• This is called being very Lonely [Enzo]

La solitude, c'est quelque chose d'assez déprimant: ça devient une habitude, mais on ne s'y fait jamais tellement. Ça s'applique aux personnes qui n'ont rien à entendre d'autre que la détresse de leur coeur, de laquelle se nourrit la violence de l'âme, ou alors aux gens différents, dont la société ne veut pas entendre parler. 0n peut aussi dire qu'une solitude est un lieu éloigné de la fréquentation des hommes. Les deux définitions se rapprochent, un peu beaucoup ... Les solitaires sont des étrangers pour certains, mais en aucun cas sont-ils des visions, comme l'a dit Jared Leto, le chanteur de 30 Seconds to Mars (Loveee), dans From Yesterday. Comment peut on lier le sentiment de solitude au petit système ferroviaire de Cleveland? C'est simple, par les gens qui s'y promènent seuls. Parce que des fois, lassés de la solitude de l'habitude, le monde n'est plus assez pour ces gens qui ne lui ont rien fait, à la sacrée planète! C'est souvent dans ces cas-là que l'on apprécie le plus les nouvelles rencontres que l'on fait. Quand on s'efforce de voir plus que l' « état de personne seule » dans lequel on se trouve. C'est alors que l'on retrouve un vrai de vrai sourire, parce que la plus grande défaite de l'homme, c'est de trouver dans chaque peine, dans chaque douleur, la force de sourire de nouveau, et de ne plus savoir quand et où se trouvent les vrais moments de bonheur. De se réjouir trop vite et d'être déçu par la suite. C'est ça qui fait pleurer le monde, mais la Terre continue à tourner. Ça rend les gens tristes, et ça déchire des coeurs. Il y en a qui se suicident, et d'autres qui vivent. Il y en a qui trompent la solitude et qui baisent royalement la vie ... Comme Gillian Denvers.

Si elle n'avait pas attendu le jour de son départ depuis le jour de son arrivée-même, alors ce devait être près de là. Gilliee avait sa tenue d'entrée pour Harvard depuis près de deux mois. Elle était rouge, entre le sang et le vin, sans bretelles, avec des paillettes, comme un ensemble qu'Angelina Jolie porterait aux 0scars, par exemple, en un peu moins chic. Si elle était venue à la stations, c'était dans le seul et unique but de revoir un train, le plus étrange spécimen que la terre n'ait porté depuis au moins 23 ans xD. Elle était venue le voir pour lui dire ce qu'elle pensait de lui, qui était, évidemment, très très bon, et pour enfin avoir la pensée nette. Effectivement, il trouverait ça étrange, bien oui, ce n'est pas tous les jours qu'une fille s'avance vers vous et vous crie Je vous aime alors que vous ne l'avez vu qu'une fois dans votre vie! Maiiiiiis, il avait son numéro de téléphone, à moins, évidemment, qu'il ne l'ait jeté, ce qui était possible, dans le dictionnaire Denvers. Depuis trois jours, elle avait un immense sourire aux lèvres, et personne, non, personne n'aurait pu deviner ce qu'elle allait faire ce soir là. Sauf évidemment, Heaven, qui était souvent au courant de tout dans sa vie. Souvent, Gillian ne savait pas mentir, mais cette fois-là elle s'était montrée slickee &slim, et était presque sûre que la rumeur ne s'était pas rendue à lui. Si jamais c'était le contraire eh bien ... Tant pis pour le monde, Life is life et la vie continue malgré tout! Ce soir, elle allait tuer une pensée morbide, et passer au chapitre suivant de sa vie: 0ublier Cleveland.

Gillian Hailie Denvers s'était donc levée ce matin, avec une terrible bonne humeur, un sadisme certain qui la rendait heureuse jusqu'à la tuer raide par terre sur le plancher, qui l'avait quitté depuis déjà plusieurs mois et qu'il était vraiment bon de ressentir de nouveau. Elle avait commencé par aller chez le coiffeur, qui lui avait rafraîchi sa coupe, et d'où elle était ressortie seulement après avoir traumatisée tout le monde par son air rudement heureux, un peu narquois, avc un vrai sourire à la 0nyx dans les chevaliers d'Emeraude. Elle avait passé au moins deux bonnes heures à s'admirer dans le miroir, chantonnant diverses berceuses d'enfants, toujours ce même sourire aux lèvres, très confiante du fait que la soirée allait être prometteuse. Puis, elle avait déjeuné-diné, et elle s'était maquillée par la suite, puis démaquilléeet remaquillée, avant de sauter dans la douche et de profiter de cet instant relaxant, qui était à peu près tout ce qu'il y avait eu de calme dans sa journée. Après la douche, elle avait mit à fond du ACDC dans la chambre de motel, s'attirant les foudres du patron, un homme qu'elle n'aimait simplement pas. Elle avait ensuite emballé tous les cadeaux pour ses amis, et avait couru au centre commercial de Cleveland pour s'acheter un sac à mains. Il était rouge, et très sadique. Pourquoi, personne n'aurait su le dire. Mais, le modèle du sac, c'était ''Sadiika'', donc, ne nous posons plus de questions. Gilliee avait ensuite fourré tous les cadeaux-souvenirs pour ses amis d'avant dedans, et avait revêti sa robe. Elle s'était coiffée, puis habillée, et rerereremaquillée, avant de se dire qu'elle était tout simplement parfaite. Sa tenue rouge suivait chacune de ses courbes féminines, sans exception, et les larges boucles que formaient ses cheveux noirs-mauves (elle avait eu une teinture le matin) dans sa queue de cheval étaient maginifques. Son maquillage, bien que léger, était un des mieux faits qu'elle n'ait jamais vu B) ...

Maintenant, vous devez être très complexés, quant aux actions qu'allait accomplir Gillian Denvers. Voilà: elle avait un rendez-vous galant avec le train. Elle n'avait prit le train qu'une seule fois dans sa vie, mais c'avait été une très belle expérience, unique et différente. Elle avait tenu à se faire chic ... Un train, c'était pour Gillian symbole d'espoir, symbole de « je vais partir de Clevelans, puisqu'il ne fallait pas compter sur son auto! Schysophrénie, crise de folie, anormalie, vouys me direz? Plutôt Miss Hailie, je vous répondrais! Pleine d'assurance, elle arriva au bal du train qui, elle le savait pertinemment, ne passerait pas. Avant d'entrer dans la gare, Gillian sortit et son porte-monnaie, et le cadeau-souvenir de Cleveland destiné au contrôleur, un de ses bons amis, qui organisait la soirée. Elle repéra celui-ci à l'entrée de la gare, remarquant qu'elle était parmi les premières arrivées. Elle marcha vers son ami, dans ses talons aiguilles discrets, et lui sourit de ses jolies 28 dents (Je pense xD) blanches, sous son rouge à lèvres rouge (c'était le cas de le dire) en lui soufflant un bisou. Elle tortilla son collier avec un pendentif d'ananas, son porte-bonheur éternel, jeta un coup d'oeil vers la salle et dit à son ami, qui se tenait fidèlement, transparent, dans son petit box de contrôleur:

« Joyeuse journée, Prince Contrôleur! Il est que trop magnifique, ton box de contrôleur, t'as l'air d'un ange! Wouuah, ça a l'air bien là-dedans! Tiens, cadeau, avant que j'entre! »

Elle lui donna un petit paquet cadeau, qui contenait un pendentif en argent en forme de ''C'' avec un faux diamant au bout de la branche verticale, une photo du disquaire où elle travaillait et un certificat-cadeau de cinquante dollars au centre commercial. C'était bien peu, mais c'était toujours ça ... Gillian marcha vers le milieu de la gare, s'adossa contre un mur, glissa et se mit doucement à pleurer.

Déjà installée au bar de ses pensées, Gillian s'était enfilée, contrairement à ses habitudes sobres (enfin presque), trois shooters de larmes xD dont elle ignorait le nom. Elle se retenait à peine de pleurer encore: qui était-elle donc, pour faire ce qu'elle faisait? C'était une jolie fête de station de train, la fête que Gillian préférait parmi toutes, et, elle semblait en profiter le plus qu'elle ne pût. Attention, j'ai bien dit semblait. Parce que contrairement à toujours, elle agissait comme toutes les autres filles de son âge. En fait, elle était à des Lieues de Cleveland, ça on aurait pu le Dire par son air, tout simplement, par son air et son sourire sadique. Elle était sortie après le Couvre-Feu imposé par ses parents, même si sa mère était à Palo Alto, et son père, bien plus loin encore, juste avant que les Denvers et surveillants divers qui étaient chez eux en permanence ne commençent leur Ronde, à moitié saoûls, pour aller au bal. Elle se foutait complètement du fait réel qu'il lui serait probablement impossible de rentrer chez elle, en Californie, peu importe le jour, peu importe l'heure, bah, elle avait besoin de se relaxer avec ce sourire sadique qui ne perdait aucune ampleur sur son visage. Gillian le connaissait, lui, elle en avait souvent entendu parler: Herman Jayze, Apparemment, c'était tout un Phénomène, certains prétendant même qu'il souffrait de dédoublement de personnalité. Cependant, des années plus tôt, à l'Halloween, lorsqu'il avait levé un regard sur elle, comme ça, probablement -sûrement même- par hasard, elle avait rougi. Rougir était, vous devriez vous en douter, un phénomène assez rare chez Gillian qui, devant les autres, préférait (ou s'efforçait) se montrer dure comme fer. Mais il y avait chez ce Jayze un agencement entre les yeux, la bouche, les cheveux (Ahhh, j'imagine Tom Welling =.= ), le menton ... Ouais, le menton. Mais Gillie n'arrivait pas à dire ce qu'il l'avait fait rougir. Vous le savez déjà, ce bal de contrôleurs imaginaires se montrait pour Giilliee comme une salvation extrême, mais les copines, qu'elle avait trouvées particulièrement agressantes, en repensant à ses années passées à Palo Alto, là, adossées contre le mur, il était impossible de s'en débarasser! Alors, le bar de pensées venu, elle leur avait faussé compagnie, pour de bon, avait-elle cru, et les avait remplacé par cette boisson innomable, ses larmes. Elle éprouvait pour ce liquide un attachement très particulier, un espèce de baume appaisant qui savait la guérir de ses peines.


C'était quoi, au juste, ce sentiment qui l'avait fait rougir, de toutes manières à Palo Alto, des années plus tôt? De la haine ? Non sûrement pas, elle aurait viré verte, et de toutes manières, cette rougeur au visage n'avait pas été accompagné d'un sentiment désagréable, et puis, comment pourrait-elle en vouloir à un garçon autre que son père, pire, être fâché conter lui ?! Était-ce de l'admiration ? De la compassion ? De l'Exubérance ? De la gêne ? ... Oui c'est ça, ça se rapprochait plus de la gêne que d'autre chose. Habituellement, Gillian n'en avait rien à faire, de son apparence, de sa taille, de ses cheveux, mais à bien y penser, au moment où il avait déposé un premier baiser sur sa joue, et ce soir, elle s'était sentie petite, très petite, trop petite, elle avait l'impression que ses cheveux étaient trop frisés, que ses eux n'étaient plus assez brillants ... Bref, Miss' Narcisme s'était trouvée laide, ce qui ,pour tout dire, n'était jamais arrivé avant. Pourquoi, pourquoi dites-moi, est-ce qu'elle se sentait laide en regardant Jayze, pourquoi est-ce que ce sentiment s'était accentué lorsqu'il l'avait regardée ? Ce n'était pas un regard signifiant, et pourtant, c'était un regard qui avait régulé plus d'une soirée. Giilliee donna un petit coup de pied dans le vide, et frissona. La gare joyeuse était plutôt froid finalement (Surtout couvert avec sa robe rouge comme elle l'était), et elle était un peu ralentie par l'alcool, ce qui ne l'empêchait pas d eboire encore et encore , c'est-à-dire sans s'arrêter, juste pour le plaisir de sentir se dissoudre chaque particule d'alcool en plus petites, pour délivrer un goût impressionnant sur sa langue. Ses cheveux, habituellement tombants sur ses éapules, étaient rattachés en arrière, chose que quiconque n'avait jamais vu alors ... Elle attirait beaucoup de regards imaginaires de contrôleurs valsant ensemble.

Plus ça allait, plus elle buvait ses larmes qui coulaient le long de ses joues, les yeux fermés, adossée, plus ses pensées divaguaient. Peut-être aurait-elle dû ... Changer ? Ne serait-ce qu'un peu - juste pour Jayze, qu'elle avait jeté quelques mois plus tard ? Ses amies lui avaient dit que c'était exagéré, qu'elle ne le connaissait qu'à peine, ce Herman, et que, d'ailleurs, les rumeurs circulaient comme quoi c'était un fraudeur. Mais, ses amies avaient aussi nargué Gillie toute la soirée suivant l'Halloween en lui disant qu'elle était amoureuse de ce gars, il y a longtemps, quand les animax parlaient encore, à Palo Alto ... Pourquoi ne comprenaient-elles rien ? Non! Elle ne l'aimait -presque- pas! Elle n'avait jamais aimé personne, et puis tout d'Abord, comment peut-on être séduit par quelqu'un qu'on ne connaît pas, où qu'on connait à peine, à peine ? « C'est inconcevable! » s'était dit Gillian, « Et puis toi d'ailleurs, ma vieille, le jour où tu vas changer pour quelqu'un ... Tu vas amèrement le regretter! » Seulement, si elle se disait ça, Gillian avait une autre question: Pourquoi ? Mais Pourquoi pas, hein ? Elle aurait au moins pu essayer, de changer ... Pour attirer Herman Jayze ... « Mais Pourquoi est-ce que je voudrais l'Attirer, hein ? » Se demanda encore la jeune femme, esquissant un sourire. Elle continua sa marche intellectuelle, perdue dans ses pensées, regardant ses pieds nus sur le sol froid, débarassée de ses souliers inconfortables. Sa queue de cheval lui tombait d'un côté du cou, et de l'autre côté, elle avait froid. En fait, elle avait froid partout. Pensant à cette insouscience de sa part d'être sortie sans manteau, sans chandail plus chaud, même, Gillian fonça subitement dans quelqu'un, d'évidemment, plus grand qu'elle, dans sa tête. Étourdie, elle se recula et regarda l'individu qu'elle n'arrivait pas à distinguer avec la noirceur ... Elle ouvrit les yeux, revenant à la réalité. Elle s'était endormie! Encore! Un homme la regardait, alors qu'elle était encore assise au mur.

Vous ne devriez pas rester là, la nuit est dangereuse pour n'importe qui maintenant..

« Est-ce que vous êtes un ange? » demanda Gillian du tac au tac, sentant les larmes lui monter aux yeux, encore une fois, ignorant à quel point elle se trompait. C'était sorti innocement, car elle aurait bien aimé qu'un ange vienne la secourir, la sortir de ses pensées qui la tuaient petit à petit, un peu comme l'alcool qu'elle n'avait jamais pris , et les cigarettes qu'elle n'avait jamais fumées. « Parce que franchement, si vous êtes un ange, l'arrivée est à revoir. Vous m'avez un peu fait peur. »

Tout ce qu'elle avait trouvé à répondre à un galant jeune homme qui était venu la réveiller ... Franchement, c'était nul, ou alors, c'était un style particulier d'approche.

[Désolée du délai ... J'avais aucune inspiration pour un post potable ...]

En 1945, durant la deuxième guerre mondiale, la première bombe atomique de l'histoire est lâchée sur Hiroshima, une ville Japonaise, après quarante trois secondes de chute libre, et c'est un des événements les plus tristes de l'histoire de l'humanité. Évidemment, vous vous doutez bien, même si vous n'avez pas vécu cet horrible incident, que l'impact a du être terriblement horrible, si ça se peut, et que toute la terre en a été incroyablement touchée. Pensez-y seulement: Avant qu'on aperçoive le petit avion Météorologique Straight Flush (Merci Wikipedia), on ne se doutait presque aucunement qu'une bombe allait déclencher la fin de la guerre. Eh bien, Gillian n'était pas née, à l'époque de la Deuxième Guerre Mondiale, mais, évidemment, elle en avait entendu parler, parmi les récits divaguants de sa vénérable mère, de ses oncles, de ses frères. Jusqu'à ce soir là, elle n'aurait jamais pu vous dire si elle avait seulement une idée, aussi petite soit-elle, de l'impact de la bombe, mais ne vous inquiètez pas, elle n'allait pas tarder à le réaliser, et, même si l'exemple est un peu très fort, à bien y repenser, c'est le seul exemple qu'on pourrait y trouver.

Outre ce paragraphe extrêmement, ou du moins pour l'instant, hors-sujet, il y a une seule autre chose que vous devez absolument savoir: Dans la vie, chaque être humain utilise souvent une expression corporelle qui leur est bien définie. Que ce soit pour faire une moue qui signifie qu'on ne veut pas ranger sa chambre ou pour hocher la tête d’un air significatif signifiant que l’on a bien aimé le film que l’on vient de voir, personne n’agit de la même manière. Par exemple, vous ne verrez jamais quelqu’un d’autre que Gillian Hailie Denvers se camper sur ses deux pieds pour faire le périmètre de la salle du haut de ses cinq pieds sept, à moins que cette personne ne soit collée à ses talons et ne tente de l’imiter à tout prix ; cette personne n’aurait, il m’en coûte de le dire, une vie ombragée par la grande silhouette de la personne la plus innocente que n’ait jamais connu Cleveland. Dans les expressions corporelles que nous adoptons, nos émotions se ressentent bien. C’est ce qui fait qu’un regard est perçant, ou insignifiant. C’est ce qui fait qu’un sourire est gentil ou narquois. C’est ce qui démontre, en gros, ce qu’on est. Dans la vie, parfois aussi, on est confronté à des dilemmes. Par exemple, car il faut bien aboutir, dans un test d’aptitudes intellectuelles ou dans un sondage quotidien, on pourrait vous exposer la phrase « Gillian aime les meringues et le chocolat », puis vous demander une question : « Êtes-vous en accord avec Gillian ? ». Puis, on vous donnerait, bien évidemment, des choix de réponse tels que « a) Oui, je suis tout à fait en accord avec Gillian » et « b) Non, je suis tout à fait en désaccord avec Gillian ». Puisque nous parlons ici de Meringues et de chocolats, surement que la majorité des électeurs seraient en accord avec Gillian, et elle en serait bien heureuse, pour une fois. Seulement, Gillian aurait oublié la loi de Murphy : « Ce qui peut aller mal ira indubitablement mal. » Vous ne voyez pas où on veut en venir ? Peu importe. Ces élements vous seront précieux, tout au long de votre lecture des mésaventures et aventures de Gillian Hailie Denvers.

Desolée de vous décevoir, mais je n'ai rien a voir avec un ange..
..Par contre je peux aussi vous aider..

Il s'était baissé à son niveau, et il l'avait aidé à se relever. Ce n'était pas un ange? Alors Gillian était sure que c'était une très bonne personne, car elle s'était très mal conduite. C'est en effet lorsqu'il lui dit de sècher ses larmes qu'Hiroshima se reproduisit dans son coeur, execpté qu'elle n'était pas la terre et qu'au lieu d'atterir, la bombe continua en chute libre pendant un certain nombre de microsecondes qui parurent une éternelle infinité. L'air de Gillian laissait transparaître pour une fois, car c'était rare, ce qu'elle pensait réellement. Depuis combien de temps cet homme était-il là? L'avait-il vu faire tout son manège? Du début à la fin? Gillian maudit intérieurement Murphy; pourquoi, est-ce qu'à chaque fois qu'elle faisait une rencontre, depuis son arrivée à Cleveland, devait-elle passer pour la pire des folles? Son auto et Clare, les bouteilles de trop et Heaven, et maintenant la crise et ... l'inconnu. Elle ne voyait toujours pas son visage, mais, suivant l'allure des lampadaires, il pouvait voir le sien, c'était évident. Elle rougit et passa une main dans ses cheveux, très subitement. Gillian se frotta le front et s'essuya un peu les yeux avant de répondre à son interlocuteur.

« 0h, oui ... Désolée ... Je, Eh bien, »
Elle essaya de s'aider de ses mains, ce qui n'améliora pas la chose, puis soupira et reprit finalement son discours, avec un débit rapide et constant.
« Je ne sais pas depuis combien de temps vous êtes là, ni tout ce que vous avez vu, mais vous devez savoir que je n'agis pas comme ça d'habitude et que je ne traite pas les gens passagers d'anges tous les jours ... »
Encore un soupir. Puis un sourire.
« Je m'appelle Gillian ... Et vous ? »