• SUPERNATURAL - City of Fear •
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 Hot As Ice [R.]

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MessageSujet: Hot As Ice [R.]   Hot As Ice [R.] Icon_minitimeSam 3 Nov - 5:06

Charlie releva son visage. Elle osait à peine croire ce qu’elle voyait dans le miroir brisé qui était accroché au dessus d’une vieille table miteuse. Elle passa ses mains sur ce visage qui autrefois était un rayon de soleil. La couleur bronzé, son teint lumineux et halé s’effaçait. Comment faisaient ils, ces hommes, ou ces bêtes, pour éprouver du désir envers elle. Mais comment faisaient ils pour avoir envie d’une fille pareille. Elle ferma les yeux et posa sa tête sur ses bras, posées sur la table. Depuis combien de temps était elle obligée de faire ça ? Danser pour des gens qu’elle a toujours haïs. Depuis combien de temps avait elle eu tellement besoin d’argent au point de faire ça ? Que dirait Jake s’il la voyait ? Que dirait son ancienne famille, que dirait…Et depuis combien de temps prenait elle en compte l’opinion des autres ??? La jeune fille se frappa la tête contre la table. Un fois, deux fois, et continua inlassablement de marteler la table avec son front. Elle sursauta soudain à l’appelle de la voix rauque d’Eddy, le patron mi-homme mi-serpent du Red Eye. Son odeur, les écailles qui poussaient sur quelques endroits de sa peau donnaient envie de vomir, mais sa taille et son poid ordonnaient le respect de sa personne.

- Hey Charles…T’es pas payée à poser ton gros cul sur ma chaise

- Eddy, mes grosses fesses t’emmerdent…c’est moi qui fais entrer la moitié de la clientèle ici, alors soit honorer de m’avoir hein…

- ….alors Majesté vous irez honorer la scène de vos grosses fesses avant que je décide de TE VIRER ! beugla-t-il, sa voix sifflant dans les aigüs.

La porte claqua violement et Charlie sursauta de nouveau. Elle resta encore un long moment à regarder son triste reflet puis elle se releva, ôta son épais pull noir qui la couvrait du froid en attendant de faire son…Bref, elle l’enleva, observa un instant son corps frêle et se dirigea dans les couloirs sombre du bar pour accéder à la scène par l’arrière.
Les premières notes s’envolèrent soudain, et la scène s’éclaira. Les hurlements rauques des démons de la salle firent trembler les murs et Charlie prit une profonde inspiration et commença un déhanchement qui aurait pu briser les côtes de plus d’une, dans l’ombre. La lumière augmenta, découvrant peu à peu son corps brunis presque nue un peu plus, ce qui augmenta, en plus, les cris dans le bar.
Elle s’avança un peu plus, son visage n’inscrivant aucun sentiment apparemment. Le pire aurait été de sourire.
Ses mouvements se scandèrent et se mouvaient au rythme du son saccadé de la chanson qui s’accéléraient. Même si ses yeux étaient ouverts, elle avait développé cette technique qui consistait à voir, sans voir, c’est à dire à ne jamais croiser le regard des gens dans la fosse de la scène. Elle continuait, ravalant les dernières onces de fierté qui lui restait, oubliant la douce et gentille Charlie qui était tombée dans le coma au fond d’elle.

Elle recula légèrement et descendit lentement pour s’agenouiller au sol, s’adonnant à des mouvements qui semblaient être des vagues d’une mer déchaînée. Elle se releva tel un serpent qui entremêla ses mains dans ses longs dorés qui semblaient peser des tonnes. Jamais elle n’avait eu cette drôle d’impression que la chanson n’en finissait pas et qu’au contraire un imbécile l’avait mise en boucle. Elle perdait son souffle et pour ce qui pouvait passer pour des souffle d’un plaisir n’était que l’ébauche de la douleur interne de la jeune danseuse qui était usée par la cigarette, l’alcool et les comprimées qu’elle avalait à longueur de journée.

Au premier rang, ça se poussait et ça lançait des pièces et des billets, tous plus avides de pouvoir poser une main sur l’objet de leur désir qui se mouvait avec une aisance rare et impressionnante devant eux. Elle recula encore un peu plus, se collant à l’une des épaisses barres en ferraille. On aurait pu penser à un nouveau pas destiné à l’excitation des chromosomes Y mais elle la tenait fermement, tentant de garder du souffle et des forces. S’effondrer sur scène lui ferait perdre son travail et tout l’argent que les démons avaient lancé en pourboire. Mais sa douleur était elle seulement physique ? Une bonne âme aurait pu sauver la jeune Charlie de sa triste existence qui la vouait à la déchéance de son être. Mais qui ? Qui pourrait comprendre la douleur et la peine qui s’était emparé entièrement d’elle, dans les moindres parcelles de son corps. Un bruit sourd. Une porte qui s’ouvre. Le froid s’engouffra dans un tourbillon silencieux et qui fit frissonner la belle qui continua en accélérant les pas autour de la barre qui semblait faire partie intégrante d’elle-même. Elle se retourna d’un seul coup, son regard se figeant sur un visage qu’elle n’espérait jamais revoir…surtout ici. La douceur lui frappa l’estomac, l’étouffa et elle ne put faire autre que de rester figer, ses yeux bruns fixant ce qui était pour elle la déchéance de son être. Le temps s’arrêta, son cœur lui, ne s’emballait que plus encore.
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MessageSujet: Re: Hot As Ice [R.]   Hot As Ice [R.] Icon_minitimeSam 3 Nov - 15:31

Est ce que mes informations seront bonnes ce soir ? Pour la première fois, j’ai envie que mes informateurs se soient trompés. Ce bar miteux ne m’inspire que répulsion et dégoût. J’espère sincèrement que ce n’est pas là que je vais retrouver la première des quatre personnes que je cherche. Ce n’était que des gamins, même Wayne. Surtout Wayne même. Enfin bref, ce n’est pas lui que je m’apprête à peut être retrouver là dedans. Il doit y faire chaud, mais j’avoue que je préfère encore la pluie gelée qui me glace à ce que je m’apprête à voir à l’intérieur. Fermant les yeux un bref, je rassemble toute ma maigre volonté avant de pousser la porte. Je ne peux m’empêcher de tousser. L’atmosphère est étouffante, faite de fumée de cigarettes mêlée à l’odeur de la sueur de tous ces alcooliques. Il y a aussi une musique assourdissante, mais qui n’empêche nullement d’entendre les cris et sifflements des hommes massés près de la scène. J’ose à peine tourner le regard vers ladite scène, ayant peur de ce que je pourrais y voir. Une serveuse passe près de moi, me faisant un sourire aguicheur auquel je réponds, la regardant s’éloigner en se dandinant, les yeux bloqués sur son postérieur parfait. Je secoue la tête. Je ne suis pas là pour ça. Je me décide enfin à regarder à ma gauche, pour apercevoir une jeune femme squelettique danser comme si elle n’avait aucune articulation. Les projecteurs se déplacent sans arrêt, éclairant tour à tour la scène puis la salle. Malgré les couleurs bariolées des lumières, je constate, d’une part, que c’est bien Charlie, et, d’autre part, qu’en plus d’avoir affreusement maigri, elle est pâle. Trop pâle. Elle se drogue. J’ai vu tellement de junkies que je ne m’y trompe plus. Je passe une main sur mon visage, étouffant un soupir. C’est encore pire que je ne l’aurais cru de prime abord. Si Charlie en est arrivée là en seulement un an, qu’en est il des autres ? Un par un. Je crois que ça vaut mieux. Je m’en veux déjà de leur avoir infligé tout ça, voir leur déchéance, tous en même temps, je ne sais pas si je me le pardonnerais. Je me rapproche de la scène, la regardant danser. Il est clair qu’elle est au bout du rouleau. Je ne sais pas même comment elle fait pour continuer son numéro. Je la vois trembler de là où je suis. Elle se retourne brusquement, se figeant dans un déhanchement. Elle m’a vu. Au premier rang, ça hurle et ça siffle. Tous ces porcs ne sont visiblement pas contents qu’elle se soit arrêtée. J’ai envie de lui tendre la main mais je doute que ce soit une bonne chose. Elle pourrait avoir des ennuis, et j’estime que pour avoir fini ici et être tombée si bas, elle en avait suffisamment et n’en a pas besoin de plus. La meilleure chose que je pourrais faire serait de sortir et de l’attendre dehors, après la fermeture. Mais ce serait lâche, un moyen de fuir quelques temps pour ne pas la voir dans cet état. Et je perdrais le peu de confiance qu’elle m’avait accordée il y a un an. Oh et puis merde. Je suis venu pour l’aider, pas pour hésiter. Je lui tends la main. Espérant qu’elle fera le bon choix, même si moi même j’ignore ce qu’est le bon choix pour elle…
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MessageSujet: Re: Hot As Ice [R.]   Hot As Ice [R.] Icon_minitimeSam 3 Nov - 16:12

Mais qu’est ce que…Qu’est ce qu’il foutait ici bon sang ? Il n’avait pas honte de se montrer ici ? Après une année sans nouvelle ? Et en plus de ça, un prêtre dans un bar dès plus suspicieux. Mais…Qu’est ce que…Voilà que maintenant il lui tendait la main. Qu’attendait il ? Comme si on venait de la brûler au fer, elle sentit une bouffée de chaleur grimper en elle, tel un cheval au galop. Sa main trembla fortement, son corps commença imiter l’aspect de convulsion. La haine ? La colère ? La tristesse ? La joie ? Impossible de dire ce qui provoquait ça chez la jeune fille. Au premier rang, ça frappait de rage sur la scène, des verres volèrent, et les cris rauques et barbares s’intensifièrent. D’un seul coup, elle sauta au dessus du premier rang dit, et d’un mouvement d’une force et d’une violence rare, elle attrapa Will par le manteau au niveau de l’épaule et le plaqua contre le mur de brique.
- Mais qu’est ce que tu fous ici ? Hurla-t-elle en claquant la paume de sa main contre sa joue froide.
Derrière, ça s’était soudain calmer, la musique c’était éteinte, et les yeux étaient rivés sur le couple. La respiration de la jeune danseuse s’accéléra et ses tempes tremblaient sous la colère apparente. Charlie baissa lentement ses yeux, et tourna légèrement la tête vers les clients qui restaient figés. Le regard appuyé d’Eddy qui se tenait derrière le bar lui convainc de bouger immédiatement. Elle tira violement le prêtre vers l’arrière, l’emmena dans les couloir peut éclairer du Red Eye. Elle le plaqua de nouveau sur le mur de bric, et l’observa un long moment à la lumière du couloir qui sautait.
- Mais Will qu’est ce que tu fais ici ? T’es malade ou quoi ? Un prêtre ne met pas les pieds ici ! Maintenant je vais me sentir obligée de me confesser.

Ca aurait pu être une blague, ou quelque peut ironique et pourtant son regard ne le traduisait pas le moins du monde bien au contraire. Elle était extrêmement sérieuse. Les mains toujours appuyées durement sus ses épaules, elle les décolla lentement, pour enfin le laisser respirer.

Mais pourquoi se comportait elle ainsi avec lui ? Aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle avait toujours été insupportable avec lui, lui rappelant systématiquement qu’il avait des devoir en tant que Père. Comme si, elle cherchait à le blesser à chaque fois. Avec le recul à présent, elle se rendait compte que, quelque part, elle lui en voulait d’être devenu prêtre et qu’ cause de lui…Elle n’arrivait pas à se rendre compte qu’il ne la laissait pas indifférente. Elle avait fais une croix dessus, et aveugler par le deuil de Jake, elle l’avait évincer de sa vie, de son cœur. Mais aujourd’hui qu’il revenait, elle ne se sentait pas la force de le revoir, il avait été quelque part, un des acteurs de sa douleur et de ses addictions autodestructrices. Elle ferma les yeux un long moment, ravalent ses larmes, restant forte et sûr d’elle. A quoi cela servait après tout ? Pourquoi faisait elle ça ? Elle n’en avait plus rien à faire de lui. Elle n’en avait plus rien à faire d’elle, de sa santé. Alors à quoi bon se sentir blessé ou même touché par sa présence ici. Elle restait froide à toute percée de son cœur.

Qu’allait il dire pour sa défense ? Que pouvait il prétexter ? Ou était il depuis tout ce temps ? Pourquoi avait il disparu de Cleveland ; lui qui était un militant anti-apocalypse et qui fut un des principaux acteurs…Pourquoi était il partis ? Pourquoi les avait il trahis ? Il les avait laissé tomber pour aller Dieu sait où, et aujourd’hui il revenait telle une fleure. Que voulait il ? S’il venait encore chercher de l’aide pour une quête quelconque, Charlie se fera un plaisir de lui mettre son doigt dans l’œil jusqu’au coude, s’il croyait naïvement qu’il pourrait user de ses charmes pour se faire suivre à nouveau dans une folle idéologie qui s’était avérée destructrice par le passé.

Will était une nouvelle preuve irréfutable de la non importance de la jeune chasseuse sur cette terre. Pourquoi restait elle ici ? Il n’y avait absolument plus rien qui ne la rattachait à cette foutue vie. Sa double vie de tueuse minable ? Son job de danseuse ? Jamie et Lily ? et Kay ? Sa meilleure amie aujourd’hui qui semblait s’éloigner toujours plus car elle était la seule à sûrement comprendre que Charlie n’était plus la fidèle et bonne chasseuse de démons qu’elle était autrefois. L’alcool et les comprimés. Les deux seules choses qui semblaient avoir une réelle importance pour la jeune vie. Que valait Cleveland aujourd’hui ? Pas plus que Charlie. Elle était le reflet de la décadence de la ville, qui se consumait tous les jours un peu plus, pour disparaître complètement.
A quoi pourrait bien servir Will dans cette foutue existence ?...
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MessageSujet: Re: Hot As Ice [R.]   Hot As Ice [R.] Icon_minitimeDim 4 Nov - 3:20

Je sursaute légèrement quand je la vois se précipiter vers moi. Visiblement, lui tendre la main, c’était LA dernière chose à faire. Avant que j’aie eu le temps de réaliser, cette sauvage m’a plaqué contre un mur, m’assénant une gifle monumentale. En me demandant ce que je fiche là. Je suis venu mater ton joli petit cul ma belle. Mais je n’ai pas le temps de répondre, elle me tire déjà je ne sais où. Dans un couloir pas très éclairé de ce bar miteux. Pour continuer à me hurler dessus. Heureusement que j’ai pas bu, parce qu’une cuite et un éclatage de tympans le même soir, j’aurais pas survécu. Ses dernières phrases me glacent légèrement. Ça doit faire un bon bout de temps qu’elle n’a pas chassé si elle ignore que je ne suis plus prêtre.

Elle me lâche enfin et j’ai l’impression de revivre. Sans exagération. Même avec dix kilos de moins, elle a gardé toute sa poigne et toute sa force. Vue de près, elle fait encore plus peur. Sa peau est bien trop claire, ses yeux bien trop cernés, ses traits bien trop tirés. Trop de mauvais points pour une personne aussi jeune. Je vois dans ses yeux une douleur que j’aurais préféré ne jamais apercevoir. Mais le fait est que je l’ai vue, cette souffrance.

« Je suis désolé d’être parti comme ça. Sans prévenir, sans au revoir. Mais je n’étais même pas sûr que vous ayez survécu. J’ai passé deux mois à aider les survivants, et plus le temps passait, plus l’espoir s’amenuisait. Et puis un matin, j’en ai eu assez. Je suis parti. Au Vatican. Leur dire ce que je pensais de leur comportement alors que je les avais prévenus de ce qui se préparait. Ça m’a écœuré et j’ai quitté la prêtrise. Je crois qu’au fond, j’aurais fini par la quitter de toute façon. Je n’avais plus la foi. J’ai pensé retourner chez moi, dans mes Highlands natals, mais je savais que là n’était pas ma place. Alors je suis revenu ici, j’ai écumé le pays en aidant les chasseurs pour les exorcismes. J’allais là où on avait besoin de moi. Je ne suis plus le ‘saint’ homme que tu as connu il y a un. Les gens changent… »

J’ai détourné la tête, préférant me perdre dans mes pensées pour mieux lui raconter ma propre déchéance. Quand je la regarde à nouveau, je la vois sous un nouveau jour. Elle aussi, visiblement. Les grands yeux bruns ne me laissent pas de marbre. Ni leur propriétaire à demi nue sous mon nez. Je tends doucement la main vers sa joue, la caressant avant de me rapprocher d’elle. Posant mon autre main sur sa hanche, je rapproche mon visage jusqu’à ce qu’on ne puisse rien faire d’autre qu’unir nos lèvres. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, en dehors du fait que j’en ai envie, et j’ai pas envie de savoir. J’ai simplement envie d’elle. La serrant un peu plus contre moi, je la plaque contre le mur, l’embrassant plus intensément…
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MessageSujet: Re: Hot As Ice [R.]   Hot As Ice [R.] Icon_minitimeLun 5 Nov - 19:51

Le lourd silence s’écrasa alors que Will prenait la parole. Sa voix avait clairement changé. Charlie se rendait compte à présent que son attitude, son visage, ses yeux, et à présent sa voix, montraient clairement qu’il revenait de loin et qu’il n’était pas parti de Cleveland pour aller jouer au criquet. Elle l’écouta, mais pas avec un intérêt débordant. L’écouter raconter comment les prêtres du Vatican se sont amusés à jouer à cache-cache ne l’intéressait franchement pas, surtout que Charlie avait toujours eu une aversion sans nom pour les gens de grade religieux. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, se fut après la mort de sa mère, mais elle en était pas exactement sûr.
Mais ce qu’il advint de son discours la fit réagir comme un courant électrique provoque une secousse dans le corps. Ses yeux s’arrondirent et son souffle se coupa. Mais qu’est ce qu’il voulait dire exactement par « je ne suis plus le saint homme que tu as connu ». Son cœur avait du s’arrêter et son cerveau s’accélérait. Voulait-il dire qu’il n’était plus prêtre ? Qu’il avait abandonné sa foi, sa robe dont le nom lui échappait encore, sa croix, sa Bible et son chapelet ? Il avait abandonné la partie aussi ? Charlie ne savait pas vraiment quoi penser de ça, en n’y croyait à première vue, franchement pas. Peut être se montait elle la tête pour rien. L’espoir de voir William arrêter les frais avec la religion l’avait si souvent heurter qu’elle se disait que c’était un rêve et qu’elle montait sur ses grands chevaux pour rien. Elle ouvrit un instant la bouche, aucun son n’en sortait pourtant. Elle était trop interloquer et perturbée pour qu’une phrase cohérente sorte de sa bouche.
Mais aurait elle pu vraiment ajouter quelque chose ? Si elle devait s’attendre à un geste de la part de Will, elle se serait attendue à tout sauf à ça. Qu’il la frappe pour son comportement, sa réaction, pour ce qu’elle est devenue et ce qu’elle est rabaissée à faire (bien qu’il ne sache pas qu’elle soit aussi une tueuse des deux espèces)…Mais qu’il l’embrasse…Alors ça…jamais.

Alors qu’il avait détourné la tête pour peut être se sentir moins gêné de se confier ainsi à elle, il se retourna pour la regarder dans les yeux. A ce moment très précis, Charlie ne s’était jamais sentie aussi dénudée sous un regard, bien qu’elle est souvent été en présence des démons au Red Eye. Son souffle se saccada et ses lèvres tremblèrent légèrement, cherchant toujours à articuler quelques mots pour quémander des explications. Le contact froid de la main de Will sur sa joue en feu lui produisit l’équivalent d’un électrochoc et rien ne fut aussi intense que le baiser qui lui donna. Elle sentit son dos se heurter violement contre le mur, et à ce moment, elle eut la sensation que plus rien n’avait d’existence et de réelle importance. Le Red Eye, les démons, tuer, l’alcool, Jamie et Kay, les comprimés, tout s’envolaient et le temps s’était arrêté. Elle restait imbécilement figée alors que l’étreinte s’intensifiait.

- HEY OH SI LES CLIENTS TE VOIENT CHARLES ON VA PERDRE DU POGNON
Charlie se détacha brusquement de l’étreinte, Eddy étant venue voir se qui se turlupinait. Il s’avança alors, ses pupilles de serpent totalement dilaté et son nez retroussé, comme s’il essayait de sentir la peur qui étreignait les deux jeunes gens. La jeune femme baissa son regard et articula.
- J’suis désolée Ed, ça ne se reproduira plus.
Le petit gros dodelina se la tête et s’avança en claudicant, son index crochu pointé sur William.
- Toi tu ne remets plus les pieds dans mon bar, sinon je te castre blondinet…Mes danseuses sont pas des prostituées.
- Ed c’est pas ce que tu crois... il est…
- Toi ta gueule, je ne te demande pas ton avis, et la prochaine fois que tu me refais ce genre de coup, je t’arrache le peu de peau qu’il te reste pour m’en faire un blouson.
Charlie ravala sa salive, sentant ses muscles s’embrasés alors qu’elle ne pouvait réagir face à ça. S’il lui avait parler ainsi il y a un an, elle lui aurait fais pire que le supposait ses menaces envers elle. Eddy renifla et siffla de sa langue fourchue avant de repartir en boitant vers la salle.
Charlie passa une main sur son front, se sentant totalement stupide et n’osant pas lever ses yeux pour croiser le regard de Will. Elle se mordit l’intérieur de la joue, et le visage toujours caché derrière ses cheveux, elle ouvrit de nouveau la bouche :

- Attends moi, je vais te ramener, j’suis garée dehors…Laisse moi juste le temps de me changer…
Elle se dégagea, évitant à tout prix de croiser son regard et se dirigea au fond du couloir, vers les loges. Elle s’appuya sur la poignée, attendit un instant et finit par entrer. La porte se referma derrière elle, et violement elle plaqua son dos contre cette fichue porte, sentant une vague montée en elle. Elle ne saurait la décrire, mais elle avait les larmes aux yeux. Qu’était ce ? De la joie ? Ou alors, non …C’était le fait d’éprouver quelque chose de fort pour un homme alors que son cœur appartenait à un autre du passé, qui aujourd’hui était mort. Elle le trompait au plus profond de sa chair, son cœur saignait intensément de savoir qu’elle n’arrivait pas à oublier le passé, alors que le présent l’attendait dans le couloir…Qu’allait il se passer ensuite ?
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MessageSujet: Re: Hot As Ice [R.]   Hot As Ice [R.] Icon_minitimeDim 11 Nov - 2:26

Et merde. Il peut pas nous lâcher deux secondes le gros porc ? J’ai même pas le temps de lui répondre qu’il est déjà reparti. T’inquiète pas gras double, je m’occuperai de ton cas plus tard. J’apprécie pas qu’on me traite de blondinet, mais lui parler comme ça à elle, il l’emportera pas dans l’au delà. Je tourne la tête vers Charlie mais déjà elle s’éloigne de moi, évitant soigneusement mon regard. Me ramener ? Comme si j’avais envie de m’en aller. Elle est si près de moi et pourtant si loin. Comme si je n’étais pas assez fou comme ça. Comme si j’avais besoin qu’une jeune femme qui ne m’a jamais laissé complètement indifférent joue avec mes nerfs de la sorte ? Je la regarde disparaître derrière cette foutue porte. Bordel de merde, qu’est ce qui lui fait croire que j’ai envie qu’elle me ramène ? Je m’appuie contre le mur, me laissant glisser à terre, le regard vide. Pourquoi j’ai fait ça ? J’en ai pas la moindre idée, et je ne suis pas sûr de vouloir savoir au fond…

Depuis combien de temps suis je assis là, dans la pénombre, à attendre que Charlie ait fini de se changer ? Un rapide coup d’œil à ma montre m’informe que ça fait pas loin de trente minutes que je suis là. Et si je partais ? Sans lui dire au revoir ? Je ne crois pas qu’elle me le pardonnerait, si je faisais ça encore une fois. Ce serait pourtant tellement plus facile. Lâche mais facile. Gras double doit trop être occupé à remplir sa caisse pour s’être aperçu que ni elle ni moi n’étions partis. Je me lève finalement, et me dirige vers la porte, tapotant doucement.

« Charlie ? Sors de là, s’il te plaît… »

Une peur sourde s’empare soudain de moi. Est ce qu’elle serait allée jusqu’à en finir parce que je suis venu la voir au mauvais endroit, au mauvais moment ? Non, elle est tombée bas, tout comme moi, mais elle est forte. Jamais elle ne ferait ça à ses amis. En tous cas, c’est ce que j’ai envie de croire. Mais l’absence de réponse alors que je tambourine de plus en plus fort à la porte me fait penser le contraire. Elle a peut être fait une overdose. Et je me vois mal aller chercher gras double pour défoncer la porte. Pendant que je me creuse la tête à chercher une solution, la porte s’entrouvre doucement, laissant sortir la jeune femme, vêtue de façon plus décente et surtout plus normale. Mais le fait que je ne voie que le strict nécessaire de son corps ne me calme nullement. Bien au contraire, j’ai encore plus envie de tout lui enlever. Je secoue imperceptiblement la tête en lui faisant un léger sourire.
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MessageSujet: Re: Hot As Ice [R.]   Hot As Ice [R.] Icon_minitimeMar 13 Nov - 22:25

Faisant les cent pas dans la loge en se rhabillant, tel un zombie, Charlie sursauta en entendant la voix de William. Sortir oui…Mais par où ? Soit elle sortait sur la gauche et là, fatalement elle se retrouverait nez à nez avec lui. Ou sortir sur la droite : ouvrir la fenêtre, sauter et partir en courant pour aller se réfugier chez Kay ou chez Jamie. Quoique…Chez Jamie il y avait un bébé qui puait et qui criait. Mieux valait aller chez Kay. Elle se frotta le front, se rongea les ongles et s’observa une dernière fois dans le miroir. Mon dieu Charlie que tu fais de la peine à voir. Elle avait l’impression d’avoir quinze ans, de n’être qu’une jeune fille qui avait son premier rencard, ou Dieu ne sait quoi. Et pourtant Charlie n’avait jamais vraiment été une adolescence, d’ailleurs elle ne devait probablement pas savoir ce que ce mot pouvait signifier. Elle se remit au milieu de la pièce, jeta un regard vers la fenêtre, puis la porte, puis la fenêtre en la fixant plus longtemps. Elle prit une profonde inspiration et tourna...à gauche. Tant pis. Au diable tout ça, allez Carpe Diem, qui vivra verra et tout le tralala philosophique des hippies.
Elle ouvrit timidement la porte et sortit enfin. Sous ses yeux, elle se sentit affreusement ridicule de porter un jean et un vieux t-shirt blanc sous une veste de cuire, vu la tenue dans laquelle il avait pu l’admirer quelques minutes plus tôt. Elle se pinça l’intérieur de la joue et regarda de part et d’autres du couloir, évitant encore et toujours son regard.

- Je..Enfin…C’est…par là…
Dit elle en faisant des signes flous de la main vers la sortie de secours.
Elle passa devant lui, en prenant soigneusement le soin de ne pas le toucher pour éviter quelconques…pulsions et s’avança vers la grosse porte de sortie. Elle appuya sur la poignée et poussa : elle fut alors étonnée du froid, et du vent neigeux qui s’engouffra dans ses cheveux. Déjà l’hivers : la pluie c’était transformée en un vent glacial qui soulevait quelques flocons. Elle farfouilla dans son sac et sortit les clés de sa merveilleuse Cadillac noir, seul réel rescapé de son passé. Elle montra la voiture du doigt à William et se dirigea du côté conducteur. Alors là, tout se compliquait : fallait il parler ou se taire ? Mettre de la musique ou pas ? Bon sang mais Charlie qu’est ce que tu peux être nulle en relationnel. Elle ferait donc ce qu’elle aurait fais, sans se fausser : rien du tout. Pas de musique, pas de paroles, bref ne rien laisser exposer sur son malaise et sa dépression.

Alors qu’elle roulait dans Cleveland, elle fut prise d’une sorte de spasme. Aaah mince, elle allait devoir parler…Elle ne savait pas du tout où il habitait. Elle prit une profonde inspiration, se racla la gorge, et tenta vainement de formuler correctement la phrase qu’elle allait prononcer. Le minimum syndical, pas de tournure extrapolée, pas de pléonasme, pas de modalisation, rien !

- T’habites où ?
Mon Dieu que c’était aimable ; élégance et tact quand tu nous tiens. William se tût et Charlie freina d’un coup sec sur le frein, projetant leurs deux corps en avant :
- Quoi tu veux dire que t’as nul par où crécher ?
Olalala ça se compliquait. Elle allait quand même pas le laisser comme un clochard dans la rue. Elle souffla et changea de vitesse : elle fit demi-tour et s’en alla vers sa chambre d’hôtel. Il serait le seul et le premier à voir ô combien c’était vide, sal, remplie de bouteille d’alcool et de médicaments. Ca allait être merveilleux…
Elle stoppa la voiture et fit un signe de tête vers le vieil immeuble délabré de quatre étages :

- C’est pas le Hilton et j’ai un vampire en voisin, mais c’est le seul truc que j’ai pour le moment, j’suis désolée.
Elle sortit de la voiture sans s’attarder à croiser son regard, et se dirigea vers l’immeuble, son rythme cardiaque s’accélérant. De quoi avait elle peur en vérité ? De ce que William allait découvrir sur elle, ou ce qui était susceptible de se passer ce soir…
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MessageSujet: Re: Hot As Ice [R.]   Hot As Ice [R.] Icon_minitimeDim 30 Déc - 21:26

Charlie conduit en silence, roulant à tombeau ouvert et ne s’en rendant que très peu compte. Je voudrais lui en faire la remarque, mais j’avoue volontiers que je n’ose pas. Pas par peur. Enfin si, mais pas cette peur là. Je jette un regard furtif à la jeune femme. Elle est presque collée à sa portière, et il en va de même pour moi. J’aurais presque envie de rire, si la situation était moins tendue. Pourquoi est elle tendue au fond ? Parce que j’ai vu ce qu’elle est devenue, et elle, ce que moi je suis devenu, ou parce que j’ai fait ce que je n’aurais jamais pu faire il y a un an ? Je regarde le paysage défiler, ne voyant que quelques lumières à travers le rideau de pluie et la nuit noire qui nous entoure. Je pense à ces lèvres chaudes et à ce corps frêle et fragile que j’ai envie de sentir à nouveau contre moi. Reprends toi, William, c’est pas du tout le moment de penser à ça. Elle me demande où j’habite. Très bonne question. J’avoue ne pas le savoir moi même. Je pourrais lui mentir, je ne suis plus prêtre après tout. Je pourrais lui sortir un bobard du genre ‘je suis pas loin de chez moi, dépose moi ici’. Mais je ne le ferais pas. Je garde le silence. Visiblement, elle a compris aussi freine t’elle brutalement avant de faire demi tour.

Je réalise que la voiture s’est arrêtée de rouler que lorsque je ne suis plus secoué dans tous les sens. Elle me montre un… Immeuble, si on peut encore ainsi appeler cette bâtisse branlante. Avant que j’ai le temps de dire quelque chose, elle est sortie de la voiture, fonçant tête baissée vers l’entrée, sans se préoccuper une seule seconde de la pluie battante. Etouffant un soupir, je sors à mon tour, la suivant à l’intérieur. La cage d’escaliers et le couloir sont en aussi mauvais état que la façade. Je commence à avoir un peu peur de l’état de sa chambre. Non pas que je sois délicat, mais au vu de sa nouvelle façon de vivre, il est fort probable que sa ‘maison’ reflète parfaitement la personne qu’elle est devenue. Elle s’arrête devant l’un des portes et l’ouvre, entrant dans la pièce sans vérifier que je la suis ou pas.

Ouaw. Je m’attendais à quelque chose de ce style, mais pas à… ‘Ça’. Des bouteilles et des tubes vides de médicaments qui traînent un peu partout. Les stores à demi effondrés. Et une couche assez impressionnante de poussière. A croire qu’elle n’est pas assez souvent là pour se rendre de quoi que ce soit. Ou trop saoule et défoncée. Je passe une main sur mon visage. Qui suis je pour lui faire la morale ? J’ai bien fui cette foutue ville. Et maintenant que je suis revenu, que pourrais je faire ou dire ? Rien, pour la simple et bonne raison qu’il n’y a plus rien à faire. Je la cherche du regard. Elle s’est réfugiée dans un coin sombre de la sordide chambre. Evitant soigneusement de croiser mon regard. Je prends une grande inspiration avant de me diriger vers elle.

« Et maintenant ? »


Je n’ai rien trouvé de mieux à dire. Qu’aurais je pu dire ? Rien, mais il y a une chose que je peux faire. Je passe doucement un doigt sur sa joue décharnée avant de l’attirer contre moi pour l’embrasser longuement. Ni elle ni moi n’avons quelque chose à perdre, alors pourquoi se priver ?
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