Cokies Rush... {Jamie}

L'appartement de Hannah semblait faire en sorte que, quand elle sortait, tout ce dont elle avait besoin était placé le long de son chemin, entre sa chambre/salon et la porte d'entrée... Ainsi, en partant, elle prenait son sac, puis elle passait à travers la cuisine pour prendre ses clefs posées sur le bar, ainsi que son pavé de centaines de pages, qu'elle adorait lire, mais qui suscitait des réactions telles que « waaaah t'as vraiment lu tout ça ??? » ; en longeant le couloir, elle mettait ses chaussures, prenait si besoin une veste, et enfin claquait la porte avant de dévaler les escaliers deux par deux. Généralement, elle mettait ses écouteurs reliés à son téléphone, la musique à fond et marchait pendant un bon bout de temps, visitant ce qu'elle ne connaissait pas encore, ou n'avait pas eu le temps de bien voir quand elle rendait visite à sa tante. Celle-ci lui avait d'ailleurs parlé d'un café, qui faisait des gâteaux assez bons. De la bouche de sa tante, cela voulait dire que les gâteaux étaient délicieux et qu'elle devait vraiment y aller, mais elle avait le don de... plus que modérer ses commentaires...

Marchant donc à tâtons, en ce début d'après-midi, elle se dirigea tant bien que mal, avec la description qu'on lui avait donnée, qui se résumait à « par-là »... Dans ces conditions, évidemment, cela relèverait du miracle si elle trouvait du premier coup... Après avoir marché une bonne demi-heure, elle arriva devant un café, qui, grâce aux miracles, était le bon. Elle poussa la porte, et une odeur de gâteaux arriva jusqu'à ses narines. Des gâteaux, qui, bien évidemment, lui lançaient des messages sublimatoires « manges-moi, manges-moi... »... Tout le monde sait qu'on ne peut pas résister aux messages sublimatoires... C'est donc d'un pas totalement innocent et angélique que Hannah se dirigea vers la vitrine derrière laquelle reposaient les gâteaux... Tout ca pour de la farine, de l'eau et du chocolat... Qui a dit que la gourmandise était un vilain défaut ??

Bref, Hannah s'approcha donc de la vitrine [Je suppose que yen a une ^^], regarda rapidement les étiquettes, mais il y avait tellement de choix, qu'elle ne savait même pas choisir... Et puis, elle n'avait pas envie de prendre quelque chose qu'elle connaissait déjà... Elle regarda donc le vendeur, lui lancant à son tour des messages sublimatoires qui criaient « aides-moi, aides-moi... » mais celui-ci était déjà occupé avec une cliente {size=9][j'improvise encore ^^ dernière fois promis =)][/size]. Quand il eut fini, Hannah tenta une approche discrète, puis se décida enfin à demander conseil (comme si acheter des gâteaux était un réel investissement... Eh bien oui, pour Hannah, c'était aussi important que de faire un prêt...)

« Bonjour... D'abord, un grand chocolat trèèèès chaud, et puis heu... Vous conseilleriez quoi pour quelqu'un qui n'est plus très impressionnable niveau gâteaux ? »

Cela résumait exactement ce qu'elle n'était plus : impressionnable. Vous savez, la plupart des gens, dès qu'ils goutent une nouveauté, ont l'air d'avoir découvert une mine d'or... Eh bien Hannah, non... Bref, elle regarda à tour de rôle le vendeur, puis la vitrine, essayant de trouver quelque chose qu'elle ne connaissait pas...


[Désolée, c'est un peu court ^^ Mais je ferais mieux au prochain, promis xD]

Au départ le Wayssidy’s était censé être une simple planque, déguisé sous un café minable. Il ne devait ni être connu, ni aimé du peu d’enfants qu’il restait à Cleveland. Il devait normalement accueillere les chasseurs louches, à des tables éloignées et éclairées d’un lumière lugubre. Un petit centre d’information dangereuse sur les démons et autre.
Mais au lieu de ça, le café était devenu LE lieu joyeux de Cleveland, là où les chasseurs, au lieu de discuter de leurs chasses, venaient se décontracter et manger des gâteaux. Jamie avait de plus en plus mal à répondre à la demande et il n’aurait jamais pensé avoir ce type de problèmes. Il s’attendait plutôt à des conflits violents qu’il devra calmer et non à des clients mécontents de ne pas avoir leur friandise du jour. C’était le monde à l’envers, mais après tout, il fallait en tirer un avantage. Personne ne se doutera jamais qu’il a une fille monstrueusement puissante et jeune dans son appartement du haut, et que lui, dans sa jeunesse a été un tuer à gages à renommé. Non, décidément, il fallait rendre les choses du bon côté.

Toutes les six tables du café étaient occupées et pourtant les gens persistaient et entraient pour rendre de l’emporté. Si Lil’, sa petite fille d’un an appréciait la compagnie des vieilles grande-mères dévoreuses de chocolat, lui par contre, les trouvait plus effrayantes que les démons. La petite communauté de vieilles qui étaient restées à Cleveland après les explosions se rassemblait presque tous les midis au Wayssidy’s pour discuter de la débauche des jeunes de nos jours, en tenant dans leurs bras le bébé de Jamie sans rien soupçonner.

L’homme leur accorda un sourire avant de se tourner vers sa prochaine cliente se demandant comme Diable était-il arrivé à faire serveur-cuisinier pendant sa journée alors qu’il y a à peine un an il jouait à la fléchette sur les corps de ses victimes.

« Bonjour... D'abord, un grand chocolat trèèèès chaud, et puis heu... Vous conseilleriez quoi pour quelqu'un qui n'est plus très impressionnable niveau gâteaux ? »

Pas très impressionnable niveau gâteaux. Et lui. Avait-il vraiment l’air d’un expert en la matière. Et puis pourquoi devait elle hurler le mot « très » comme s’il n’aurait pas comprit autrement. Jamie sourit, la dévisagea un peu et soupira en pensant qu’elle était une cliente régulière potentielle. Après les vieilles commères, les chasseurs décompréssant il ne lui manquait plus que la bande de fille venant discuter les dernières fesses de garçons au Wayssidy’s… Mais après tout il pourrait égarer son regard sur leurs décolletés, ça lui fera au moins une distraction !
En quelques mouvemanet terriblement techniques que ça l’effrayait, il appuya sur la machina à café pour faire un chocolat « trèèèès » chaud avant de se retourner vers la fille et déclarer d’une voie tranquille, comme les chutes de Niagara.
- « Il y a la meringue ‘Kayliah’, même si de nom on dirait pas, c’est japonais et pour les courageuses sans complexe, c’est un peu gras. Ensuite on a l’éclair ‘Charlie’, et ça c’est pour les gens malheureux qui veulent manger jusqu’à ne plus en pouvoir. Deux de ces trucs et on fait un coma nutritif. Ensuite on a les classiques tartes aux pommes et autres conneries. Et puis the Irish Coffee version pâtisserie si t’es amateur d’alcool. Et enfin, mais c’est pas en vitrine, le spécial Wayssidy, mais ça c’est seulement si tu veux mourir. »
Jamie la scruta un eu pour voir sa réaction avant de reprendre.
- « Et si tu veux un véritable avis de spécialiste, va voir le groupe de vieilles aux tables du fond. Par contre, je ne garanti pas que tu sortiras mentalement intacte après une conversation avec elles ! »

Un bruit stressant résonna dans le café signe que le chocolat était enfin prêt. Alors d’un geste encore une foi terriblement technique, il déposa le café sur le bar à quelques pas de la vitrine, invitant la fille à s’asseoir d’un mouvement de tête.
- « Le choix et fait ou j’accorde un temps de réflexion ? »