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 Le Début de la Fin [PV]

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Oliver Maraval
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Oliver Maraval


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MessageSujet: Le Début de la Fin [PV]   Le Début de la Fin [PV] Icon_minitimeLun 31 Déc - 13:29

Cette ville flanquait les foies. Sérieusement. Même dans les pires cauchemars d’un ado attardé, on ne trouvait pas autant de violence, de prostituées, de drogue … C’était incroyable. Mais surtout, surtout, le clou du spectacle, le pur bonheur en réalité, c’était qu’on ne trouvait nulle part ailleurs autant de démons… et de filles se baladant à moitié nues, d’ailleurs. Un excellent environnement pour deux chasseurs qui raffolaient des plaisirs de la vie qu’étaient Peters and Maraval. Et, comble de comble, ils savaient de source sûre que le démon qu’il cherchait, l’incube qu’ils traquaient depuis maintenant presque un an, Matthew Collins, avait élu résidence dans cette ville. Comment ne pas le comprendre ? Le taux de criminalité de cette ville était suffisamment élevé pour cacher ses … comment dire ça poliment ? Ses exactions criminelles. C’était à la limite trop poli. Disons qu’il devait y avoir pas mal de jeunes filles prêtes à lui tomber dans les bras, encore plus ici qu’ailleurs, et que personne sans doute ne les pleurerait. Là, était le drame. En fait, ce devait être le terrain de jeu idéal pour ce démon. Et ç’allait devenir le leur. Ils allaient le traquer, le débusquer, ils y arriveraient sans peine. Et là, ils le tortureraient, et ils le tueraient. Après ? Et bien … Oliver n’avait jamais vraiment pensé à l’après. Trop focalisé sur le but qui semblait leur échapper. Mais, maintenant que cela se faisait de plus en plus présent … Ah, ne pas penser à ça maintenant, il aurait largement le temps plus tard. Il fallait encore retrouver sa trace. Ils étaient déterminés, ils y arriveraient, mais cela pouvait prendre du temps. Cette ville grouillait de démons et autres créatures peu recommandables, trouver le Collins consistait en fait à trouver une aiguille au milieu d’une botte de foin. Oh, s’ils pouvaient débarrasser durant leur quête la Terre du plus de fils de putes démoniaques possible, ils n’allaient pas cracher dessus non plus. Mais la perspective prochaine de leur face à face avec celui qui les faisait courir depuis un an, celui qui avait arraché la vie de la jolie Sarah, qu’enfin la justice serait rendue rendait Oliver … étrange. A la fois grisé, plus prudent, et surtout, plus attentif que jamais à Charlie.

En effet, il avait très peur que son ami pète les plombs, se sachant près du but. Il savait à quel point il souffrait, il l’avait vu, tous les jours depuis le drame, pendant toute cette période où, chez eux, à Denver, il était resté sans réaction, complètement amorphe. Cette période où Oliver avait dormi toutes les nuits avec son ami. Enfin, dormi était un grand mot, il avait veillé sur son sommeil agité. Il avait tellement peur qu’il fasse une connerie … Il l’avait nourri, à la fourchette, comme un gosse en bas âge. Il avait fait tout cela patiemment, doucement, sans le brusquer, avec une douceur infinie. Et, à côté de cela, il faisait des recherches. En plus. Et il ne se souvenait que trop bien l’épave qu’il avait été. Et puis après, quand il l’avait emmené en chasse. La vie qui lui revenait peu à peu … Mais il n’était plus le même. Un signe ? Vous allez trouver cela très trivial, mais son comportement avec les filles était un très bon indice. Avant, en soirée ,n’importe où même, Charlie jaugeait toutes les filles, et draguait puis obtenait toujours la plus belle. C’était immanquable. Mais là … Soit il se bourrait la gueule avant, puis sortait avec la première fille qui passait (qui n’était jamais moche quand même, mais bon, il y avait très souvent mieux pas loin …), ou alors allait s’enfermer dans la chambre de motel, sans même accorder la plus petite part d’importance à la gent féminine. Oui, Charlie avait profondément changé, il souffrait, c’était indéniable. Et Oliver avait peur. Qu’il devienne complètement dingue, ou qu’il ne rechute dans son mutisme infernal. Et vu qu’ils n’avaient pratiquement pas parlé depuis qu’ils avaient eu l’info sur Cleveland, ni dans la voiture quand Oliver avait conduit à fond, ni quand ils avaient pris leur chambre de motel. Il n’avait rien dit. Et c’en était effrayant. Alors … alors Oliver allait purement et simplement appliquer sa bonne vieille méthode pour connaître l’état psychique de son frère : il allait se servir des filles.

Quelques renseignements demandés, une rapide discussion avec Charlie, et ils s’étaient mis en route. On lui avait assuré que la boîte était toujours pleine de monde, et qu’en plus, cerise sur le gâteau, il y avait de superbes danseuses. Le pied. Enfin, pour lui, parce que selon la bonne vieille étude, soit Charlie allait se bourrer la gueule et sauter sur la première fille qui bougeait dans le secteur, soit il resterait sobre et désespérément seul. Dans les deux cas, les danseuses, c’était bon pour Oliver, parce qu’il pourrait a moins en profiter pour bien se rincer l’œil. Comment ça, lui, pervers ? Jamais, voyons ! Bon, okay, un peu. Mais bon, il avait bien le droit de s’amuser, non ? Après, les choses sérieuses. Mais là, ils avaient fait une longue route, ils étaient sur les nerfs, alors ils avaient bien besoin de se détendre un peu. Au pire, en rentrant, il demanderait une autre chambre au motel, histoire que Charlie puisse avoir un peu d’intimité et lui aussi. Ouais, allez, une bonne soirée sans accrochages, juste la drague et l’alcool. Le reste, plus tard. Ah, pas totalement, il devrait surveiller son frangin. Mais c’était un job à plein temps, ça, il était habitué. Il allait y faire attention. Mais il pensait que cette soirée ferait le plus grand bien à son Peters.

Et, arrivé à la boîte en question, il en était plus que persuadé. Charlie semblait se réveiller lentement. Quand ils entrèrent, accueillis par la musique et les projecteurs, plus toutes les discussions, Oliver était fier de son choix. L’ambiance était là. et il n’en avait jamais connu de pareille. Une ambiance de débauche complète. L’alcool semblait couler à flot, les filles étaient très peu habillées … Bienvenue au paradis. Non, en enfer plutôt, ça, il en était conscient. Disons au paradis des chasseurs damnés. Damnés et fatigués. Cela ressemblait à un havre. Vraiment, là où se poser, tranquillement, et laisser l’ambiance de folie vous gagner. Oliver se voyait déjà, au bout de la nuit, une bière à la main et une jolie fille dans l’autre. Ah, ce que c’était bon. Tout ce qu’ils avaient enduré, pour ça. On aurait dit un démon, par ces pensées, mais il n’en était rien. Il voulait juste profiter de la vie, et personne n’avait dit qu’être chasseur signifiait être un ange. Ouais, il était conscient de baigner dans la luxure, la gourmandise… Tant de péchés qui rendaient la vie tellement plus agréable. Et après ? cette ville entière était pourrie, la boîte pullulait de démons, il en avait déjà repérés quelques uns rien qu’à leur comportement (et encore, étaient-ce des humains qui étaient devenus aussi mauvais que ces lords des Ténèbres ? ). Et après ? Il allait considérer ce lieu comme un no man’s land. Un terrain neutre. La Suisse de Cleveland. Il n’avait pas envie de se prendre la tête ce soir. Que les démons fassent leur sale boulot, il s’en lavait les mains ce soir. Promenant son regard sur la salle, il repéra ce dont on lui avait tellement parlé : un podium, sur lequel se déhanchait une jolie brune. Et, s’il avait été sceptique sur l’enthousiasme de son interlocuteur, il ne l’était plus vraiment maintenant. Ouais, ils savaient comment attirer la clientèle ici … Bref, il était peut-être temps de trouver une table. Ce qu’il fit rapidement. Avec un grand sourire, il dit à Charlie :


Ah, vieux, la nuit est à nous. On oublie tout le reste, sérieusement, on a bien mérité une soirée de vacances, non ?

Pas de réaction. Etonné, Oliver se tourna vers Charlie, qui était resté planté là où il se tenait quelques secondes avant. Levant un sourcil, il s’approcha de son pote, posant la main sur son épaule.

Allô, la Terre appelle Charlie, me recevez-vous ?
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Charlie Peters

Charlie Peters


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MessageSujet: Re: Le Début de la Fin [PV]   Le Début de la Fin [PV] Icon_minitimeSam 23 Fév - 22:45

Sarah.

IL était là, quelque part. Les signes ne trompaient pas. Les chasseurs qu'ils étaient n'étaient pas des amateurs, ils savaient trouver ce qu'ils cherchaient. C'était qui ils voulaient, quand ils voulaient. Et là, en l'occurrence, ils voulaient Matthew Collins, le plus tôt possible. Dans la tête de Charlie, depuis des mois trottait dans sa tête comme une sorte de refrain, incessant, agaçant... mais motivant. Tous les jours, au réveil, il entendait:
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »
Il avait beau faire autre chose, penser à autre chose, écouter autre chose, rien à faire. Toujours, cette petite chanson niaise:
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »
Alors, Charlie Peters avait fini par cesser de se battre contre cette ritournelle. Il n'écoutait plus de musique; le mélange des deux mélodies était horripilant. Il ne chantonnait plus; comment se concentrer sur une mélodie quand une autre vous assomme en permanence? Il passait juste ses journées à écouter en boucle:
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »
Tout le temps, constamment cette même phrase. Il imaginait très bien la scène: l'insecte Collins, minuscule face à la fureur de Charlie. Et Peters, écrasant le nuisible d'un coup de talon rageur. Mais Charlie savait que la réalité serait toute autre. Aussi, pour combler le vide qui le rongeait de l'intérieur, il imaginait, au rythme de sa chanson, le rituel, ce qui se passerait une fois qu'ils l'auraient attrapé. Ils dessineraient avec la plus grande minutie les lignes blanches sur le sol et le plafond, les lignes blanches du piège. Ils l'attireraient, d'une manière ou d'une autre, à l'intérieur du piège, s'il le faut, ils le pousseraient à l'intérieur, sans ménagement. Ils le regarderaient essayer de sortir des barreaux blancs de sa prison. Et là, Charlie demanderait à Oliver de lui laisser le plaisir, la joie sadique de réciter l'exorcisme, ces mots latins si doux à son oreille lorsqu'ils étaient prononcés contre l'une de ces créatures de l'Enfer. Il les réciterait lentement... Il le regarderait souffrir. Il rejetterait sur lui la souffrance qu'il supportait depuis des mois. Un an de souffrance. Un an de douleur. Un an de haine. Tout évacué en quelques minutes à peine. Charlie s'entraînait depuis un an à réciter l'exorcisme d'une extrême lenteur... On verrait bien combien de temps Collins résistera sans broncher.
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... ».
Avec lenteur. Avec délectation. Sentir tes ailes se briser, ta carapace craquer peu à peu. Tes cris caresser mes oreilles. Ton essence s'évaporer enfin.

Sarah.
Cleveland. Lieu réputé depuis un an pour être la Sin City de la réalité. On l'avait imaginée, les Enfers l'ont crée. Magnifique. Incroyable comment, avec une porte ouverte, une ville peut se trouver transformée... Comment ça ce ne sont pas des portes normales? Je vais vous expliquer une chose: quand vous faites le métier que Charlie et son vrai faux-frère exercent, plus rien n'est anormal. Tout est normal pour un chasseur. Enfin bref. Oliver et Charlie n'étaient pas venus ici uniquement pour le plaisir de retrouver leur péché capital préféré (même si...), non. Ils étaient là parce que LUI devait y être. Non, il y était tout court.
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »
Sans l'ombre d'un doute. Déjà, il y avait les indices, semés tels des cailloux blancs dans le sillage de l'incube, tout comme les témoignages.
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »
Et puis de toutes façons, il était logique qu'un être de son espèce débarque à Cleveland. Quoi de plus naturel qu'un incube à Sin City? Alors ils avaient suivi le mouvement.
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »
Et maintenant ils étaient là, dans le faisceau des spots, dans le vacarme.

Sarah.
The Velvet Dog. Ahhh... les filles, les filles, les filles! Des filles à foison, en veux-tu en voilà! Ici c'était le Paradis! Enfin, non, le Paradis n'admet pas certaines choses, l'Enfer serait une plus juste appellation. Au moment même où il posa un pied dans l'enceinte de l'établissement, Charlie eu une pointe de jalousie envers les démons. Ca, ce devait être le quotidien du monde Six-pieds-sous-terre. Quelle chance... Charlie se mordit la langue. Depuis quand un chasseur envie-t-il les démons? D'ailleurs, en parlant de démons... combien de paires d'yeux noirs pouvait-il croiser en un seul regard alentour? Une bonne dizaine à tout casser, Charlie en était persuadé.
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »
Oui, tiens, en parlant d'insecte... Où était le cafard? Ce devait être l'endroit rêver pour dénicher une jeune fille sans défense, la charmer, la séduire, l'emmener. S'en servir. La tuer.
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »
Oui... je te dénicherai un de ces quatre... Je suis là, Collins. Tout près... Sin City est ta dernière destination...
Mais Charlie avait beau le chercher des yeux, il ne le voyait pas. Après tout, que savaient-ils sur lui? Un corps de rêve, parfait. Les cheveux sombres? Non, avant de se jeter sur lui et de le torturer jusqu'à ce que mort s'ensuive, il faudrait guetter sans relâche. Rester attentif au moindre mouvement suspect. ... . Oui, bon, d'accord, les mouvements suspects, ce n'est pas ce qui manquait... Ils s'en soucieraient plus tard. Ils réfléchiraient au motel, loin de tout, du bruit, du monde, des filles. De toutes distractions quoi.
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »

Ah, vieux, la nuit est à nous. On oublie tout le reste, sérieusement, on a bien mérité une soirée de vacances, non?

Voilà, c'est exactement ce que pensait Charlie Peters. Enfin, avait pensé. Oui, parce que, perdu dans le fil de ses pensées, Charlie avait laissé son regard vagabonder sur les lieux. Et devinez quoi? En l'espace de quelques secondes, tout avait déserté son esprit.
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »
Ah oui, sauf ça, bien évidemment.

Elle était sur l'un des podiums. Ses longs cheveux noirs ondulaient en rythme avec la musique, tout comme le reste de son corps d'ailleurs. Mais... c'était comme si l'on avait coupé la musique. Ou qu'on l'avait tout simplement mise en sourdine. Elle était... wouao. Décoiffante. Et... charmante, sans aucun doute. Oui... très charmante... Un léger sourire était apparu sur les lèvres du jeune homme. Il avait repéré la perle des perles. La meilleure de toutes les danseuses du bar sans aucun doute. Pardonnez mon vocabulaire trivial, mais il la voulait. Il voulait celle-là ce soir-là, et pas une autre. Aucune autre qui se présenterait à lui n'avait sa chance. Ce serait elle ou rien. Quelle fille lui avait résisté par le passé? Mmm... y en avait-il seulement une? Pas sûr du tout du tout.
« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »
Et puis il fallait la protéger des griffes de Collins. Ce serait pour la bonne cause.
Il sentit une main se poser sur une épaule.

Allô, la Terre appelle Charlie, me recevez-vous?

Hein? Quoi? Oui oui... balbutia-t-il distraitement.

Son léger sourire ne le quittant pas, il l'adressa donc à son frère.

Oui, ça va, ne t'en fais pas, vieux. Une bière, ça te tente?

Il assena une tape chaleureuse sur l'épaule d'Oliver, et l'entraîna vers une table. Coup d'œil en arrière; elle était toujours là. Toujours ravissante, non, sublime. Gracieuse et tout ce qui va avec.

« Cours, cours petit insecte, je finirai par t'écraser... »

Sarah.
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Jude Summer
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MessageSujet: Re: Le Début de la Fin [PV]   Le Début de la Fin [PV] Icon_minitimeSam 23 Fév - 22:49

Danse, petite Jude, danse. Non, excuse-moi, tu n’es pas petite Jude à ce moment précis. Tu n’as plus rien de l’étudiante en droit studieuse, qui, pendant toute la journée, a souri à ses amis, a étudié de façon très studieuse, a levé la main à tout bout de champ pour répondre aux questions de ses professeurs, qui est allée faire un tour dehors à midi, admirant les joueurs de lacrosse, rêvant à son ex-petit ami, dans ton éternel blue jean et polo assorti. Tu as plus quelque chose de celle qui s’est esquivée sans faire le moindre bruit, encore une fois, pendant qu’Allison prenait sa douche pour éviter les questions. Tu es une des danseuses du bar le plus chaud et le plus populaire de Cleveland, Sin City recréée. Là, tu es Baby J. et personne d’autre. Et elle se fondait entièrement dans ce personnage, moitié rôle joué, moitié côté obscur de sa propre personnalité, habillée comme à son habitude quand elle travaillait de ce pantalon de cuir noir, son bustier rouge ne laissant aucune place à l’imagination en ce qui concernait son buste, avec ces talons aiguilles qui la rendaient beaucoup plus grande. Oui, elle commençait à trouver des avantages à ce boulot. Les talons aiguilles lui enlevaient au moins temporairement ce complexe d’infériorité due à sa taille qu’elle jugeait trop petite, et ces vêtements, légèrement indécents, lui enlevaient une espèce de sentiment d’infériorité d’une autre sorte qui lui collait à la peau depuis quelques temps, depuis une certaine rencontre en fait, et qui avait empiré depuis l’autre jour … Ah, ne pas y penser, ne pas y penser … Et pourtant, alors qu’elle ondulait au rythme de la musique, des dizaines de paires d’yeux pervers posés sur les moindres parties de son corps en mouvement, elle ne pouvait s’empêcher d’y repenser, chaque geste, chaque seconde gravée comme au fer rouge dans sa mémoire. Son visage, d’une perfection insoutenable, s’approchant du sien, doucement, leurs lèvres se frôlant, se cherchant … et plus rien. Juste lui qui se levait et s’en allait, comme si elle l’avait giflé.

Son déhanchement redoubla immédiatement d’intensité, déclenchant une marée de sifflets appréciateurs dans l’assemblée. C’était comme une drogue : à chaque fois qu’elle se sentait repartir dans ce genre de pensées, elle se replongeait dans l’ambiance enfumée et perverse de la boîte. Mais ce soir, ça semblait ne pas être suffisant. Il lui fallait plus. essaye. Elle envoya un clin d’œil à travers la salle, avec un petit sourire en coin, déclenchant un tollé d’approbations. Se prendre au jeu définitivement, complètement et irrémédiablement, c’était ce qu’elle devait faire. Et qu’elle fit. Pour la première fois depuis le début, depuis qu’elle avait commencé à travailler dans cet endroit, elle s’approcha du bord du podium, venant plus près des mecs assemblés là, qui semblaient être déchaînés. Elle dansa plus près du bord, s’accroupissant doucement, approchant son visage des leurs, avant de repartir, insaisissable, eau et feu à la fois. Et c’était le public qui était en feu. Sifflets à volonté, hurlements, numéros de téléphones hurlés dans la masse … Elle n’avait jamais vu ça. Et elle ne savait pas si ça lui plaisait, mais au moins, elle ne pensait plus à rien, tout au numéro qu’elle leur servait. Si ça leur plaisait, ça plairait à son patron, et il serait plus cool avec elle. Elle pourrait travailler sans que personne ne lui pose de questions, et continuer à chercher ce pourquoi elle était là. et puis, au moins, ça voulait dire qu’elle était quand même désirable, non ? Qu’elle pouvait plaire, que son corps pouvait éveiller des pulsions chez un homme … Elle n’était ni moche, ni insignifiante, non, en ce moment, la quasi-totalité de la gent masculine avait les yeux rivés sur elle, et elle se sentait bien, puissante, forte et belle. Elle aurait voulu que ça ne s’arrête jamais, qu’elle reste là haut, qu’elle n’ait pas à redescendre sur Terre… Mais à vrai dire, elles étaient plusieurs à travailler, et l’heure de sa pause était arrivée, comme le lui signifiait Belinda, accoudée au bar en tapotant délicatement sa montre. A regret, Jude s’éloigna du public, lequel cria son mécontentement. Elle leur envoya un baiser, par jeu, et descendit, se retrouvant face à sa collègue.

Elle ne savait pas vraiment si Belinda l’aimait bien ou pas, elle semblait à la fois mi-figue mi-raisin à chaque fois, comme là :


Et bien, j’ai plus grand chose à faire, tu as déjà chauffé la salle …

Et de monter prendre sa place. Elle la regarda commencer, se demandant si elle était jalouse, Bel’ était là depuis plus longtemps quel, et il était vrai qu’elle n’avait jamais eu autant de succès. Sans doute du à ses poignées d’amour … Yay, voilà qu’elle se mettait à critiquer les autres filles, ça devenait grave. Secouant la tête pour chasser cette pensée, pas très charitable, elle prit la place qu’elle avait laissée au bar, souriant au barman.

La même chose que d’habitude ?
Oui, s’il te plaît Josh, j’ai un peu soif là … Et je ne résiste pas à tes cocktails.

Il lui fit un clin d’œil avant de le lui préparer, son préféré, rhum, jus d’abricot et une note de curaçao pour colorer le tout. Ça commençait à devenir presque du train train, la musique à fond, les regards pervers, les spots … et son ange gardien, Josh. Un ange gardien ? Vous allez comprendre …

Et voilà Mademoiselle … Dis, Jude, ça va , je veux dire, tu m’as pas parlé de … l’autre soir …

Voilà … Il faisait allusion à cette nuit mémorable où elle était partie avec Jamie. Il l’avait rattrapé au dernier moment et lui avait offert deux objets pour le moins surprenant pour ceux qui ne savaient pas, mais drôlement utile quand on savait où on mettait les pieds. Un revolver chargé de balles en argent (il lui en manquait maintenant quelques unes) et une fiole contenant de l’eau bénie. Une épique épopée, que Josh n’avait pas vu d’un très bon œil. Quand je vous le disais qu’il était son ange gardien dans ce monde de brutes. Elle pirt une gorgée de son cocktail avant de lui répondre.

Ça a été … ce que tu m’as donné m’a été d’une très grande aide, merci. Je ne me sépare plus du revolver.
Tu ne l’as pas sur toi, là …
Oh que si …

D’un geste malicieux, elle indiqua sa jambe droite, où, effectivement, à l’arrière, au niveau du mollet, était visible la forme de l’arme. Il sourit, semblant soulagé.

Tu ne fais pas assez attention à toi, Baby J. Tu n’es pas de ce monde, et tu fréquentes des gens bizarres …
Comme toi ?
Entre autres, lui concéda-t-il dans un nouveau sourire, mais surtout ce mec, là, avec ces cigarettes à deux balles et sa tête de shooté.
C’est un ami, je n’ai rien à craindre de lui.
Tu as des amis bizarres.
Je sais …

Elle se plongea dans un silence méditatif, regardant son verre et en vidant un peu de temps à autres, jusqu’à ce qu’une des serveuses arrive, posant son plateau sur le comptoir avec un grand bruit.

J’en peux plus ! Baby J, arrête de pousser à la consommation, ils vont me tuer !
Hey, mais j’y suis pour rien !
Si, tu les excites, ils doivent boire pour pas craquer …

Elle ne se formalisait même plus du ton cru et détaché des gens ici, mais sourit au contraire à Melissa.

Je fais bien mon job alors … Mais dis, tu veux un coup de main ? J’ai encore un peu de pause …
Ce sera pas de refus. Tiens, le rouquin là-bas, qui vient de faire signe. T’as de la chance, lui et son pote sont pas mal …

Elle sourit, attrapa le carnet que lui tendait la serveuse et se dirigea vers la table où effectivement, un jeune homme aux cheveux roux lui faisait signe, avec un grand sourire. Il fallait avouer, oui, qu’en toute objectivité, il n’était pas mal, même si elle avait une préférence pour son pote, le brun ténébreux. Moins ténébreux qu’un certain autre brun … la ferme, Jude, fais ton boulot et c’est tout ! Elle s’approcha jusqu’à leur table et leur sourit à tous les deux, avec l’air de ne pas du tout savoir qu’elle n’était pas vraiment habillée pour faire le service, et que tous les mecs s’étaient retournés au moment où elle passait, et qu’ils lorgnaient les deux amis avec envie.

Bonsoir. Qu’est-ce que je peux vous servir ?
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