée par une expression sèche, revêche. Il ne fallait pas que son humanité resurgisse, il ne fallait surtout pas qu’il soit faible. C’était cette humanité qui l’avait fait souffrir à la mort de Desderia, il refusait de ressentir la faiblesse des sentiments humains à nouveau.

Ça va, maugréa-t-il, je te crois. C’est pas grave, j’appellerai pas les flics...


... Tout suffocant et blême, quand sonne l’heure, je me souviens des jours anciens et je pleure...
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Jude Summer
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MessageSujet: Re: Back to where we started [PV]   Back to where we started [PV] Icon_minitimeSam 1 Déc - 0:33

Si on veut simplifier, dans la vie, il y a deux types de gens : les timides, et les autres. Ouais, si on veut simplifier, comme on adore le faire ( parce qu’on est trop stupides, on peut pas tout comprendre, ou alors on est tout simplement trop fainéants), il y a les personnes qui rougissent et bafouillent dès qu’on leur adresse la parole, surtout quand l’énonciateur est du sexe opposé, ou alors il y a ceux qui sont pleins d’assurance et de vitalité, d’audace, et qui regardent n’importe qui droit dans les yeux sans le moindre problème. Ouais, ça semble un peu trop castrateur comme classification, non ? Genre qu’on est soit toujours vachement à l’aise, soit qu’on perd tous ses moyens à longueur de temps … N’importe quoi. On peut concéder qu’il existe des personnes maladivement timides, et d’autres qui ont de l’aplomb à revendre. Mais il existe une autre catégorie de gens, qui sont timides dans certaines situations, et très à l’aise dans d’autres. Ça dépend des personnes en face. Il arrive par exemple qu’une personne très sûre d’elle et maîtresse d’elle-même perde tous ses moyens face à une personne qui ne fait pourtant que lui sourire. Ou alors à l’inverse une personne très timide qui se sente parfaitement capable de discuter avec une personne sans être mal à l’aise. C’est pas bon l’esprit castrateur, et ce n’est pas une certaine personne qui me contredira. Non, je ne pensais pas à Jude, mais Jude non plus n’allait pas me contredire. Elle n’était pas franchement d’un naturel timide. Bien au contraire, elle avait une personnalité plutôt explosive, et très ouverte aux autres. Donc la timidité mal placée, franchement pas son truc. Et pourtant, il y avait à peine quelques secondes, son cœur avait envoyé une énorme pulsée de sang à son organisme, une véritable décharge d’adrénaline, juste à cause d’un sourire. Et d’un regard. Et d’un corps de rêve. Ouais … Ses joues avaient même pris une légère teinte rosée. Cependant, c’était passé, allez savoir pourquoi. Parce qu’on s’habituait à tout ? Non, naze comme explication. Elle était pratiquement sûre, que, même après disons … cinq siècles passés à côtoyer un corp… pardon, un être dans ce genre, on ne pouvait pas s’y habituer. Non, juste une prise de conscience, que tout cela était ridicule, que ce trouble subit était sans raison, parce que de toute façon, cet homme, elle venait de le voir, voilà, elle l’avait bien vu, et bien c’était la dernière fois, elle allait bientôt soit repartir les menottes aux poignets, soit juste passer la porte en coup de vent et elle ne le reverrait jamais. Et puis sincèrement, il devait être … acteur, mannequin à bien y réfléchir. Ils n’appartenaient pas au même monde. Sincèrement, c’est le genre de personne qui vous déprime rien qu’à les regarder et vous file un supra complexe d’infériorité. Donc … donc, elle s’était reprise, laissant la timidité de côté. Vu qu’elle était stupide. La timidité, hein.

Oui, enfin elle aussi. Quel splendide tableau. Elle devait avoir l’air complètement à l’ouest, perdue, par dessus le marché, les yeux certainement encore rouges des larmes qu’elle avait versées après la dispute avec Kyle. Et puis elle était à bout. Physiquement, psychologiquement, elle n’en pouvait plus. Ses nuits étaient agitées par de sombres cauchemars d’Emma se débattre dans des bras inconnus, se tordre, appeler au secours, lui hurler de l’aider, la mettre en garde … Ses journées, peuplées d’houleux clashs de plus en plus violents avec l’un de ses meilleurs amis. Cette ville la plombait, le mal semblait y régner sans partage, même si elle n’envisageait même pas une seconde ce qui s’y jouait réellement. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle la mettait mal à l’aise, elle avait l’impression que ses moindres faits et gestes étaient épiés, qu’elle était épiée et suivie dans la rue. Une atmosphère pesante, lourde pesait sur ses épaules. Sans compter les cours qui avaient repris, et qui étaient de plus en plus difficiles, même si elle s’en sortait honorablement, elle travaillait sans relâche. Quoi encore ? La rupture avec Nate qu’elle n’arrivait pas à digérer, qui la faisait horriblement souffrir. Elle l’aimait profondément, et avoir dû le quitter l’avait anéantie. C’était dur, après près d’un an, de se réveiller seule tous les matins, de n’avoir plus personne sur qui se reposer entièrement… Sa famille commençait également à lui manquer cruellement. Le pire, c’était son petit frère. Elle aurait tout donné pour le revoir. Il devait avoir dix-sept ans maintenant. Un jeune homme quoi. Et elle l’avait quitté jeune ado. Plus tous les plans qu’elle essayait de mettre en place pour découvrir ce qui était réellement arrivé à Emma, plus l’énergie désespérée qu’elle mettait à ne pas se rappeler tous ces souvenirs qui l’envahissaient de plus en plus fréquemment et de plus en plus longtemps. Quel humain normalement constitué serait en forme après tout ça ? Surtout venant de commettre une violation de domicile sans s’en apercevoir ? C’était trop pour une seule personne, c’était trop pour Jude. Cette bravade n’avait été qu’une façade. Elle ne savait plus quoi faire. Elle avait voulu retrouver un lieu connu, un havre, un endroit où faire le point, où craquer un bon coup, elle s’en rendait compte maintenant, elle aurait adoré juste se laisser tomber au milieu de ce qui lui servait autrefois de salon, et pleurer un bon coup. Ouvrir les vannes. Peut-être méditer, n’importe quoi … Pouvoir se reprendre. Et repartir, encore une fois. Mais là … C’était sérieusement compris. Et même, sa situation avait empiré. Si elle avait pu hurler, elle l’aurait fait. Ou juste fondre en larmes. Mais non, pas question. Elle n’était pas seule.

Non, le fantasme ambulant, l’Adonis descendu de son socle le temps de prendre sa douche et de lui coller un bon sentiment d’infériorité était toujours là. qu’aurait-elle donné pour qu’il ne soit que le fruit de sa pauvre imagination, complètement épuisée et dépassée par les évènements, qui essayait juste de la détendre un peu ? Que lui et tous ses meubles disparaissent subitement et qu’elle se retrouve seule, au beau milieu d’un appartement complètement vide, désert depuis environ un an. Mais malheureusement, non, c’était bien la réalité. Combien de filles entends-je la maudire, l’insulter ? Comment pouvait-elle dire une chose pareille ? Oui, c’était vrai que si on voyait les choses de l’extérieur, elle débarquait dans son ancien appartement où avait élu domicile un pur canon. Elle pouvait … lui sauter dessus, ou engager la conversation et passer aux choses sérieuses après. Bien sûr. Sauf que Jude n’était pas comme ça. Elle ne raisonnait pas, ne pensait même pas ce genre de choses. Et elle était vraiment trop mal pour ne serait-ce qu’en plaisanter. Non, tout ce qu’elle souhaitait, c’était décamper d’ici en vitesse.

Et apparemment, elle n’était pas la seule. Chose étrange, qui l’intrigua légèrement et l’inquiéta en même temps. La voix pleine d’humour et le regard légèrement amusé qu’il lui avait adressé avaient disparu (oui, amusé, elle l’avait capté, sans doute se délectait-il de l’effet qu’il avait sur les femmes … la vie était cruelle), remplacé par … elle ne savait pas trop quoi. Mais il l’effrayait. Il la regardait … avec une sorte de répulsion. De dégoût. De haine. Elle n’aurait pu dire exactement ce que c’était. et elle ne le comprenait d’ailleurs pas. Pourquoi tout à coup il fuyait son regard ainsi. Pourquoi ses phalanges avaient blanchies, crispées sur son livre. Pourquoi cette froideur soudaine. D’accord, elle était entrée chez lui, l’avait trouvé en serviette, mais ça n’avait pas eu l’air de trop l’embêter d’abord. Perdue, elle était perdue. Elle nageait en plein brouillard, se noyait doucement. La répulsion qu’elle semblait lui inspirer la poignarda entre les côtes. Non, pas une question de sentiments, mais mettez-vous à sa place : quelqu’un que vous ne connaissez ni d’Eve ni d’avant qui semble vous considérer comme … je ne sais pas une espèce de pestiférée … Son moral descendit encore d’un cran, si cela était encore possible. Et ça l’était. Elle accusa le coup, sa main attrapa nerveusement la bandoulière de son sac à main. Elle refoula les larmes qu’elle sentait lui monter aux yeux, qui menaçaient de déborder à chaque instant. Il fallait qu’elle raffermisse sa voix, et qu’elle parte, vite, vite …


Je … je suis désolée. Je ne voulais pas vous ennuyer. Au revoir.

Sa voix avait tremblé. Mais pas autant que sa main droite quand elle attrapa la poignée. Elle s’enfuit, carrément, reclaquant la porte à grand bruit derrière elle. Sans se retourner, elle dégringola les escaliers. Et elle se s’arrêta que lorsqu’elle fut sortie du bâtiment. Ses jambes ne semblaient plus vouloir la porter, alors elle se laissa glisser lentement contre le mur de l’immeuble qui abritait il y avait quelques temps de cela son appartement. Et ses larmes lui échappèrent. Silencieusement, elle se remit à pleurer, sombrant dans un profond abîme noir dont elle ignorait encore la profondeur.



Combien de temps elle passa là ? Pas la moindre idée. Elle avait perdu toute notion de temps. elle ne savait plus où elle en était. tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle devait continuer. Quoi qu’il advienne. Savoir ce qui était arrivé à Emma. C’était la seule chose qui la fit se relever. Et reprendre doucement le chemin de l’hôtel, séchant ses larmes. Ce qu’elle, elle allait devenir ? Elle ne le savait pas. Et elle ne voulait pas y penser. Une seule chose comptait dorénavant. La vérité. Si elle savait …
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