• SUPERNATURAL - City of Fear •
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


« It's evolution... Just evolution... And I do not dare deny the basic beast inside »
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 • WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête]

Aller en bas 
AuteurMessage
Leeloo
Cherry The Queen | Fondatrice et Designer en chef



Nombre de messages : 438
Age : 33
Date d'inscription : 23/09/2007

• Look inside your mind •
{Heart}:
{Mood}:
{Relations / Liens}:

• WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête] Empty
MessageSujet: • WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête]   • WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête] Icon_minitimeVen 28 Sep - 17:20

CHAPITRE 1La mouche et moi, ou « Là où tout commença »

Je n'ai peut-être pas la plume d'un grand écrivain, ni la mentalité d'un philosophe connu, mais les grandes épopées que j'avais vécu durant mes vacances, sont dignes de celles d'Ulysse, et les découvertes que j'avais fais, auraient pu en mettre plein la gueule, même à Christophe Colomb qui avait découvert l'Amérique en 1492.
Tout avait commencé un jour pluvieux d'été, alors que j'étais assise dans mon bureau - en passant, je travaillais comme rédactrice d'une petite rubrique, chez London Times, à cette époque. Je n'avais pas d'idées pour mon article, même si notre rédactrice en chef, qui était une véritable méduse décolorée, m'avait clairement fait comprendre que j'avais deux semaines pour lui proposer quelque chose qui pourrait la convaincre. Ce n'était pas la première fois, que j'avais ce foutu manque d'inspiration, et elle n'hésitait pas à me menacer, me disant qu'elle n'aurait aucune difficulté à trouver une remplaçante pour mon poste, si ça continuait.
Bref, je continuais donc de regarder par la fenêtre alors que dehors, la pluie tombait depuis plusieurs heures. Je me mis à penser à un déluge, imaginant déjà notre boss, la méduse décolorée pour être plus claire, engloutie par un tsunami, - comme dans le "Jour d'Après", sans le beau Jake pour la sauver, bien évidemment, quand un bruit me fit sursauter. La sécrétaire qui bossait sur cet étage, et avec qui on s'entendait plutôt bien, était venue dans mon bureau pour déposer le courrier, et venait de tuer une mouche avec un magazine. Elle ne semblait pas être de bonne humeur, et après m'avoir rapidement salué, sortit déjà de mon bureau.
J'étais en train de fixer la porte qui s'était refermée derrière elle, l'air véritablement con - heureusement que j'avais un bureau à moi toute seule, et qu'à cet instant précis, personne ne me voyait... puis mon regard se posa sur cette pauvre mouche qu'Izzie venait de massacrer avec cruauté et froideur. La pauvre petite chose était allongée sur le dos, les pattes levées vers le haut, et alors que je l'observais avec une certaine pitié, les pattes se mirent à bouger. Fascinée par la résurrection qui venait d'avoir lieu sous mes yeux, je regardai la mouche s'élèver dans les airs et voler vers la fenêtre légèrement entrouverte.
Ah oui, j'avais oublié de dire que la climatisation sur notre étage ne fonctionnait plus depuis deux jours, et qu'on était tous obligés d'ouvrir nos fenêtres pour ne pas étouffer, malgré la pluie diluvienne qu'il y avait à l'extérieur. Mais je réalisai alors que la pluie avait cessé, et bientôt, le soleil pointa le bout de son nez à travers les nuages gris qui disparaissaient petit à petit. Il ne manquait plus que la musique de « Hallelujah » avec un chœur derrière.
La mouche s'envola donc dehors, vivante et heureuse, et je restai à nouveau toute seule. Mais alors qu'un soupir deçu s'échappa de ma gorge, je regardai le magazine, cette arme avec laquelle Izzie avait commis l'atroce crime contre le pauvre insecte innocent. Sur la couverture, on voyait une magnifique vue de Miami, pendant le coucher du soleil. Et c'est alors, que dans ce bureau, à 16h33 précises, que ça finit par arriver. Assise dans mon fauteuil de cuir noir, les coudes posées sur la table, et le regard rivé sur la photo, je tombai amoureuse. A partir de ce jour, je commençai à harceler mes deux meilleurs amis.
D'un côté, il y avait Neala. C'était un exemple unique d'une espèce pas encore apparue (pour la sécurité de l'humanité, vaut mieux pas que ça arrive). Pour faire plus court, c'était une fille de vingt ans quoi de plus normale, quand on la voyait pour la première fois. Mais quand on la connaissait depuis sept ans - comme moi, on réalisait vite l'immense erreur commise, quand on a pensé qu'elle était normale. Non, cette fille était tout sauf normale. Elle était folle, bizarre, effrayante, drôle, et surtout, inhumainement branchée sur le sexe. J'avais toujours l'impression que les 98% de ses pensées, n'étaient centrées que sur ça. Et j'avais toujours l'impression d'avoir raison. Les 2% restants étaient vouées à une passion pour les morts, et un amour démésuré de mangas japonais.
De l'autre côté, on avait un miracle de la nature de vingt cinq ans. Il était grand, élancé, musclé tout juste comme il faut, et d'une beauté si rare de nos jours, que lorsqu'il passait dans la rue, toutes les filles qui se trouvaient dans les parages, étaient capables de s'étrangler pour l'avoir. Il était fier, têtu, prétencieux et parfois très chiant, - il avait un sale caractère, mais quand on le regardait dans ses grands yeux verts qui brillaient comme deux émeraudes, on lui pardonnait tout. Vous devez sans doute penser que j'ai une volonté de fer, et beaucoup de sang froid, pour être amie avec un Apollon pareil, et je vous aurais répondu oui avec fierté, mais la vérité est malheureusement toute autre. Etant une fille de vingt et un ans quoi de plus hétéro, et ayant comme tout le monde des pulsions parfois incontrôlables, j'étais prête à lui sauter dessus dès le soir de notre rencontre, il y a trois ans, avant même d'avoir connu son prénom.
Et tout serait miel, sucre, et septième ciel, mais le problème d'Aaron était qu'il était homosexuel. Je ne vous raconterai pas ici, comment j'étais frustrée en l'apprenant, et surtout, comment j'ai tapé ma tête contre le mur, en rentrant chez moi, pour essayer de me calmer... M'enfin, ce qui me rassure, c'est qu'il n'y a pas que moi qui pense que c'est un problème, qu'il ait une orientation différente de celle que j'aurais aimé. Neala me soutient de tout son coeur, et pas que de son coeur, en fait. Il n'y a pas longtemps, j'ai appris qu'elle avait essayé de le saouler pour coucher avec lui, et lui faire changer d'avis, mais Aaron s'était endormi avant qu'elle n'ait eu le temps de lui enlever son pantalon. On se soutenait dans notre peine commune, mais on continuait de croire qu'il y avait un espoir. En attendant, on regardait Love Actually avec le charmant Hugh Grant et Lake House avec le sexy Keanu Reeves, et on se goinfrait de glace au caramel pour oublier notre chagrin d'être amies avec un canon, une pure bombe sexuelle, et n'avoir pas la moindre petite chance parce qu'on était des femmes. Rien que le fait d'y penser, ça me donnait envie de pleurer. C'était fou, à quel point le monde était cruel...
Donc, pendant deux jours consécutifs, j'appelai Neala et Aaron une trentaine de fois chacun, leur demandant d'oublier tous leurs projets de la semaine qui allait suivre et de préparer leurs bagages, parce qu'on s'envolait pour Miami. Inutile de dire qu'ils avaient tout fait pour s'y opposer. Neala se trouva une excuse en disant qu'elle avait un super stage en tant que médecin légiste, et Aaron protesta fermement en me parlant de son nouveau petit ami avec qui il avait rendez-vous mardi soir. Mais les pauvres, ils me connaissaient, et ils savaient que ça n'allait pas être suffisant pour me faire changer d'avis. J'y mis toutes mes forces, et je finis par remporter. A vrai dire, l'argument qui m'aida à faire pencher la balance, c'était : "Je vais payer vos billets moi-même". J'étais certes pas une business woman, mais je pouvais m'offrir trois billets pour Miami.
Lundi matin, on se retrouva tous les trois à l'aéroport de Londres, prêts pour le voyage à Miami. Neala râlait, Aaron grognait, et moi, je souriais bêtement à l'idée de passer des vacances sur la plage la plus populaire de l'Amérique. Il me fallut cinq secondes pour calmer Neala qui continuait de rouspéter : je lui parlai de surfeurs, de ce qu'ils portaient, et je n'oubliai pas de mentionner les clubs et les boîtes de nuit dont Miami regorgeait. Comme je le pensais, ce fut suffisant pour qu'elle arrête de râler, mais elle n'abandonna pas aussi vite et se mit à chanter quelque chose en japonais. Elle savait à quel point j'avais les nerfs fragiles, quand j'entendais ce genre de choses... Pour éviter une crise à mes deux oreilles, je m'éloignai un peu pour rejoindre Aaron, qui regardait le tableau d'affichage.

-Notre avion n'est prévu que dans une heure, lui annonçai-je.
Je savais bien qu'il savait... Ca sonne bizarre, non? Humpf.

-Ouais, répondit-il très simplement sans me regarder. Mais pour être sincère, je ne comprends toujours pas d'où vient cette soudaine envie de partir en vacances alors qu'on n'est même pas encore en été, et à Miami en plus...
Je pinçai les lèvres et tournai la tête vers Neala.
Elle était toujours restée à la même place, à une dizaine de mètres de nous, et maintenant, elle était en train de danser, ou de faire quelque chose qui ressemblait à une petite danse d'ours alcoolique qui aurait écouté un peu trop de Tokio Hotel. Ca tue, ce genre de trucs, c'est dangereux.
Tout ça en continuant de chanter en japonais, vous vous rendez compte? Préoccupée et pensive, je me demandai quels arguments je pouvais trouver pour convaincre Aaron que c'était une bonne idée, de partir maintenant, de façon aussi spontannée, et à Miami. Et je réalisai alors que j'avais pas besoin de réfléchir autant, parce qu'après avoir sorti le même petit discours sur les surfeurs, que j'avais dis à Neala il y a quelques minutes, je vis son regard changer et un sourire étirer ses lèvres. Des hommes mouillés qui sortaient de l'océan, et qui portaient que des shorts, c'était le truc de la mort qui tue, qui marchait à tous les coups, que ce soit avec Neala, ou avec Aaron, ou avec n'importe quel autre humain qui avait des hormones. Maintenant, tout le monde était heureux, et j'étais convaincue qu'après quelques jours passées à la plage, j'allais retrouver l'inspiration et des sujets intéressants pour mes articles.
Revenir en haut Aller en bas
Leeloo
Cherry The Queen | Fondatrice et Designer en chef



Nombre de messages : 438
Age : 33
Date d'inscription : 23/09/2007

• Look inside your mind •
{Heart}:
{Mood}:
{Relations / Liens}:

• WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête] Empty
MessageSujet: Re: • WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête]   • WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête] Icon_minitimeVen 28 Sep - 17:28

CHAPITRE 2 Les cacahouètes dans les cieux

Une heure plus tard, on était enfin installés dans l'avion. J'étais tellement excitée, que je ne fis pas attention à la place que j'occupai. Tout le monde sait que dans les avions, il y a trois sièges d'un côté, un passage super étroit par lequel on va en bousculant les autres quand on a très envie de faire pipi, et encore trois sièges de l'autre côté. Et moi, je fis l'erreur de m'asseoir entre Neala et Aaron. Au milieu de ces deux gamins qui, alors que l'avion n'avait même pas encore décollé, commencèrent une bataille de cacahouètes.
J'essayais déséspérement de les calmer, mais abandonnai l'idée de jouer l'arbitre à la seconde où je reçus une cacahouète dans l'oeil. Je me calai un maximum dans le siège et fermai les yeux, les écouteurs dans les oreilles, et la voix un peu cassée et terriblement sexy de Chester hurlant "From the inside". Ignorant les regards offusqués et scandaleux des autres passagers, assis dans la rangée d'à côté, Aaron et Neala se calmèrent uniquement en voyant passer un hôte de l'air. Et non pas parce qu'ils eurent peur de se faire reprocher leur comportement, parce que penser ça, serait rêver de quelque chose qui est impossible.
Non, ils se turent et arrêtèrent de se lancer les cacahouètes uniquement parce qu'il était assez canon, cet hôte de l'air. Si vous vous demandez comment je le sus, qu'il était canon, eh bien la réponse est évidente. En réalisant qu'ils ne s'agitaient plus dans tous les sens, en me tuant avec leurs coudes, et qu'ils étaient soudain très calmes, je fus très intriguée et curieuse de savoir quelle était la raison de ce soudain changement si agréable.
J'ouvris donc un oeil, regardant d'abord Neala qui était à ma gauche, à côté de l'hublot. Puis je regardai Aaron, et je suivis leur regard, encore plus curieuse. Bon, il était assez mignon, je ne vais pas le nier parce que j'ai pas envie de mentir. Très mignon, même. Mais Neala et Aaron le regardaient comme si c'était un Chupa-Chups géant sur pieds, qui marchait, et non pas un être humain. Je leur donnai à tous les deux un coup de coude, fronçant les sourcils. Le coup de coude, c'était surtout pour me venger des leurs, quand ils se chamaillaient, y a quelques secondes.

-Vous pourriez pas fermer vos bouches et essuyer la bave qui coule sur vos mentons?! les réprimandai-je avec le talent d'une vielle mamie qui donnait des leçons à ses petits enfants. Beh! J'avais des talents cachés.
Mais comme je m'y attendais, ils ne prirent même pas la peine de répondre. Ce n'était pas étonnant. Je les regardai tourner les têtes d'un même mouvement lorsque l'hôte passa à côté, et levai les yeux au ciel en les entendant soupirer tristement quand il disparut dans l'autre partie de l'avion. Je flippais un peu, tout à coup, parce que là où je les emmenais, on croisait des beaux gosses à chaque coin de la rue, mieux même, à chaque pas qu'on faisait. Et les connaissant... Y avait de quoi flipper. Mais bon, c'était mon idée, c'était moi qui avait prit l'initiative, et je devais l'assumer maintenant, j'avais pas le choix. Ils avaient bien le droit de s'éclater, et je les imaginais déjà en train de me remercier, de me dire à quel point j'étais un géni, d'avoir eu l'idée de partir à Miami. J'étais sûre qu'ils allaient s'y plaire, il pouvait pas en être autrement. C'était la ville de la beauté, de luxe, de jeux, et de sexe. Un paradis pour des personnes comme eux, et un coin de rêves merveilleux pour quelqu'un comme moi. J'avais déjà fais le planning de ma journée, lorsqu'on allait atterrir là bas. Et on atterrit à Miami plusieurs heures après.
Dès notre arrivée à l'hôtel, je choisis ma chambre, et je m'assis sur le lit, pour noter mes impressions quant à notre vol, parler de l'aéroport, et des gens croisés pendant notre chemin. J'avais pris la décision d'écrire tout ce qu'on allait faire de nos journées, de mener une sorte de journal où je pourrais noter des choses qui m'ont plues, des trucs drôles, bref, écrire tout ce qui me passait par la tête. Le sourire aux lèvres, assise en position de yoga avec mon cahier dans les mains, je relevai la tête en entendant quelqu'un toquer à ma porte. Alors que j'ouvris la bouche pour dire "Entrez", la porte s'ouvrit toute seule et Aaron entra, mais fut poussé par Neala qui le contourna, l'expression offusquée.

-Il veut me piquer ma chambre! s'exclama-t-elle.
Je fronçai les sourcils en la regardant, mais n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, car Aaron me dévança à la vitesse d'une Ferrarri.

-C'est toi qui veut piquer la mienne! J'avais choisi celle de l'autre côté, je l'avais dis tout de suite!
-Je l'avais dit avant toi! Fallait écouter, et pas fixer les fesses de celui qui portait nos valises!..., haussa encore plus le ton Neala en croisant les bras sur sa poitrine.
Ils avaient vraiment l'air de deux gamins qui partageaient un jouet. Je soupirai et posai une main sur le front. Trouver quelque chose pour les calmer, c'était assez dur, lorsqu'ils s'y mettaient. J'avais l'habitude, et la plupart du temps, j'arrivais à jouer les intermédiaires avec un certain savoir-faire. Mais il y avait des cas qu'on appelait "sans espoir", des gamineries tellement évidentes, qu'on avait envie d'en rire et d'en pleurer à la fois, en se demandant si on avait deux attardés devant nous. Et c'est dans ces cas là, que je trouvais jamais quoi dire pour les calmer. J'avais pas envie de finir comme dans l'avion, avec une cacahouète dans l'oeil. Ou pire encore...

-Les copains..., commençai-je doucement en relevant la tête vers eux.
-T'sais quoi! lança Neala en fixant Aaron avec un air furieux, m'ignorant à la perfection. Elle y arriva tellement bien que je me sentis vexée, moi aussi. T'es vraiment impossible! T'as un caractère de... de cochon!
-Et toi, une mémoire de rat! répliqua Aaron en fronçant encore plus les sourcils, l'air vexé.
Une mémoire de rat? Il pouvait pas trouver plus vexant, comme insulte?...

-T'oublies tout! continua-t-il. Je te répète que j'avais choisi cette chambre dès le début!
-Mais c'est pas possible!
s'exclama Neala à nouveau, en levant les bras vers le haut, l'air de ne pas y croire. T'es vraiment con, ou tu le fais exprès? Rince toi les oreilles, merde, pour mieux m'entendre la prochaine fois!
-Hey, vous pourriez pas fermer votre gueule deux secondes!!!...

Ca, c'était moi qui l'avait dit, et assez fort d'ailleurs. Aaron et Neala se tournèrent d'un même mouvement vers moi, arrêtant aussitôt de se disputer. L'un me fixa avec un air boudeur et vexé, l'autre semblait surprise et blessée à la fois. Je les regardai attentivement chacun, les sourcils froncés.
-Je vous ai pas demandé de m'accompagner pour que vous vous chamailliez comme des enfants de cinq ans, dès notre arrivée! Si vous pouvez même pas vous décider pour une chambre, et que vous en créez un super problème, vous pouvez aller à l'aéroport et retrouver vos vies à Londres! Je ne vais pas vous retenir. Si je voulais venir ici, pour une semaine, c'était pour qu'on s'amuse, qu'on pense à autre chose. Je voulais faire de ce voyage quelque chose de bien, dont on se souviendrait! Et vous, vous débarquez dans ma chambre alors que je suis en train d'écrire, vous commencez à gueuler comme des délurés, et tout ça à cause de quoi? Parce que vous n'arrivez pas à départager une foutue chambre d'hôtel?
Ils baissèrent tous les deux la tête, et je me demandai encore une fois si j'avais bien des personnes de vingt et vingt cinq ans devant moi, et non pas de cinq et dix.
-Laissez moi dix minutes pour me préparer, et on ira à la plage, terminai-je plus doucement. Si vous voulez, bien sûr. Sinon, vous pouvez rester ici et vous battre pour la chambre d'hôtel, c'est à vous de voir.
Je me levai de mon lit, super fière de mon speech, fermai le cahier, et le fourrai dans mon sac. Aaron et Neala échangèrent un regard un peu coupable, même si toujours quelque peu boudeur, puis Aaron vint me prendre dans ses bras et me serra contre lui. Quelques instants plus tard, Neala le rejoignit et l'imita. On resta tous les trois enlacés au milieu de la chambre pendant quelques instants. Rah, c'était beau l'amitié...
Neala s'en alla pour trouver son bikini qu'elle voulait mettre pendant notre première promenade sur la plage, et seul Aaron s'attarda dans ma chambre.

-Désolé, on voulait pas te mettre en colère, lança-t-il avec ses grands yeux de cocker abandonné. Ce que j'aimerais l'adopter, parfois...
-C'est bon, c'est bon, soupirai-je en me détournant. Vous le faites toujours sans vouloir me mettre en colère, mais curieusement, vous y arrivez à chaque fois.
Il pinça les lèvres et me fit se retourner pour me regarder à nouveau. Personne ne pouvait résister à son regard abattu et coupable, et je n'étais malheureusement pas une exception. Cherchant d'abord à éviter de le regarder, voulant bouder moi aussi, au moins cinq minutes, je finis par plonger mon regard dans le sien et souris doucement.
-J'ai dis c'est bon, c'est pardonné, repris-je en le repoussant gentiment.
-Tu sais, je t'adore tellement. Et j'adore savoir que je t'excite, et que si j'aurais pas été gay, tu m'aurais pas laissé sortir du lit, au moins 12h sur 24, tous les jours.
J'ouvris la bouche, mais ne sus quoi dire. Il éclata de rire, et je le poussai un peu plus fort.
-Dégage, du con! m'exclamai-je, scandalisée par ce qu'il venait de dire.
Il continua de glousser, et sortit de ma chambre. A sa place, je vis Neala, qui avait trouvé son bikini et était venue me le montrer. Mais elle resta sur le seuil de la porte, et n'osa pas s'approcher plus, sûrement parce que j'avais l'air très, très dangereuse, et encore en état de choc émotionnel.

-Je vais t'étrangleeeeeeeeeeeeeeeeeeey...
Furent les seules paroles que je réussis à crier tout en me lançant à sa poursuite dans le couloir. La course fut longue et plutôt épuisante, et je parvins à la rattraper uniquement au bord de la piscine de l'hôtel. Mais comme je ne pouvais jamais rien faire sans y être impliquée jusqu'au nez, je ne freinai pas à temps et tombai dans l'eau avec elle…
Revenir en haut Aller en bas
Leeloo
Cherry The Queen | Fondatrice et Designer en chef



Nombre de messages : 438
Age : 33
Date d'inscription : 23/09/2007

• Look inside your mind •
{Heart}:
{Mood}:
{Relations / Liens}:

• WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête] Empty
MessageSujet: Re: • WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête]   • WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête] Icon_minitimeSam 29 Sep - 16:11

CHAPITRE 3 Une mémoire de rat, ça existe.

-"Taaaaaaaake everythiiiing from the insiiiiiiide..."

Je ne réussis pas à chanter le reste du refrain, car un hoquet me fit sursauter et je me mis à rigoler comme une délurée, accompagnée de Neala et Aaron qui gloussaient à mes côtés. On était assis à une table ronde, sous un toit fait de bambouc. Ou quelque chose qui y ressemblait vaguement… C'était un petit bar qui appartenait à l'hôtel. Y avait qu'un comptoir, et dix tables, tout au plus, sous ce fameux toit. Je savais pas quelle heure il était, et à vrai dire, je m'en fichais un peu - mais le ciel était sombre alors j'en déduis que c'était le soir. On était assis à cette table depuis environ deux heures, après notre petite promenade sur la plage, et je ne me souvenais même pas combien de cocktails j'avais bu. Le fou rire passé, j'appuyai mon front contre mon poignet, sentant déjà venir quelque chose de mauvais qui, dans une demi-heure, allait remplir ma gorge et me sortir par... Bref. J'entendis Neala chuchoter quelque chose à Aaron, mais ça avait l'air drôlement incompréhensible. J'avais l'impression qu'elle parlait le chinois. Alors que je l'imaginais déjà agent secret, en mission d'espionnage, en train de grimper la muraille de Chine avec tout l’équipement de James Bond, j'entendis enfin un mot familier.
-"Sexy!"
Aaron hoqueta et gloussa.
-"Troooop!"
De qui parlaient-ils? Je suivis alors leurs regards, et vit un homme aux cheveux châtains, debout devant le comptoir. Je clignai des yeux, puis regardai Aaron et Neala.
-"Il est de dos!" fis-je remarquer.
-"Bah! Il est sexy de dos, aussi" lança Aaron entre deux hoquets.
-"On parie que j'arrive à le séduire en dix minutes!" bafouilla Neala en vidant son verre qui était déjà vide depuis longtemps, mais elle ne semblait pas vouloir l'admettre. La petite parapluie colorée lui tomba dessus et ne comprenant pas ce que c’était, sur le coup, elle agita rapidement ses mains.
-"T'arrives à peine à parler!" se moqua Aaron, passant outre le fait que lui aussi, avait quelques gros problèmes pour prononcer certains mots. "C'est moi qui va y aller en premier!"
-"Et s'il est hétéro? Et il EST hétéro, je t’assuuure"
affirma Neala en hochant la tête, comme pour confirmer ce qu'elle disait.
Aaron pouffa de rire et fit un geste insouciant de la main.

-"Et s'il l'est pas?"
Ils étaient tellement occupés à décider qui allait draguer le beau gosse en premier, qu'ils ne remarquèrent pas que je venais de me lever. Entre nous trois, j'étais celle qui résistait le plus à l'alcool, - comme quoi, les paris que je faisais durant mon adolescence, quant au "Qui réussira à boire le plus sans tomber de la chaise", ils étaient vraiment utiles. Essayant de marcher droit, je m'approchai du comptoir et grimpai tant bien que mal sur le tabouret qui me parut affreusement haut. Je passai une main dans mes cheveux, l'air fière et sûre de moi, manquant tout juste de tomber en arrière, mais le tabouret ne fit que vaciller légèrement. L'homme qui était assis à côté se retourna et me regarda brièvement, mais sembla soudain surpris et me fixa plus attentivement.
-"C’est toi ? C’est vraiment toi ?" s'étonna-t-il en continuant de me dévisager.
J'avais pas la moindre idée de qui il était, et de comment il savait qui j’étais, mais bon. Lui souriant de toutes mes dents, j'hochai la tête.

-"Ouaiiiis..."
-"Qu'est ce que tu fais là? Je croyais que t'étais à Londres!"
Putain, mais qui c'était, ce type? Un espion du gouvernement? J'avais pas encore payé mes dettes, à la banque... Et s'il était venu me liquider à Miami?! Il avait vraiment une tête d'espion. Je fis une moue, puis souris à nouveau.
-"Hum... J'étais à Londres... mais j'y suis plus, t'as vu! J'suis ici!" lâchai-je toute contente en gloussant doucement. Etouffant un nouveau petit hoquet, je regardai l'homme qui me connaissait, mais que, pour une raison inconnue, moi je connaissais pas.
-"Attends, tu te souviens pas de moi, pas vrai?" demanda-t-il en fronçant doucement les sourcils, un sourire en coin étirant ses lèvres.
-"Mais si... bien sûr que si !" protestai-je maladroitement, puis sentit ma tête tourner et fis une grimace, posant mon front contre le comptoir avec un "Beuuuh" qui devait vraiment être expressif. "Nan, j'me souviens pas" avouai-je enfin dans un murmure, sans relever ma tête. "J'me souviens de rien..."
-"Ouh la..."
rigola-t-il doucement en me soulevant.
Il m'aida à tenir debout en me soutenant, et s'il allait faire un pas de côté, j'allais très certainement finir tête première par terre.

-"Mes amis..." commençai-je en m'accrochant à son bras.
Ils avaient vraiment de la chance, que dans un état pareil, et soutenue par un miracle de la nature, je pensais encore à eux ! Et après, on disait que j’étais égoïste et égocentrique…

-"Les deux là bas, qui dorment assis à la table?" demanda l'homme.
Je l’entendis glousser, et m’étonnai que même ça, il arrivait à le faire de façon très sexy. J'avais pas la force de lever la tête et de regarder qui dormait assis à la table, mais à ce que je me souvenais, Aaron et Neala avaient bu tout autant que moi, alors y avait qu'eux qui pouvaient déjà dormir.

-"S'ils ont les gueules dans la salade de fruits, ouais" soufflai-je en ricanant doucement.
A mes yeux - tout aussi souls que moi, en passant - ça semblait vraiment trop drôle, et je me rendis même pas compte que j'étais la seule à rire. Ce qu'il se passa par la suite, beh je ne m'en souviens pas du tout...
Je grommelai dans mon sommeil sans ouvrir les yeux, essayant avec désespoir de m'accrocher au beau rêve que j'étais en train de faire. J'étais aux Caraïbes et Johnny Depp était en train de me masser le dos alors que je venais de demander un jus d'orange fraîchement pressé à Orlando Bloom qui me tendit aussitôt le verre, comme par magie. Dans un état semi-conscient, avec un pied toujours dans mon rêve, et l'autre dans la réalité, je jurai intérieurement d'étrangler sur place celui ou celle qui était en train de hurler à mon oreille. La voix était de moins en moins étouffée et bientôt, Johnny et Orlando disparurent et j'ouvris à regret un oeil, voyant le visage d'Aaron à la place. Un grognement frustré et déçu s'échappa de ma gorge alors que je me redressai, cette fois-ci, définitivement réveillée. J’étais dans ma chambre d’hôtel, sur mon lit, et à première vue, je devais être contente. Mais je sentis la panique m’envahir quand je réalisai que je ne me souvenais pas du tout de comment j’étais arrivée ici, pire même, je me souvenais à peine de ce qu’il s’était passé le soir…

-« Aaron ! » m’exclamai-je en agitant mes mains dans tous les sens.
Il cligna des yeux et eut un petit mouvement de recul, surpris et effrayé par ma réaction.

-« Oui, c’est bien moi… » commença-t-il sur un ton qui se voulait rassurant.
-« Qu’est ce qu’il s’est passé hier soir ? Comment je suis arrivée dans ma chambre ? Y avait ce type bizarre… »
Aaron me fixa quelques secondes en silence, puis éclata de rire. Nan mais qu’est ce qu’il avait, à se marrer, alors que j’étais dans un tel état ? Je fronçai les sourcils, bien plus vexée et touchée que je l’aurais voulu. Je n’aimais pas du tout montrer mes émotions, et faire voir aux autres que j’étais affectée par quelque chose, mais il avait poussé le bouchon un peu trop loin, en commençant à me rire au nez alors que j’étais malheureuse et perdue.
-« Aaron ! » lançai-je en haussant un peu la voix, irritée.
-« Tu m’as tué, je te jure, tu m’as tué là… » gloussa celui qui était censé être mon meilleur ami et me soutenir. « Le type bizarre, comme on l’a découvert aujourd’hui, c’était un de tes ex… mais hier soir, t’étais tellement saoule qu’il a dû te porter dans ta chambre dans ses bras. »
Il essuya une larme qui était apparue au coin de son œil, tellement il avait rit, tandis que je le fixais toujours, un peu boudeuse mais incrédule. Un de mes ex ?! Qui ça ? J’essayai en vain de me rappeler de son visage, persuadée que maintenant que l’alcool s’était évaporé de mon sang, j’allais pouvoir mettre un nom sur son visage… Mais non, le moindre effort mental déclenchait une migraine pas très agréable, et j’abandonnai mes tentatives d’élucider le grand mystère.
-« Nous, par contre, on n’a pas eu droit à ce traitement de faveur, avec Neala » poursuivit Aaron en poussant un petit soupir déçu, tout ça avec un regard légèrement jaloux lancé dans ma direction. « On a été réveillé par les serveurs, à 6h du matin. On a dormi carrément sur la table, t’imagines ! Tandis que toi, tu te prélassais dans ton lit, bien au chaud avec ton beau gosse »
J’hochai lentement la tête, pensive, mais quand je réalisai ce qu’il venait de dire, je me redressai brusquement et ouvris la bouche, n’arrivant pas à prononcer un seul mot. En voyant mon expression, Aaron partit dans un nouveau fou rire. J’avais vraiment de la chance, de l’avoir comme ami !
-« Mais je rigoooooole, il est parti après s’être assuré que tu t’étais endormie. Il a une chambre dans le bâtiment voisin, j’ai d’ailleurs appris que l’hôtel était divisé en deux parties, et ils ont une piscine bien plus grande là bas, mais le bar, ça craint par contre… »
-« Aarooon » soupirai-je en appuyant mon front contre mon poignet.
Puis je me levai et m’approchai de la fenêtre pour l’ouvrir, ayant un grand besoin de respirer de l’air frais. Je ne me sentais pas très bien, mais ça aurait pu être bien pire…

-« Tu veux que je t’apporte quelque chose ? De l’eau ? Un jus d’orange ? »
Je me demandais souvent s’il n’avait pas un dédoublement de personnalité. Il y a quelques minutes, il se moquait ouvertement de moi, et maintenant, il venait de se transformer en grand ami attentionné et adorable. Je regardai longuement par la fenêtre, puis me tournai vers lui et hochai négativement la tête.
-« Non, c’est gentil, mais j’ai envie de rien… »
-« D’accord »
lâcha Aaron en se relevant et en marchant vers la porte.
Il s’arrêta avant de sortir et me regarda, faisant des gestes un peu bizarres autour de sa tête.

-« T’sais, tu devrais… faire quelque chose avec tes… cheveux… sur la tête… »
Je fis une moue et touchai mes cheveux, qui étaient tous emmêlés et ébouriffés, comme si un pétard avait explosé sur ma tête.
-« Parce que Chris t’attend à 15h, au bar » ajouta Aaron en sortant rapidement.
-« Quoi ?! Chris ?!... »
Chris, mon ancien patron prétentieux et super chiant, mais tellement craquant ?! Celui avec lequel j’ai rompu après avoir lu un horoscope où on disait que nos Astres allaient entrer en guerre dans les prochains mois ?!
Il eut un temps, où j’y croyais, à toutes ces conneries…
Mais quand même ! De tous mes ex, pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur LUI ?!...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





• WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête] Empty
MessageSujet: Re: • WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête]   • WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
• WELCOME TO MIAMI [By Leeloo et sa folle tête]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» • WELCOME TO MIAMI [Commentaires]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
• SUPERNATURAL - City of Fear • :: || Hell's Door || :: Mysterious Road :: Vos oeuvres littéraires-
Sauter vers: